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la raison permet-elle valablement de juger les croyances ?

Publié le 15/04/2009

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  On a vu que la raison a depuis l’Antiquité été présentée comme principe d’intelligibilité des êtres. On constate cependant que la rationalité, pour se préserver, en est venue à vouloir abolir toutes formes d’expressions individuelles, en tant qu’elle serait le plus souvent illusoire relativement à la vérité. On s’aperçoit enfin que la raison peut tout à fait être autant source d’erreurs, et que son mythe est en phase de s’écrouler. On devrait ainsi comprendre la rationalité comme toutes les formes d’expressions et de compréhensions que l’homme nous donne, au travers de ses impressions les plus intimes, jusqu’aux codifications que lui inculque sa culture.   

I. Universalité de la raison, particularité des points de vue

II. Quand la rationalité devient illusion ou simple croyance

« conditions de vie différents, plusieurs « vérités » coexistent l'une à côté de l'autre.

Et comme les conditions de vieet les croyances évoluent, il faut aussi considérer la vérité de façon dynamique (cf.

Le pragmatisme ).

Ici, la raison se réduit à l'efficacité des points de vue mis en œuvre par le sujet.

c.

Point de vue et raison sont deux manières pour l'homme, soit de s'échapper du monde réel, soit de mettre en avant ses intérêts.

Ainsi la « décadence » est pour Nietzsche exprimée dans la morale (chrétienne ou utilitariste) et dans la religion.

Les philosophes utilisent la raison pour trouver à tous prixun sens à la vie.

Nietzsche montre que compte tenu de la diversité deschoses réelles, il est « maladif » de vouloir poser une réalité ou une vérité unique.

La religion aussi est une invention d'un « arrière monde » par l'homme.

Elle permet simplement d'affaiblir l'homme, de lui offrir uneconsolation (Paradis) totalement incertaine, mais aussi d'accroître le pouvoirde certains (comme les prêtres) qui assujettissent la masse, le peuple docileprêt à tout sacrifier pour ses croyances.

La science n'est elle-même qu'unefoi déguisée, et concourt aussi au ramollissement des hommes (cf.

Le gai savoir , la Généalogie de la morale ).

La vie n'est constituée que de points de vue (perspectivisme) ; elle ne peut répondre à un besoin unique que serait laraison.

d.

Montaigne s'emploie aussi à une critique de tout dogmatisme en réhabilitant la croyance.

Croyances et coutumes permettent de juger.

Lejugement avec Montaigne ne contredit pas le doute puisqu'il est toujoursarrêt et mouvement.

Il y a une communication constante entre la pensée etla vie.

On pense la vie en vivant.

Il met en valeur la contingence descroyances.

Le jugement permet d'intercaler entre moi et mes croyances toutun tas d'autres coutumes me permettant d'apprécier le caractère relatif dema croyance.

Le but n'est pas de donner plus de poids à ma croyance.

Ledoute doit aider à cultiver en soi-même la diversité des croyances.

Il fautavoir une « âme à plusieurs étages ».

On doit croire avec la conscience de larelativité des croyances (III, 3).

La raison, ou le caractère raisonnable d'un homme, sera alors de comprendre quedifférents points de vue n'abolissent pas la raison, mais la fondent.

Et l'attitude non raisonnable serait ceci, à savoirqu ‘ « on appelle barbarie ce qui n'est pas de notre usage ».

Conclusion On a vu que la raison a depuis l'Antiquité été présentée comme principe d'intelligibilité des êtres.

On constatecependant que la rationalité, pour se préserver, en est venue à vouloir abolir toutes formes d'expressionsindividuelles, en tant qu'elle serait le plus souvent illusoire relativement à la vérité.

On s'aperçoit enfin que la raisonpeut tout à fait être autant source d'erreurs, et que son mythe est en phase de s'écrouler.

On devrait ainsicomprendre la rationalité comme toutes les formes d'expressions et de compréhensions que l'homme nous donne, autravers de ses impressions les plus intimes, jusqu'aux codifications que lui inculque sa culture.. »

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