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La philosophie peut-elle être pragmatique ?

Publié le 11/02/2016

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L'apparition du pragmatisme coïncide avec le formidable développement industriel des États-Unis à la fin du XIXe siècle. La société américaine était alors confrontée à des problèmes concrets auxquels les philosophes de la vieille Europe n'apportaient pas de solution. Il faut donc comprendre les théories de Peirce en fonction d'une emprise de plus en plus grande de la science et de la technique sur la société. Le pragmatisme doit-il être redouté pour autant? La mise à l'épreuve de la philosophie par la

pratique a l'avantage de favoriser des échanges d'idées: en effet, chacun est libre d'imaginer une théorie et de la tester. Quant à l'expérimentation, elle est une base de discussion sûre et dépourvue d'ambiguïté. Le pragmatisme nous libère donc du dogmatisme et de l'élitisme des intellectuels. Il reste toutefois qu'il est dangereux de bannir de la philosophie tout discours qui n'a pas de conséquence pratique. La philosophie doit peut-être rester cet espace de questionnement, de doute, qu'elle a toujours été.

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« La philosophie ne doit pas avoir de conséquences pratiques La philosophie vise souvent la connaissance pour elle-même.

Certains grands débats de l'histoire de la philosophie, tels que la querelle portant sur les universaux, n'ont pas eu de conséquences pratiques.

Le vrai se suffit mais à seule fin, parfois, blème dépourvu de à lui-même de représenter quelque conséquence pratique.

La philosophie peut chose correctement.

La être considérée corn- philosophie est avant Il faut se méfier me une entreprise de tout cela: une recher- du pragmatisme che de la vérité.

D ans un monde tel ccAinsi donc, si ce fut bien Certains débats que le nôtre dominé pour échapper à l'ignorance philosophiques par la notion d'effica- que les premiers philo- cité, de technicité, on sophes se livrèrent à la phi- sont purement peut se demander fina- losophie, c'est qu'évidem- théoriques ment ils poursuivaient le lement si la place du phi- savoir en vue de la seule c ertains grands dé- losophe est bien celle connaissance et non pour bats de la philoso- décrite par Peirce.

N'en une fin utilitaire .• phie n'ont pas d'inci- déplaise à ce dernier, le Aristote, Métaphysique denee directe sur la réa- philosophe est peut- lité .

La question des être précisément celui universaux, qui consiste qui refuse le discours description de la réalité .

à se demander si un pragmatiste, celui qui Or, la description peut terme abstrait corres- soulève des interro- trouver sa fin en elle- pond à une idée plato- gations, va à contre- même : on ne décrit pas nicienne ou n'es t qu 'une courant, se méfie des nécessairement dans construction linguistique, évidences.

quelque but pratique, est un exemple de pro- La philosophie n'a pas toujours des conséquences pratiques.

Peut-être même le philosophe doit-il lutter contre l'approche pragmatique, qui est l'expression d'une domination de l'homme par la technique.. »

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