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La science est-elle issue de la technique ?

Publié le 15/09/2014

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technique

A. Thèse : La science née de la technique. — Le sens commun consi­dère la science comme le résultat des progrès de la technique. L'homme primitif, en effet, a trop de besoins, pense-t-on, pour pouvoir s'inté­resser au savoir pour lui-même. C'est le désir de perfectionner les tech­niques par lesquelles il cherche à satisfaire ces besoins qui l'amène à approfondir ses connaissances empiriques et à s'orienter vers la science.

 

IhscussioN. — Il est bien vrai que le besoin est le ressort essentiel de l'activité humaine, sans faire exception pour l'activité intellectuelle. Mais :

technique

« L 'ORIGI:'>E DE LA SCIENCE 219 C.

Le problème.

-Si la technique, telle que nous la concevons aujour­ d'hui, se fontle sur la science, il fuut Lien reconnaitre qu'une cerlaine iechnique consistant essentiellement en savoir-faire a précédé la science.

La vie en effet ne pournit pas attendre la constitution du savoir.

Pour satisfaire ses besoins immédiats, l'homme a tàtonné et est parvenu ainsi i1 la découverte de procéilés permettant d 'oLtenir le résullat désiré sans connaître le comment de ce résultat.

La question qui se pose est de savoir si la science est apparue comme un complément de cette technique empirique et exigée par elle, ou bien ,:i elle répond à un besoin différent de ceux qui ont donné naissance aux techniques.

II.

-- LA RÉPO:-iSE.

A.

Thèse : La science née de la technique.

- Le sens commun consi­ dère la science comme le résultat iles progrès de la technique.

L'homme primitif, en effet, a trop de besoins, pense-t-on, pour pouvoir s 'inté· resser au savoir pour lui-même.

C'est le désir de perfectionner les tech­ niques par lesquelles il cherche à satisfaire ces hesoins qui l'amène à approfondir ses connaissances empiriques et il s'orienter vers la science.

Th5cussw:-;.

- Il est bien Hai que le besoin est le ressort essentiel de l'activité humaine, sans faire exception pour l'activité intellectuelle .

.\lais : u) llistoriquement, nous ,·oyons dans les temps anciens un magnifique développement de sciences qui n'arnient pour lors aucune application pra­ tique : astronomie et mathématiques; b) La technique empirique a sa méthode qui se suffit à elle-même : quand un procédé ne réussit pas, on le modifie jusqu'à ce qu'il obtienne le résultat désiré; cette mentalité est aux antipodes de l'esprit scientifique; c:i Psychologiquement, il est un besoin de comprendre et de savoir indépendant des besoins Yitaux dont les techniques assurent la satis­ faction; sans doute ce besoin ne se manifeste qu'une fois ces besoins ,·itaux satisfaits, mais par là mème on Yoit qu'il n'est pas suscité par les exigences de la technique.

B.

Antithèse : La science née indépendamment de la technique.

-- Les philosophes seraient portés à faire du désir de savoir le ressort qui fit apparaitre la science : " Tous les hommes ont, par nature, le désir de connaitre "• dit ARISTOTE au commencement de sa Métaphysique; et un peu plus loin : cc Le commencement de toutes les sciences, c'est l'étonne· ment de ce que Ies choses sont ce qu'elles sont.

" Ainsi, la science serait née lorsque l'homme, se désintéressant du résultat utilitaire de son action, aurait cherché à la comprendre.

D1scuss10:-;.

- Sans donte, la science n ·est pleinement constituée qu'une fois détachée des soucis de la production; mais il semble bien que sa naissance remonte beaucoup plus haut : a) Le désir de savoir et de comprendre et plus encore l'étonnement supposent la connaissance du déterminisme universel, ressort essentiel de la recherche scientifique comme de 1 'actHté technique.. »

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