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La Renaissance et René Descartes

Publié le 22/10/2011

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Il y a donc deux parties distinctes dans l'oeuvre de Descartes, la première c'est le doute, le cogito, il est dans la ligne des Upanishades, de Platon, de Plotin, de saint Augustin, d'Anselme, de Bonaventure et de Duns Scot, mais c'est aussi toute la philosophie de Kant qui se prépare, c'est aussi tout l'idéalisme allemand en germe, et le...

descartes

« par la Création, vient directement de Platon lui-même.

Dana une lettre t.

Pellegrino Agli, Flein l!'%p088 alnai la doctrine de Platon : c Avant de tomber dana le corps, notre Ame vivait au ciel où elle ae nourrl1111it et joullllllt, ainsi que le dit Socrate dana le Pllldon, de la contemplation de la vérité, de Dieu.

Hala comme selon Mercure Trlameglate, le plus BBge dea Ei:fptlens, Dieu est le foyer suprême de la lumière (ou du Soleil) où brillent lea modèles de toutea choaea, c'eat-à-dlre lea Idées, l'Ame qui contemple aBBidument l'Intelligence divine, perçoit par la suite plus clairement l'eaaence de chaque choee.

Notre Ame voyait donc la Justice (et Ici Flein traduit Platon presque mot à mot), la Sageaae, l'Harmonie, la Beauté (tout ce que Platon appelle aolt Idées, aolt divine -ce), et dont ae nourrit l'intelligence tant qu'elle habite le œleate séjour.

Hala une fols preaaée par le souel et l'appétit dea choaee, l'Ame qui jadla ee nourr!Malt de la vue de Dieu, deaœndant maintenant sana arrêt, oublie le.

easen­ cea divines.

• La beauté, l'harmonie que perçoivent lea sena rappellent t.

notre Ame cette autre harmonie dont noua joulaalona autrefois.

Or, ce désir de contempl,r à nouveau lea essences et la Beauté suprême, q'j!,lt l'amour divin déftnl par Platon.

Toute cette époque était sous le signe de Platon et de cet amour dit platoniqu , e: A la manière de Plotin et de Porphyre, Laurent de 1\lédicis, dit le Magnifique, conviait dans sa belle demeure de Careggi, neuf platoni­ ciens, à un Banquet : il y a là, Antoine de­ gli Algi, évêque de Fiesole, F~cin, médecin, le père de Marsile, Cristofo I,.andino, auteur des Camaldulenses disputationes, Bernardo Nuti, rhétoricien, Tomaso Benci qui a rendu en toscan Mercure Trismegiste et le Piman­ dre traduits du grec en latin par Marsile Ficin, Giovanni Cavalcanti, les .

deux frères Carlo et Cristofo Marsupini, et enfin Marsile Ficin lui-même, le neuvième.

Après le fes­ tin, on lit d'importants fragments des œu­ vres de Platon, et des oraisons, puis chaque convive expose un point particulier de la doctrine platonicienne.

Ces Banquets se re­ nouvelaient à dates fixes, commémorant c liturgiquemenl » les événements et la vie du divin Platon, c'est ainsi que les c frères de Platon », ainsi se nommaient-ils, gravis­ saient pieusement c l'échelle de ramour :».

Tel fut le climat de cette prodigieuse épo­ que où se déploie une somptuosité inégalée, où commencent à s'accumuler des richesses grâce au développement des échanges et des négoces de toutes sortes, en dépit des guer­ res nombreuses, des intrigues, des invasions.

La philosophie de l'amour platonique s'éla­ bore, liée au nom de Marsile Flein (Cf.

La philosophie de l'amour de Marsile Ficin, par JEAN FESTUGÈRES, et Le Commentaire de Marsile Ficin sur le Banquet d'amour de Platon, par SIMON SvLvus, dit J.

DB LA HAYE, valet de chambre de Marguerite de France, reine de Navarre, 1545, Biblio.

Nation.

Ré­ serve.

p.

R 393).

La Renaissance, sur tous les plans, a dé­ veloppé l'individualisme.

Elle a posé le pro­ blème majeur, capital, essentiel, le pro­ blème de l'Homme, lequel se pose encore.

D'abord, elle signifiait un type complet de c sensation de l'univers » et de culture, proprement un humanisme, lequel était à la fois une reviviscence de l'Antiquité et un mouvement des Sciences et des Arts.

Certes, le Mpyen Age fut aussi une reviviscence de l'Antiquité.

mais avec la Renaissance un nouveau sentiment de la vie se faisait sen­ ·tlr, un nouveau rapport de l'homme avec l'univers tendait à s'établir.

Les forces hu­ maines ont été débridées, ce fut proprement une vaste expérience de la liberté.

Partout se manifeste l'élan créateur, librement.

La liberté de l'Art s'affirme.

On est encore très près des sources spirituelles, le long et pa­ tient labeur de la pensée médiévale porte ses fruits, le paganisme et le christianisme s'unissent, se confondent et parfois s'hypos­ tasient.

Un BENVENUTO CELLINI, s'il était païen, n'en était pas moins un chrétien.

Déjà la Renaissance était contenue tout entière dans les profondeurs du Moyen Age et ses premiers mobiles ont été authenti­ quement chrétiens .

D'ailleurs, elle s'est ac­ compagnée d'un essor de la mystique, les cathédrales gothiques sont là et les pein­ tures des Primitifs, saint Dominique, saint François, Joachim de Flore et saint Thomas sont la racine de la Renaissance.

C'est pré­ cisément le lien de la Chrétienté avec l'An­ tiquité, l'ascension des forces créatrices de l'homme, parallèle, et comme une réplique, à la Révélation divine.

On trouve dans Léo­ nard de Vinci, dans sa peinture, à la fois le canon de la beauté grecque et tout l'idéal angélique du Moyen Age.

Et par ailleurs, ce grand esprit, un des plus grands, pressen­ tait déjà la mécanisation et la matérialisa­ tion de notre vie.

L'homme a cherché dans la Nature les sources de vie et de création, il a cherché l'immortalité dans l'esthétique.

Mais la pensée s'est heurtée à un dualisme, elle s'est trouvée non pas devant l'Homme, mais devant, d'une part, l'homme naturel, et d'autre part, l'homme spirituel.

Cette coupure entre le naturel et le spirituel de­ vait créer cette antinomie fondamentale de l'humanisme, si bien que plusieurs siècles plus tard, après Descartes et ses successeurs, l'humanisme de Feuerbach et d'Auguste Comte, apôtres de c la Religion de l'Huma-. »

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