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La science n'est-elle qu'une description du monde ?

Publié le 27/02/2008

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Nous vivons dans un monde où la technique est tellement omniprésente et elle à joué depuis le XVII ème siècle un rôle si considérable, que nous pouvons aujourd'hui caractériser la modernité par sont trait le plus dominant : la technique. Chacun d?entre nous fait une distinction entre ce qui a une origine traditionnelle et ce qui a une origine scientifique. Nous ne pouvons pas confondre le savoir théorique, (epistémé), la science, qui caractérise le monde dans lequel nous vivons, et le savoir empirique traditionnel qui permet d?agir avec efficacité, mais ne donne pas exactement lieu à un savoir de type scientifique. Elle se présente comme la mise en pratique d?une science et non un savoir empirique. Nous tirons de la science des bénéfices et une utilité pour notre vie. Telle était effectivement la vision de Descartes inaugurée dans le Discours de la Méthode. Descartes a vu dans le projet d?une science objective davantage qu?un savoir empirique, mais une connaissance des causes capable de délivrer une technique, technique pouvant garantir un progrès de la condition humaine. Descartes oppose aussi ce qu?il nomme la philosophie spéculative de la scolastique médiévale enseignée dans les écoles de son temps, à la science nouvelle délivrant  « des connaissances fort utiles à la vie ». Au lieu d?un savoir voué à la seule spéculation ou la contemplation, ce qui était le modèle grec de la connaissance, l?approche objective des sciences modernes se propose comme un savoir orienté vers l?action, capable de délivrer le bien général de tous les hommes. Il a  suffit qu?un savoir de type scientifique soit développé et qu'il eut finit par égaler l?habileté empirique que nous avions déjà dans champ de la pratique, « des divers métiers des artisans », pour que s?ouvrit devant nous la promesse d?un changement considérable de la condition humaine.

« vie.

Telle était effectivement la vision de Descartes inaugurée dans le Discours de la Méthode.

Descartes a vu dans le projet d'une science objective davantage qu'un savoir empirique, mais uneconnaissance des causes capable de délivrer une technique, techniquepouvant garantir un progrès de la condition humaine.

Descartes oppose aussice qu'il nomme la philosophie spéculative de la scolastique médiévaleenseignée dans les écoles de son temps, à la science nouvelle délivrant « des connaissances fort utiles à la vie ». Si Descartes marque une étape essentielle dans l'histoire de la philosophie,c'est qu'il rompt de façon radicale et essentielle avec sa compréhensionantérieure.

Dans le « Discours de la méthode », Descartes polémique avec laphilosophie de son temps et des siècles passés : la scolastique, que l'on peutdéfinir comme une réappropriation chrétienne de la doctrine d'Aristote.Plus précisément, il s'agit dans notre passage de substituer « à la philosophiespéculative qu'on enseigne dans les écoles » une « philosophie pratique ».

Laphilosophie spéculative désigne la scolastique, qui fait prédominer lacontemplation sur l'action, le voir sur l'agir.

Aristote et la tradition grecquefaisaient de la science une activité libre et désintéressée, n'ayant d'autre butque de comprendre le monde, d'en admirer la beauté.

La vie active estconçue comme coupée de la vie spéculative, seule digne non seulement deshommes, mais des dieux.Descartes subvertit la tradition.

D'une part, il cherche des « connaissancesqui soient fort utiles à la vie », d'autre part la science cartésienne ne contemple plus les choses de la nature, mais construit des objets de connaissance.

Avec le cartésianisme, un idéald'action, de maîtrise s'introduit au cœur même de l'activité de connaître.La science antique & la philosophie chrétienne étaient désintéressées ; Descartes veut, lui, une « philosophiepratique ».

« Ce qui n'est pas seulement à désirer pour l'invention d'une infinité d'artifices qui feraient qu'on jouiraitsans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s'y trouvent, mais principalement aussipour la conservation de la santé […] »La nature ne se contemple plus, elle se domine.

Elle ne chante plus les louanges de Dieu, elle est offerte à l'hommepour qu'il l'exploite et s'en rende « comme maître & possesseur ». Au lieu d'un savoir voué à la seule spéculation ou la contemplation, ce qui était le modèle grec de la connaissance,l'approche objective des sciences modernes se propose comme un savoir orienté vers l'action, capable de délivrer lebien général de tous les hommes.

Il a suffit qu'un savoir de type scientifique soit développé et qu'il eut finit parégaler l'habileté empirique que nous avions déjà dans champ de la pratique, « des divers métiers des artisans », pourque s'ouvrit devant nous la promesse d'un changement considérable de la condition humaine.

Nous avons alorstransformé le savoir scientifique en savoir-faire technique.

III.

« Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » Toute l'histoire de l'Occident est une épopée de la technique, une conquête effrénée de la maîtrise et de lapuissance, à la fois de la maîtrise de la vie et de la puissance de la matière.

L'aventure prométhéenne de latechnique depuis Descartes se donne libre cours.

L'Occident s'est lancé dans une course à la puissance, dans ladomination et même l'asservissement de la nature.

La science délivre le savoir, la technique offre le pouvoir, savoiret pouvoir se conjuguent dans un vouloir qui sera celui de la maîtrise de la nature.

Ce vouloir apparaît sous nos yeuxobjectivé dans l'omniprésence des objets techniques et des machines, comme la libération d'une formidable volontéde puissance sur la nature.

Ce n'est plus ce qu'entrevoyait Descartes, un vouloir modéré et sage.

La citation deRabelais met en garde contre le règne de la science.

L'homme qui n'aurait recours qu'au savoir scientifique pour êtreau monde ne serait plus réduit qu'à une sorte de calculatrice.

La science décrypte, permet d'inventer, mais elle nefait pas sens.

L'homme doit donc faire appel à une autre rationalité pour prendre le relais de la rationalitémathématique.

En l'occurrence, c'est la philosophie qui permet de donner du sens aux données objectives de lascience et la conscience morale, qui prescrit l'utilisation bonne de la science et de la technique.

Rousseau le premieravait pris conscience que le progrès technique et scientifique, était compatible avec l'inculture et la barbarie.

Leprogrès technique ne dit en fait rien sur la richesse de culture d'une société.

Un degré élevé de développementtechnique est seulement une maîtrise accrue de la pratique, qui reste compatible avec la barbarie intellectuelle etl'inculture.

La science est bien sûr descriptive.

Mais elle est aussi source de création et d'anticipation.

Ce qu'elle n'est pas,c'est ce qi nous permet de mettre du sens dans notre relevé du monde.

L'home ne peut seulement être un pur espritmathématique.

Il ne peut l'être parce que par nature il ne l'est pas.

Il ne peut l'être parce qu'il ne doit pas l'être, s'ilveut être moral.. »

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