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La recherche de la vérité peut-elle se passer du doute ?

Publié le 22/02/2012

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« La recherche de la vérité peut-elle se passer du doute ? Les hommes sont, par nature, portés à rechercher la vérité.

La vérité pourrait être définie comme l'existence d'une correspondanceentre une pensée et une réalité.

L'homme ne connaît pas le vrai puisqu'il le cherche, si il l'avait, il n'aurait pas à le chercher.

Le vrain'est donc pas immédiat pour l'homme, ce dernier ne peut pas connaître la vérité sans effort.

Il y a un chemin qui mène à la vérité, etla question serait alors de savoir si le doute est le seul moyen de ne pas s'égarer dans cette quête de la vérité, ou si au contraire iln'est pas à l'origine de l'égarement.

L'homme est d'abord tenté de chercher la vérité par la voie empirique : il recherche des preuvesdans le monde sensible.

Il cherche finalement à expliquer l'ordre du monde à travers les réalités sensibles, en supposant donc quetoute réalité sensible a une cause.

Il s'agit d'une méthode inductive : l'homme s'appuie sur la multiplication d'exemples particuliers pourarriver à une vérité générale.

Il détermine des vérités empiriques, qui ne sont pas immuables cependant.

Seules les vérités abstraitesle sont, et nous verrons que ces vérités abstraites sont innées chez l'homme, l'âme comprend la vérité sans avoir besoin de preuved'après Platon.

Seulement, l'homme doit reconnaître la vérité, car elle est innée mais n'est pas acquise pour autant, il doit finalementquestionner son âme pour parvenir à saisir la vérité. Pour établir une vérité, l'homme est porté instinctivement à consulter ce en quoi il croît aveuglement : ses sens.

Il procède selon uneméthode scientifique d'observations, hypothèse, expérimentations, confirmation, synthèse.

A partir de cas particuliers, d'expériencesparticulières, il tire des lois générales et peut ainsi faire des prévisions quand aux phénomènes qui l'entourent.

Il s'attend alors à cequ'une chose future se comporte comme son expérience lui a appris qu'elle se comportait.

Plus ce phénomène se répète, plus il estconforté dans ses prévisions, et en l'absence de contre-exemple, la loi générale qu'il a établi peut alors s'élever au rang de quasi-certitude.

Cette quasi-certitude, appelée vérité empirique, ne peut cependant être confirmée dans l'absolu.

C'est donc l'expérience quiest le fondement de l'élaboration d'une vérité empirique.

Cette méthode scientifique ne fournit donc pas réellement de vérités absoluesmais plutôt des modèles de croyances : en effet, en ne se basant que sur l'expérience, la science ne peut arriver à des généralisationsabsolues, le doute reste présent.

Même si l'ensemble des expériences confirment la loi énoncée, rien ne permet d'affirmer que cettedernière s'appliquera toujours : en effet, la vérité d'une loi générale implique la vérité du cas particulier alors que le cas particulier peutêtre vrai et la loi fausse.

On peut alors rencontrer deux hypothèses rivales qui soient toutes deux cohérentes avec la réalité desévènements, quelle raison ai-je alors d'en préférer une à l'autre ? Devant l'absence de preuve qu'une seule des deux hypothèses soitcohérente, la recherche de la vérité devient alors un échange d'opinions.

Les différentes opinions sont confrontées et les hypothèsessont reconsidérées, remises en question.

La recherche de la vérité passe par le dialogue, avec autrui ou avec soi-même.

En effet,chercher une vérité seul, amène aussi à occuper plusieurs positions intellectuelles afin de faire avancer la réflexion, d'avancer vers lavérité.

Dans les deux cas, l'homme, pour avancer vers la vérité, doit forcément faire un lien entre son expérience et sa pensée, et pourfaire ce lien il utilise la démonstration logique. La connaissance des principes logiques est innée chez l'homme d'après des philosophes comme Descartes et Leibniz.

Ces derniersconsidèrent qu'il existe chez l'homme un pouvoir indépendant de l'expérience : la raison, qui consiste en principes a priori, immuables,évidents, qui sont la base de toute connaissance.

Au contraire, la connaissance empirique liée aux sens, qui offre seulement une idéeapproximative et confuse de la vérité.

Ces principes innés, présents dès la naissance chez l'homme, ne peuvent en effet pas êtreconnus par l'expérience puisque l'expérience les présuppose.

