la poésie.
Publié le 21/10/2012
Extrait du document
«
Bacon, suivre une méthode expérimentale
(Buffon est un expérimentateur : il sait la
valeur démonstrative des variations de facteurs).
Les systématiser, c'est dépasser, pour le plaisir de penser, les faits mêmes : ses hypothèses sont souvent vues de l'esprit plutôt qu'hypothèses de travail; il organise en « réseau », non selon la classification hiérarchique de Linné, mais s'appuyant sur la notion de sirie; il pense l'unité d'un type vivant
qui, s'exprimant dans toutes les possibi litis de variation, répond à l'unité d'un
plan naturel.
Les interpréter, et il n'a pas craint de le faire, en rationaliste,
contre l'autorité de la théologie en matière scientifique.
A propos des Epoques de la nature, il demanda qu'on voulût
bien sacrifier la lettre du texte sacri
(la Genèse), « quand elle paraît direc
tement opposée à la saine raison et à la
vérité des faits de nature ».
La Raison
et les faits, double préoccupation qui
explique l'ambiguïté de l'œuvre de Buf fon, qui était soucieux d'exactitude et
voulait cependant faire une œuvre totale, où la majesté de la nature répondît à la
puissance de l'intelligence.
BOSCOVITCH Roger-Joseph (1711-1785) ni à Raguse, mort à Milan, sa Philoso-
phire naturalis theoria redacta ad unicam !egem virium in natura existentium (1759) est l'exposé d'une
théorie dynamiste de la nature.
QUESNAY François (1694-1774)
né à 1W:éri, mort à Paris, est l'un des principaux fondateurs de l'économie poli
tique, le chef des physiocrates.
Dans ses Articles de 1 'Encyclopédie : Fer
miers et Grains ; dans le Tableau économique ( 1758) et dans le Droit naturel (1765), Quesnay affirme que la propriété est « l'ordre essentiel des sociétés », le premier des droits naturels,
peut-être même le seul.
Il s'agit de pro
priété rurale, car, s'opposant en cela aux mercantilistes, dont Colbert, pour
lesquels la valeur est valeur métallique,
Quesnay définit
la terre comme seule richesse.
De plus, il divise la société en trois classes : classe agraire ou souveraine, classe productive, classe sté
rile; cette division lui fait pressentir
deux faits, dont Marx lui reconnaîtra la primeur : la division de la société en classes sociales, base explicative du jeu économique, et la nécessité de passer,
dans la recherche de l'essence de la
valeur « de la sphère de la circulation
dans celle de la production immédiate >>,
ce qui ouvrait la voie à la notion de valeur-travail.
La propriété rurale, base même de la richesse d'une nation, entraîne le droit à la liberté, limitée à l'échange des pro
duits de la terre, le droit à la sécurité,
sécurité de la propriété foncière.
Pro
priité, liberté, sécurité supposent non point une démocratie, mais un gouver
nement fort, un « despotisme légal qui
assure, avec les droits, le bon équilibre de la production agricole >>.
Sous l'exagération des formules, Ques
nay asseoit sa doctrine sur des analyses
précises; il pose un problème qui n'est
pas illusoire : celui de la famine et du pain cher.
De cette nécessiti impérieuse
naît la certitude qu'il y a une science de la vie économique et qu'il doit y avoir des méthodes capables d'assurer le jeu des lois de la producti.on et des échanges.
Turgot et Condorcet préciseront ces méthodes, élaboreront des idées direc
trices : produit net, prix moyen, loi de l'offre et de la demande.
De telle sorte que QJlesnay est à l'origine d'un
mouvement qui dépasse sa doctrine pour
s'organiser en une science, l'économie
politique, qui tient compte de « lois
naturelles », plus fortes que l'autorité
d'un régime, que la crainte d'une
tyrannie.
(P.H.)
CONDILLAC ET L'IDÉOLOGIE
CONDILLAC E.
Bonnot de (1714-1780) (Voir page 210.)
HARTLEY David (1705-1757) né à Illingworth, mort à Bast, est
l'auteur de Conjectura: quredam de sensus, motus et idearum genera
tione ( 1731), traduit en 17 55 sous le titre Explication physique des sens,
des idées et des mouvements et de Observations on man, his frame,
his duty, his expectations ( 1749).
