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La raison peut-elle nous éclairer dans notre vie ?

Publié le 27/02/2008

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 » La raison est également fondée sur le principe d'identité qui énonce que ce qui est est. C'est, selon Aristote (Métaphysique, livre gamma), l'exigence fondamentale du discours rationnel. Si on ne l'admet pas, le sens des concepts peut changer à tout instant, ce qui revient à dire qu'on ne peut rien dire qui ne soit contradictoire. • Principe de causalité : il permet de rendre intelligible le devenir. Si toute chose a une cause, alors une raison permanente d'un phénomène peut être trouvée. En supposant ainsi qu'une cause produit toujours le même effet, la raison dispose d'un critère de connaissance. Le principe de causalité permet donc celui de déduction. et de déduction • Ces principes, en tant que principes logiques, permettent de distinguer le vrai du faux par des raisonnements rigoureux. Ils sont donc à la base de la connaissance et de l'action (il faut le principe de causalité pour pouvoir agir d'une manière cohérente). En ce sens, la raison nous éclaire dans notre vie.

« si bien pourvu que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en touteautre chose n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont.

En quoi il n'est pasvraisemblable que tous se trompent: mais plutôt cela témoigne que la puissancede bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'onnomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes; etainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plusraisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nospensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses.

Car ce n'estpas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien.

Les plusgrandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plusgrandes vertus; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancerbeaucoup davantage, s'ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux quicourent et qui s'en éloignent.Descartes, Discours de la méthode II - Les limites de la raison 1.

Oppositions • La raison apparaît aussi comme un principe trop froid, car uniquement logique et ne s'embarrassantpas des sentiments, pour éclairer à lui seule notre vie. • On peut ainsi opposer la raison, faculté abstraite de juger et de déduire, à l'expérience qui seulepeut nous mettre véritablement en contact avec le réel.

De l'expérience découlent les sensations,qui ne relèvent pas de la raison, et qui non seulement apportent une autre connaissance du réelmais aussi « éclairent notre vie » dans le sens où elles peuvent la rendre plus riche et plusintéressante. • Une autre opposition classique est celle de la raison et du coeur.

La vérité sur notre vie, surl'existence et sur le monde est peut-être accessible par l'autre voie, celle du coeur.

Ainsi, pourPascal , nous atteignons le fondement du vrai par le coeur, sur lequel doit s'appuyer la raison : Nous connaissons la vérité non seulement par la raison mais encore par le coeur.C'est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes et c'esten vain que le raisonnement, qui n'y a point de part essaie de les combattre.

Lespyrrhoniens, qui n'ont que cela pour objet, y travaillent inutilement.

Nous savonsque nous ne rêvons point.

Quelque impuissance où nous soyons de le prouver parraison, cette impuissance ne conclut autre chose que la faiblesse de notre raison,mais non pas l'incertitude de toutes nos connaissances, comme ils le prétendent.Car la connaissance des premiers principes : espace, temps, mouvement,nombres, sont aussi fermes qu'aucune de celles que nos raisonnements nousdonnent et c'est sur ces connaissances de coeur et de l'instinct qu'il faut que laraison s'appuie et qu'elle y fonde son discours.

Le coeur sent qu'il y troisdimensions dans l'espace et que les nombres sont infinis et la raison démontreensuite qu'il n'y a point deux nombres carrés dont l'un soit double de l'autre.

Lesprincipes se sentent, les propositions se concluent et le tout avec certitudequoique par différentes voies - et il est aussi inutile et aussi ridicule que la raisondemande au coeur des preuves de ses premiers principes pour vouloir y consentir,qu'il serait ridicule que le coeur demandât à la raison un sentiment de toutes lespropositions qu'elle démontre pour vouloir les recevoir.Cette impuissance ne doit donc servir qu'à humilier la raison - qui voudrait jugerde tout - mais non pas à combattre notre certitude.

Comme s'il n'y avait que laraison capable de nous instruire, plût à Dieu que nous n'en eussions au contrairejamais besoin et que nous connussions toutes choses par instinct et parsentiment, mais la nature nous a refusé ce bien; elle ne nous a donné aucontraire que très peu de connaissances de cette sorte; toutes les autres nepeuvent être acquises que par raisonnement.Pascal, Pensée 282. »

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