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LA RELIGION (cours de philosophie) ?

Publié le 11/08/2009

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Une religion est un ensemble de croyances et de dogmes, d'institutions et de rites, qui situent l'homme et la nature par rapport à des êtres surnaturels.
 
I. LE FAIT RELIGIEUX
- A - La religion comme principe d'explication.
L'état théologique ou fictif (c'est-à-dire dominé par l'imagination) est, selon Auguste Comte, le premier état de toutes nos connaissances. C'est dire que la religion apparaît d'abord comme un ensemble de conceptions naïves relatives à l'univers, le recours aux dieux étant l'explication la plus facile et la plus naturelle des phénomènes. Mais, sous l'influence de la raison, l'état théologique évolue de lui-même du fétichisme ou animisme (cf. Thalès : « Tout est plein de dieux «) au polythéisme, qui est «le vrai théologisme«, puis au monothéisme, qui préfigure l'état métaphysique dans lequel l'abstraction de la Nature remplacera Dieu.
- B - La religion comme force sociale.
La religion ne relève pas seulement de la raison, mais aussi du sentiment et elle est essentielle au consensus social. C'est pourquoi le Système de politique positive de Comte avait pour sous-titre «Traité de sociologie instituant la religion de l'humanité«. Insistant sur ce rôle de la religion et constatant que Dieu est ordinairement conçu comme l'allié ou le protecteur d'un groupe social déterminé, Durkheim affirme que «la divinité, c'est la société transfigurée et pensée symboliquement«. Dans un sens assez proche, les marxistes voient dans la religion un «appareil idéologique d'État« (L. Althusser), c'est-à-dire une des institutions par lesquelles la classe dominante impose son idéologie.
 


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« La religion Il s'agit de savoir ici ce que sont les religions en général, et non de parler de telle ou telle religion.

Le fait religieux est présent dans toutes les cultures humaines, même les plus primitives : fondamentalement, le fait religieux lie l'homme à des puissances qui sont plus qu'humaines.

La question est alors de savoir si raison et religion doivent s'exclure réciproquement.

1.

Peut-on définir la religion ? Le philosophe latin Cicéron donnait une double étymologie à la religion : elle viendrait à la fois de relegere, rassembler, et de religare, rattacher.

Ainsi, la religion rassemble les hommes en les rattachant ensemble à des puissances surnaturelles qu'ils doivent vénérer : c'est le sentiment du sacré, mélange de crainte et de respect pour des forces qui nous dépassent.

Vénération du sacré, la religion prend la forme de rites qui se distinguent du temps profane comme temps des affaires humaines.

2.

Peut-on distinguer plusieurs sortes de religions ? Comte voyait dans le fétichisme la religion la plus primitive.

La croyance fétichiste confère aux objets des qualités magiques: ainsi, c'est parce qu'une force surnaturelle l'habite que l'arme est mortelle.

On parlera alors de magico-religieux : le rite vise à se concilier les grâces de puissances supérieures potentiellement menaçantes.

Selon Comte, le stade suivant est celui du polythéisme : ce ne sont plus les objets qui sont vénérés, mais des êtres divins représentés de manière anthropomorphique.

Au rite reli­ gieux est alors associé l'élément du mythe comme récit des origines : le mythe n'est pas qu'un récit imaginaire, c'est un modèle qui sert à expliquer le réel et à le comprendre en racontant sa genèse.

Le dernier stade de la religion, nous dit Comte, est le monothéisme.

3.

Qu'est-ce qui distingue le monothéisme du polythéisme ? Les religions monothéistes croient en un dieu unique, contrairement aux religions polythéistes.

Et si les mythes des religions polythéistes se perdent dans la nuit des temps, s'ils racontent une origine en dehors de l'histoire, les religions monothéistes en revanche ne sont pas mythiques : elles affir­ ment leur caractère historique en posant l'existence « datable )) de leur fonda­ teur (Abraham et Moïse, Jésus-Christ, ou Mahomet).

Surtout, c'est avec le monothéisme que Dieu n'est plus pensé à l'image de l'homme: il est désormais infiniment distant, il est le tout-autre.

Il ne s'agit plus alors de faire des sacrifices pour s'attirer ses faveurs, mais de croire en lui : avec le monothéisme, c'est la notion de foi qui prend tout son sens.. »

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