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La question du langage des animaux : BERGSON

Publié le 25/03/2015

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question

  « Invariablement attaché« : prenez un ou deux exemples de signe animal pour vérifier cette idée d'attachement, d'« adhé­rence«.

— «Passer de ce qu'on sait à ce qu'on ignore« : que veut dire Bergson ? En quoi cette opération caractérise-t-elle notre usage de la parole ? En quoi les signes que nous connaissons et dont nous connaissons les référents habituels nous permettent-ils de caractériser, de décrire ce que nous ne connaissons pas encore ?

  «transporter ailleurs le signe« :décrivez précisément ce pro­cessus enfantin. En quoi illustre-t-il la question précédente ?

 

  «N'importe quoi peut désigner n'importe quoi« :n'est-ce pas paradoxal par rapport à la norme du langage adulte dont on dit souvent qu'il y a «un nom pour chaque chose« ? Cet impé­ratif correspond au langage technique : ne se rapproche-t-il pas du code animal alors que le babil enfantin, dans sa créati­vité, serait proche de la poésie ?

Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte en procédant à son étude ordonnée.

Si [...] les fourmis, par exemple, ont un langage, les signes qui com­posent ce langage doivent être en nombre bien déterminé, et chacun d'eux rester invariablement attaché, une fois l'espèce constituée, à un certain objet ou à une certaine opération. Le signe est adhérent à la chose signifiée. Au contraire, dans une société humaine, la fabrica­tion et l'action sont de forme variable, et, de plus, chaque individu doit apprendre son rôle, n'y étant pas prédestiné par sa structure. Il faut donc un langage qui permette, à tout instant, de passer de ce qu'on sait à ce qu'on ignore. Il faut un langage dont les signes — qui ne peuvent pas être en nombre infini — soient extensibles à une infi­nité de choses. Cette tendance du signe à se transporter d'un objet à un autre est caractéristique du langage humain. On l'observe chez le petit enfant, du jour où il commence à parler. Tout de suite, et natu­rellement, il étend le sens des mots qu'il apprend, profitant du rap­prochement le plus accidentel ou de la plus lointaine analogie pour détacher et transporter ailleurs le signe qu'on avait attaché devant lui à un objet. « N'importe quoi peut désigner n'importe quoi «, tel est le principe latent du langage enfantin. On a eu tort de confondre cette tendance avec la faculté de généraliser. Les animaux eux-mêmes géné­ralisent, et d'ailleurs un signe, fût-il instinctif, représente toujours, plus ou moins, un genre. Ce qui caractérise les signes du langage humain, ce n'est pas tant leur généralité que leur mobilité. Le signe instinctif est un signe adhérent, le signe intelligent est un signe mobile.

 

BERGSON

question

« +++++++++++++++++++++++++ DÉGAGÈR LA< PROBLÉMÀTIQUE .

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, Le thème du texte est le langage; il s'articule autour d'une opposition très claire entre langage humain et langage animal, afin de mieux souligner la spécificité du langage humain.

Une fois de plus, il est très utile de relire attentivement la fin du texte puisque Bergson y introduit une discussion contre une distinc­ tion habituelle entre les deux types de langage.

++++~++++++++++++++++vY++ REPERER LE MOUVEMENT DU TEXTE Le premier moment correspond à la mise en place de l'oppo­ sition entre langage animal et langage humain, qui correspond à l'opposition entre limitation et ouverture à l'infini.

Bergson détaille alors la spécificité du langage humain, qu'il illustre par l'exemple de l'acquisition enfantine de la parole.

Les conclusions qu'il en tire lui permettent enfin de se démarquer de l'argument traditionnel de la «généralisation».

+++++++++++++++++++++++++ 78 EXPLICITER LES TERMES -«Invariablement attaché» : prenez un ou deux exemples de signe animal pour vérifier cette idée d'attachement, d'« adhé­ rence ».

-«Passer de ce qu'on sait à ce qu'on ignore»: que veut dire Bergson ? En quoi cette opération caractérise-t-elle notre usage de la parole ? En quoi les signes que nous connaissons et dont nous connaissons les référents habituels nous permettent-ils de caractériser, de décrire ce que nous ne connaissons pas encore? -«transporter ailleurs le signe» :décrivez précisément ce pro­ cessus enfantin.

En quoi illustre-t-il la question précédente ? - «N'importe quoi peut désigner n'importe quoi»: n'est-ce pas paradoxal par rapport à la norme du langage adulte dont on dit souvent qu'il y a «un nom pour chaque chose»? Cet impé­ ratif correspond au langage technique : ne se rapproche-t-il pas du code animal alors que le babil enfantin, dans sa créati­ vité, serait proche de la poésie ? - «généralisation» I «mobilité» : quelle est la différence entre ces deux fonctions ? À quelles qualités font-elles appel ? Dans quelle mesure peut-on dire que les animaux généralisent ?. »

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