Médecin et philosophe anglais, Hartley
est un des principaux précurseurs de la psychologie physiologique ; il se donne pour principe d'appliquer à l'esprit
la méthode d'analyse et de synthèse
suivie par Newton.
Il a lu Locke et
tente de généraliser le phénomène de l'association des idées, non point pour opérer une critique de la connaissance, comme pourra le faire Hume, mais
pour donner, par une combinatoire de faits physiologiques (sans qu'il y ait
pour autant aucune recherche précise
dans ce domaine), une explication cor respondant à tous les faits psychologiques.
Par une théorie des vibrations, empruntée à l'Optique de Newton, d'après
laquelle les sensations ont pour cause et pour support les vibrations d'un éther
contenu dans les organes sensoriels, il opère la liaison entre phénomènes nerveux
et phénomènes physiques : il donne en quelque sorte un support commun -et
matériel -aux deux ordres de phéno
mènes, de telle sorte que la liaison des idées, qui, chez Locke, laissait subsister le problème du passage des idées de sen-
sation aux idées de réflexion, constituant une expérience aussi originale que l' expé
rience externe, opère la jonction, non entre deux domaines irréductibles, mais
entre deux modes de réception et d'inter
prétation d'un même phénomène vibra
toire.
Première tentative d'intention scien
tifique, qui aura
son plus valable pro
longement à la fin du XIx• siècle, au
début du xx•.
BONNET Charles (1720-1793) est né à Genève.
Il publie, en 1745, un Traité d 'insectologie, en 1754, De 1 'usage des Feuilles.
La fatigue du travail au microscope l'entraîne à des méditations d'ordre plus géniral : en 1762, il publie ses Considérations sur les corps organisés; en 1 764, sa Con templation de la Nature; en 1754, un Essai de psychologie, et en 1759, un Essai analytique sur les facultés de l'âme.
Son œuvre est celle d'un biologiste qui a
médité le finalisme de Malebranche et de Leibniz, concernant la préexistence et
l'évolution des germes et qui, lorsque le problème psychologique se pose, le résout en rejoignant Condillac avec originalité.
Maine de Biran compte, parmi ses pri décesseurs, Bonnet autant que Condillac,
Bonnet qui a tenté une « physique expé
rimentale de l'Ame » en métaphysicien
observateur, et qui, utilisant le schéma biologique de la série, apporte dans
l'analyse psychologique une continuité
qui lie étroitement entre elles activité
et sensation, sans pour autant les identi
fier.
Il se trouvait, comme Buffon, devant la
notion
de série, qui avec Leibniz, avait eu son application mathématique ainsi que métaphysique dans la loi de conti
nuité.
Elle est la règle qu'a suivie la
nature et que doit retrouver l'esprit
humain.
Bonnet établit la structure
homogène du Polype à bras : le vivant n'est donc plus
défini obligatoirement par une organisa
tion plus ou moins complexe de parties hétérogènes, qui s'ordonnent en série
ascendante.
Il est défini désormais par
riférence à un terme de la série qui,
arbitrairement selon Bonnet, est l'homme.
La série, chez Bonnet, ne demeure pas
linéaire; la multiplicité des expériences
l'entraîne à penser que « l'échelle de la
nature pourrait ne pas être simple et
jeter de côté et d'autre des branches principales qui pousseraient elles-mêmes des branches subordonnées».
L'image de l'arbre, image de la vie, qui avait été, un siècle auparavant, image de la connais
sance, rend compte, ici comme là, d'un
désir d'unité qui se soumet à la multipli
cité du réel.
CABANIS Pierre-] ean-Georges (1757-1808)
né à Cosnac (Corrèze), mort à Auteuil.
Ami de Destutt de Tracy, idéologue,
médecin, il écrit douze mémoires : Rap ports du physique et du moral de l'homme (1802), (Maine de Biran sy rifère).
Tl avait auparavant composé, en 1797, Du degré de certitude en médecine, et sous le Consulat, une série de mémoires sur l'organisation de
g8g.
»
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