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La satisfaction des besoins économiques est-elle un obstacle au respect dû à la personne ?

Publié le 23/04/2011

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     D'un point de vue économique, l'homme ne se suffit pas à lui-même. Il est dépendant de son environnement pour sa survie. On distingue deux niveaux de besoins. Premièrement, les besoins physiologique (respirer, se nourrir, se protéger contre le froid ou la chaleur). Deuxièmement, les besoins matériels, ceux qui relèvent du désir. Ils imposent la nécessité d'échanges entre les hommes. C'est ce deuxième niveau qui nous intéresse dans le contexte du libellé. On définira la satisfaction des besoins économiques comme le gain obtenu par l'échange marchand entre deux individus. Pour cela, l'échange se doit d'être reconnu comme répondant à un besoin des deux parties. C'est ici qu'intervient la dimension morale de l'échange. Elle implique le respect de la liberté de choix de la personne et lui reconnaît la volonté de défendre l'égalité et l'équité de l'échange. On définira ainsi le respect de la dignité humaine. 

« leurs incessants besoins économiques.

La déforestation qui sévit actuellement en Indonésie pour la récolte des boisprécieux nie l'existence même des droits des populations vivant sur ce sol et contribue à l'extinction d'espècesanimales.

D'autre part les pays du Nord imposent les conditions du marché par leur supériorité économique,technologique, militaire mais aussi culturel.

Ils dominent l'ensemble des instances internationales qui sont supposésréguler l'économie mondiale : Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le Fond Monétaire International (FMI) ou laBanque mondiale.

Ils exercent par ailleurs une influence prépondérante au sein de l'ONU et de ses organismesaffiliés.

Cette domination économique et politique à travers les instances internationales permet aux pays riches,développés, de fixer les règles du commerce international à leur avantage.

Le soutient de régimes dictatoriauxcomplaisants et corrompus a déjà permis à certains pays développés d'assurer leur approvisionnement en matièrespremières, notamment sur le continent Africain.

Ces décisions d'ordre économiques vont donc à l'encontre desvaleurs morales que défendent les sociétés occidentales à travers la Déclaration Des Droits de l'Homme.

Par ailleurson peut aussi constater que les pays capitalistes, pour atteindre un maximum de profit se dirigent vers une maind'½uvre à bas coût.

C'est l'exportation des usines et entreprises à l'étranger, la délocalisation.

Ces mains d'½uvrespas chères imposent alors très peu de contraintes au patron peu scrupuleux car des personnes (y compris parfoisdes enfants) peu qualifiées, sont sous-payées et exploitées.

Ces personnes sont donc utilisées comme des objets,autrement dit comme un moyen et non comme une fin en soi ce qui est immoral.

De plus les délocalisationsengendrent des licenciements massifs donc une augmentation du chômage dans le pays d'origine, ce qui peut aussiêtre considérer comme du non-respect envers la personne.

D'autre part, l'exportation des produits agricoles despays riches vers les pays pauvres peut également apparaitre comme un acte immoral car il peut constituer un freinau développement local.

En effet, conséquent l'agriculture locale se retrouve étouffée et la concurrence avec lespays développés est donc impossible.Ainsi on constate les effets négatifs de la mondialisation et du capitalisme qui privilégie le profit avant l'humain cequi est immoral.

La logique d'expansion économique, autrement dit celle que suivent les pays capitalistes ne répondà aucune loi morale car, tant d'un point de vue individuel que collectif, la dignité de l'homme est bafouée au nom del'argent.

Comment concilier l\'activité économique, dont le moteur est l\'intérêt financier, et la morale, qui défenddes valeurs universelles et altruiste ? La logique d'expansion économique, autrement dit celle que suivent les pays capitalistes ne semble pas répondre àune loi morale, car que ce soit d'un point de vue individuel ou collectif, la dignité de l'homme peut être bafoué aunom de l'argent.

Si l'économie est amorale il alors nécessaire d'inventer un système qui permette de satisfaire lesbesoins économiques de chacun tout en respectant les personnes.

L'équation paraît difficile à résoudre.

Denombreux philosophes, penseurs et politique se sont atteler à la question sans toutefois parvenir à y apporter uneréponse définitive.

Certains voient dans l'économie une science qui par définition est dénuée de toute morale,d'autres comme Schopenhauer ont une vision très pessimiste de la condition humaine car selon lui « notre vouloir,qui a pour principe le manque, ne peut qu'engendrer que souffrance et douleur, tandis qu'au contraire, dès que noussommes satisfait l'ennuie apparait ».

Il pose la pitié comme fondement de toute morale.

Mais peut-on aujourd'huicompter sur la pitié pour moraliser l'économie ? D'autres penseurs se place d'un point de vue plus politique etoffensifs.

Ainsi Karl Marx disaient que « les philosophes n'ont fait qu'interpréter différemment le monde, mais ce quiimporte, c'est de le transformer ».

Mais force est de constater que les expériences communistes n'ont pas été trèsconcluantes, même si certains pensent l'échec du communisme relève d'un dévoiement de la pensée Marxiste.

Lestentatives actuelles de moralisations de l'économie passent par l'élaboration de politiques fondés sur les notions dedéveloppement durable et de commerce « équitable ».

Il n'est pas ici question d'égalité absolue entre les hommesmais bien d'équité et de respect mutuel.

Ces notions rappellent étrangement la devise du communisme « à chacunselon ses besoins, à chacun selon ses capacités ». Sujet désiré en échange : gaston bachelard Observation polémique. »

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