Ces sur ces connaissances innées que l'homme s'appuie pour exploiter ceque lui renvoi ses sens, puisque c'est grâce à ses principes logiques innés que l'homme est capable d'appliquer un raisonnement, et dejuger de la validité d'un raisonnement : Par exemple si je dis « Tous les hommes pensent, je suis un homme, donc je pense » monraisonnement est correct, et personne ne niera la validité de ma conclusion.

Or la validité de ce raisonnement dépend d'un principelogique.

La vérité fait parti, selon Platon, de ces connaissances innées, elle est ce qu'on appelle une « idée pure ».

Elle n'a pas besoinde preuve, elle est évidente et l'âme peut la comprendre sans avoir à la démontrer puisqu'elle est une idée innée.

Comme toute idéeinnée, notre âme l'a côtoyée, et de ce fait, nous en avons la connaissance selon Platon.

Cet accès à la dimension des idées est lepropre de l'humanité, en effet l'animal ne peut s'élever au-delà de sa condition sensible, contrairement à l'homme qui peut synthétiserdans une idée abstraite, ce qu'il ne rencontrera jamais de façon pure, mais uniquement de façon concrète.

L'homme, par cet accès aumonde de la conscience, a accès aux vérités pures et n'a pas besoin de démontrer ce qui est vrai.

Puisqu'il est un être doté de raison,l'homme, par nature, peut distinguer le vrai du faux, il est n'est pas question de jugement mais d'évidence.

Il n'est plus question devérification empirique, le doute n'a plus lieu d'être puisque nous avons affaire à une idée parfaite et absolue, qui ne peut être refusée.La vérité qui découle de la raison est absolument certaine et ne peut aucunement être remise en question puisqu'elle est, d'aprèsPlaton toujours, supérieure à l'homme puisqu'issue du monde des idées.

Mais si l'homme possède la Vérité absolue, est-il encorenécessaire de douter de quelque chose qui est certain ? Comme nous l'avons vu, l'idée pure est innée, mais elle n'est pas acquise pour autant, car ce qui est inné doit malgré tout êtredéveloppé.

L'idée est en chaque être humain, mais à l'image de la maïeutique de Socrate, chaque homme doit rechercher les idéesvraies en lui.

Cette recherche de la vérité nécessite un effort intellectuel, les êtres humains doivent se questionner pour parvenir àcette vérité.

L'homme ne doit pas s'imaginer trop « savant », il doit sans cesse s'interroger et interroger les autres.

On en revient à uneattitude de remise en question mais avec une finalité toute autre cette fois.

Cette forme de doute est à distinguer cependant du doutequi ne fait qu'apporter plus d'incertitudes, du doute dit sceptique.

Il ne s'agit plus d'échanger des opinions, mais de dépasser lesapparences pour dévoiler l'être véritable derrière le paraître.

C'est l'action de douter qui peut nous permettre d'accéder à la vérité puisqu'elle consiste à prendre conscience de notre ignorance, sans cette étape, l'homme ne chercherai pas et ne s'interrogerai sur rienpuisqu'il croirait posséder la vérité, temps que l'homme ne sait pas qu'il ignore quelque chose, il ne peut pas prendre les moyens pourapprendre.

A partir du moment où il a reconnu les limites de sa connaissance seulement le travail de recherche du vrai est possible.

Ilva alors, par un questionnement et une recherche des contradictions, pouvoir extraire la vérité universelle, au-delà des apparences.

Eneffet, l'homme est certes un être de raison, mais il est également guidé par ses sentiments, ses passions, sa perception, en ce sens iln'est pas objectif dans ses jugements.

C'est donc sa nature même qui le prive d'une connaissance immédiate de la vérité.

Son âmeparfaite, est aveuglée par son enveloppe charnelle, source de confusion. Nous avons soulevé le problème de l'humain dans la recherche de la vérité, à savoir la distorsion entre la connaissance innée de l'âmeet l'aveuglement relié au monde sensible.

Pour cette raison précise, le chemin vers la vérité, passera obligatoirement par lareconnaissance de l'état d'ignorance, par le doute, pour finalement parvenir aux vérités éternelles et évidentes.

L'esprit humain doitcombattre ses jugements faux, il doit combattre ses perceptions qui ne sont qu'illusions.

Le doute est donc nécessaire à la recherche dela vérité, cela dit, il ne doit pas porter sur ce que l'homme voit ou croît mais sur ce qui est, derrière l'apparence.. »

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