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La Psychanalyse.

Publié le 22/02/2012

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psychanalyse
On avait remarqué avant Freud (1856-1939) que certaines maladies mentales avaient leur origine dans un choc émotionnel remontant à l'enfance : le Docteur Pierre Janet, par exemple, les soignait par sa technique : l'hypnose. Il en donne de nombreuses observations dans ses livres, en voici un cas (cité en 1889) : « Je voulais étudier la cécité de l'oeil gauche que présentait Marie. Mais elle s'y opposait, disant qu'elle était ainsi depuis sa naissance. Il fut facile de montrer qu'elle se trompait. Si on lui fait revivre sa vie de 5 ans, par les procédés hypnotiques, on constate qu'elle voit très bien de ses deux yeux. Pendant le sommeil hypnotique, je lui fais jouer des scènes de sa vie à cette époque et je découvre l'explication : on l'avait forcée malgré sa frayeur, à 6 ans, à coucher à côté d'un enfant de son âge qui avait de la gourme sur tout le côté gauche de la face. Marie eut quelque temps après de la gourme sur le côté gauche, qui guérit ; mais à partir de cet instant, elle estranesthésique de la face, côté gauche, et aveugle de l'oeil gauche ». La psychanalyse de Freud est essentiellement une méthode pour atteindre et découvrir de tels souvenirs traumatisants, et une thérapeutique car la réintégration de ces souvenirs dans la conscience amène la guérison du sujet. Accessoirement, elle est une théorie de l'inconscient expliquant la formation et le mode d'action de ces souvenirs.
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« pour le parent de sexe opposé avec jalousie et haine pour le parent de même sexe) ; et d'autre part à contester leprimat des besoins physiologiques et à réhabiliter dans sa conception de l'homme, l'importance des buts spirituels etsociaux.A propos de ces buts spirituels et sociaux (idéaux politiques et sociaux, foi religieuse, amour de l'humanité, amourplatonique, valeurs humaines universelles, etc.) il faut savoir que selon Freud, ils représentent des sublimations de lalibido, c'est-à-dire des modifications de l'énergie de la libido vers des buts plus avouables moralement.

Selon Freud,divers mécanismes permettent à la Libido et aux pulsions du Moi, de se réaliser sous couvert de transformations.Ces mécanismes sont la compensation (dérivation vers un objet satisfacteur substitut), la rationalisation (trouverdes raisons logiques pour satisfaire en toute bonne foi apparente, les pulsions dues), la socialisation (investir le désirdu es dans des activités sociales admises, par exemple dans la profession), la sublimation (idéalisation qui permet lasatisfaction par ces activités hautement valorisées, telles que l'Art, la Science, la Philosophie, l'action politique,etc.).

Cette définition de la sublimation refuse toute réalité à l'intervention du « plan de l'esprit » par laquelle M.Pradines expliquerait la « mutation » ainsi réalisée.

La psychanalyse classique ne croit pas à l'existence d'un effortpositif typiquement humain vers un idéal, ce que G.

Bachelard oppose à la « conception négative de Freud ». 2 — La méthode thérapeutique de Freud.

C'est la psychanalyse proprement dite.

Elle est fondée sur l'analyse des «résistances » du sujet (indices de censure et de problèmes), sur la découverte des motivations et surl'interprétation des rêves par le moyen des associations libres.Freud demande au sujet d'associer librement à partir des images du rêve et constitue ainsi des chaînesd'associations qui lui permettent de passer du contenu manifeste (récit que le rêveur fait de son rêve), jusqu'aucontenu latent (tendance refoulée qui anime le rêve).Lorsque, par la psychanalyse, on a reconstitué la situation ou les sentiments qui ont été « refoulés », on faitprendre conscience au sujet de ses pensées inconscientes et, dans la mesure où il les assimile et les reconnaît, ilest délivré des effets morbides ; le comportement pathologique, qui « exprimait » le complexe, disparaît. 3 — Le bilan de la psychanalyse.

Elle a fait faire un bond à la psychologie en montrant tout ce qui peut déterminerles conduites humaines sans pour autant être objet de réflexion ni même de conscience claire.

Elle a fait apparaîtrele rôle des conflits dans la vie mentale et dans son déséquilibre ; elle a apporté une conception nouvelle desnévroses et un moyen de les soigner ; elle a mis en lumière l'importance des années d'enfance dans la formation dela personnalité et dans la santé (ou la maladie) mentale ; elle a attiré l'attention sur le rôle et la responsabilité duPère et de la Mère ; elle a démontré l'importance des mécanismes constitutifs de l'affectivité (rôle des problèmessexuels, mécanismes du transfert, de l'identification, de la fixation, de la symbolisation).Elle a surtout ouvert la voie à de nombreuses recherches psychologiques telles que : rôle et action del'environnement sur la genèse de la maladie mentale, psychanalyse des œuvres d'Art, critique littéraire d'orientationpsychanalytique, psychanalyse des symboles, des totems et des tabous, psychanalyse de la religion et de la culture(Karen Horney, Margaret Mead).. »

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