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La science nous livre-t-elle le réel tel qu'il est ?

Publié le 17/01/2022

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Que l'on privilégie les faits ou le pouvoir de la raison, on aboutit, avec la question posée, à une certaine attitude pratique. D'où l'enjeu de la question. A. La science livre les faits et le réel tels qu'ils sont. Il y a, sous-jacent à cette idée de «livrer«, le thème d'une science chasseresse, conquérante, dynamique, en quête perpétuelle des choses et du vrai. La science est à l'affût, elle guette comme une proie le réel. Or, ne nous livre-t-elle pas des faits et le réel tels qu'ils sont? Ce que le savant trouve, en sa recherche, sans doute sont-ce les données de l'expérience, telles qu'elles sont. C'est à des faits objectifs que la science est confrontée. Entre ces faits, elle établit des relations, des lois et semble ainsi appréhender le réel tel qu'il est.

Les théorie ont pour but d'exprimer le réel. Mais, non pas le réel tel qu'il est perçu par les sens, mais tel qu'il est conçu par l'esprit. Seule la science permet d'avoir une approche totalement objective du réel. Mais, la science ne nous livre pas le réel tel qu'il est. Elle le construit à partir des hypothèses, puis des théories qu'elle élabore. Ces théories sont opératoires si et seulement si elles permettent de prédire les phénomènes.

  • I) La science nous livre le réel en soi.

a) Science et objectivité. b) La science du réel et le réel de la science. c) Science: mathématisation et expérimentation.

  • II) La science ne nous livre que l'apparence de la réalité.

a) La science fuit le réel de la sensation. b) La science construit le réel comme le peintre crée sa toile. c) Science et idéologie.

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« Transition Comment aller jusqu'au bout de nos analyses ? Que nous livre exactement la science? Quel est le fruit de sontravail? Que désigne exactement la science ? C.

La science, construction des phénomènes. La science nous livre-t-elle le réel tel qu'il est ? Il nous faut davantage élaborer le concept de science.

Qu'est cettedernière, sinon une construction rationnelle s'appliquant à des phénomènes ? La science, en effet, élabore, aumoyen de catégories a priori de l'esprit, des intuitions empiriques.

Ce qui signifie que le donné extérieur empirique,non seulement est mis en forme par notre sensibilité (espace/temps) mais par les concepts a priori de notreentendement, comme par exemple la causalité.

C'est tout un appareil qui permet la construction scientifique.

Donc,la science n'est pas en mesure de connaître le réel tel qu'il est: nous ne pouvons connaître par la science les chosesque telles quelles nous apparaissent: comme phénomènes.

La causalité n'est pas dans les choses, mais dans l'esprithumain.

Donc l'homme confère sa nécessité à la connaissance scientifique et il en résulte que la science, loin delivrer le réel tel qu'il est, le livre tel que l homme le construit.

La science n'a pas la moindre prétention en ce quiconcerne les réalités en soi, elle ne doit pas sortir de son domaine : la connaissance spéculative, par la science,concernant le « transcendant », est impossible.La raison scientifique donne donc à voir le «comment » des choses.

Comment accéderait-elle au « noumène », à lachose en elle-même ? Pour mieux saisir la distinction entre noumène et phénomène, lire les lignes ci-dessous: « Les images sensibles, en tant qu'on les pense à titre d'objets suivant l'unitédes catégories, s'appellent phénomènes.

Mais si j'admets des choses qui soientsimplement des objets de l'entendement et qui pourtant peuvent être données,comme telles, à une intuition, sans pouvoir l'être toutefois à l'intuition sensible(par conséquent à une intuition intellectuelle), il faudrait appeler ces chosesnoumènes.

» KANT. Citer la distinction entre phénomènes et noumènes dans un sujet sur la raison et le réel(Y a–t–il des limites à notre pouvoir de connaître ?)Ce que dit Kant, c'est que les données de l'expérience ne sont jamais «brutes»: ellessont toujours déterminées par notre propre structure mentale, qui leur donne leur forme,sans même que nous nous en apercevions.

D'où la différence entre «phénomènes» et«noumènes»: les phénomènes, ce sont les objets du monde tels qu'ils nous apparaissentà travers le prisme des formes de la perception et des catégories de l'entendement.

Ce«prisme» n'est pas déformant mais plutôt informant, car, sans cela, les donnéesn'auraient pas de forme du tout Les «noumènes», c'est l'idée que nous pouvons avoir de ces mêmes objets, mais en soi, telles qu'ils existent absolument indépendamment de notre propre pouvoir de lesconnaître.

Par définition, à part qu'ils existent, nous ne pouvons rien dire des noumènes puisque nous n'avons pasune intuition intellectuelle qui nous mettrait en rapport direct avec l'essence des choses sans passer par les sens.Ils marquent donc la limite de notre pouvoir de connaître.

C'est parce que la raison outrepasse parfois ces limites etspécule sur des objets dont elle n'a aucune connaissance empirique (l'origine du monde par exemple) que laphilosophie s'engage dans des discussions sans fin. Citer la distinction entre phénomènes et noumènes dans un sujet sur l'existence et le temps (« Sommes-nous dansle temps ? »)Une différence essentielle entre les phénomènes et les choses en soi (ou noumènes) porte sur le temps.

Pour Kanten effet, le temps n'a pas une existence objective, en-dehors de la conscience humaine.

Plus précisément, le tempsest une «forme a priori de la perception», ce qui veut dire que le temps (pas plus que l'espace) n'est pas uneespèce de récipient dans lequel seraient les choses: c'est la manière dont la conscience construit l'expérience desobjets (dans une succession) autour d'elle.

Les phénomènes nous apparaissent donc «dans» le temps.

Mais nousn'avons aucun moyen de savoir si les noumènes, eux, sont soumis au temps - ou plus précisément, la question de latemporalité des choses en soi est une question qui n'a pas de sens.

Dire qu'on ne peut rien savoir sur les noumènesne signifie pas que certaines choses nous resteront toujours inconnues, mais cela signifie que si l'on veut penser leschoses tout en faisant abstraction de la forme de notre faculté de connaître, la notion de connaissance n'a plus desens. Citer la distinction entre phénomènes et noumènes dans un sujet sur théorie et expérience (« Qu'est-ce qu'un "fait"?»).La notion kantienne de «phénomène» permet de résoudre le conflit entre les empiristes (Locke par exemple) et lesrationalistes cartésiens (Descartes).

Pour les premiers en effet, toute connaissance vient des sens, tandis que pourles seconds, c'est la raison qui rend possible l'expérience, par-delà les apparences sensibles, qui sont trompeuses.Kant essaye de penser le rôle respectif des sens et de la raison dans le processus de connaissance.

Comme il le dit,«si toute connaissance commence avec l'expérience, cela ne signifie pas qu'elle dérive tout entière de l'expérience».Autrement dit, la connaissance n'est possible que par le travail de la raison, mais elle n'est juste que si elle porte surdes contenus sensibles.

Lorsqu'elle essaye de s'élever au-dessus de ce qui peut être pour elle l'objet d'uneexpérience possible (l'existence de Dieu par exemple), elle divague.. »

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