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La science peut-elle trancher des questions philosophiques ?

Publié le 11/03/2005

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Mais l'opinion commune est erronée. 3. Il n'y a pas de domaine de l'activité humaine que la science ne puisse revendiquer. Développement Freud déclare qu'il prend position « du point de vue » de la science. Il n'y a pas un « état » de la science qui serait donné une fois pour toutes. Au contraire, la science procède par un mouvement incessant qui relève (dans une succession où les termes sont de plus en plus forts) de la critique, du regret et du démenti. C'est de ce point de vue « scientifique », à la recherche de la vérité, que se place Freud pour juger du rapport entre science, religion et philosophie. 1. Aussi cette approche critique va-t-elle s'opposer au point de vue du sens commun. Freud en résume la position.

Le terme science vient du latin scire, signifiant savoir. Elle signifie la discipline ayant pour objet l’étude des faits et des relations vérifiables en tant qu’on l’oppose aux lettres par exemple. On la comprend alors comme science moderne. Le terme de science s’appliquait en Grèce antique tout d’abord à la philosophie, mais aussi aux mathématiques. De nos jours, on emploie le plus souvent le terme de science au sens moderne, c'est-à-dire tel qu’il exclut la philosophie de sa définition. La philosophie est, quant à elle, amour et recherche de la sagesse. Elle pose des questions plus qu’elle n’apporte de réponse. Son mode de développement est interrogatif, comme nous le voyons à travers l’attitude de Socrate. La science peut-elle trancher des questions philosophiques ? Est-ce que la discipline ayant pour objet l’étude des faits et des relations vérifiables a la capacité et le droit de mettre un terme à ce qui est le mode même de développement de la philosophie, à sa voir le questionnement ? Est-ce que la science- qui pense atteindre un caractère apodictique dans ses résultats- peut intervenir dans le domaine de la philosophie sous prétexte que cette dernière atteint difficilement quelque certitude ?

« Texte de Freud Du point de vue de la science, comment ici ne pas critiquer, rejeter etdémentir ? Il est inadmissible se prétendre que la science n'est que l'une desbranches de l'activité psychique humaine et que la religion et la philosophie ensont d'autres, au moins aussi importantes, où la science n'a rien à voir.

Decette façon, science, religion et philosophie auraient des droits égaux à lavérité et tout homme pourrait librement établir des convictions et placer safoi.

C'est là une opinion jugée extrêmement élégante, tolérante, large etdénuée de préjugés mesquins ; malheureusement, elle s'avère insoutenable etc'est à elle qu'incombent tous les méfaits d'une représentation antiscientifiquede l'univers, représentation dont elle se montre d'ailleurs, au point de vuepratique, l'équivalent.

En effet, la vérité ne peut pas être tolérante, elle nedoit admettre ni compromis ni restrictions.

La science considère comme sienstous les domaines où peut s'exercer l'activité humaine et devientinexorablement critique dès qu'une puissance tente d'en aliéner une partie. Introduction Il y a, pour Freud, un rapport privilégié de la science et de la vérité.1.

Cette vision s'oppose au point de vue commun d'une valeur égale de lascience, de la religion et de la philosophie. 2.

Mais l'opinion commune est erronée.3.

Il n'y a pas de domaine de l'activité humaine que la science ne puisse revendiquer. Développement Freud déclare qu'il prend position « du point de vue » de la science.

Il n'y a pas un « état » de la science qui seraitdonné une fois pour toutes.

Au contraire, la science procède par un mouvement incessant qui relève (dans unesuccession où les termes sont de plus en plus forts) de la critique, du regret et du démenti.C'est de ce point de vue « scientifique », à la recherche de la vérité, que se place Freud pour juger du rapport entrescience, religion et philosophie. 1.

Aussi cette approche critique va-t-elle s'opposer au point de vue du sens commun.Freud en résume la position.

Tout d'abord, il y a l'activité psychique humaine, en général.

Autrement dit, ce quirelève de la pensée ou du cerveau.

Ensuite, il y a, à partir de ce tronc commun, des branches particulières del'activité qui se définissent, au moins implicitement, par leur domaine ; à savoir la science, la religion, la philosophie.Mais s'il y a tronc commun (l'activité psychique), estime l'opinion commune, les trois domaines sont séparés.

Sansprééminence de l'un sur l'autre.

Cette séparation des domaines a pour conséquence la croyance en la valeurrelativement égale de ces activités.Le texte le dit expressément : « identité du rapport à la vérité ».

Autrement dit, selon le sens commun, pas derapport privilégié entre la science et la vérité.

Chaque domaine aurait sa vérité : vérité de la science, mais toutautant, vérité de la religion, vérité de la philosophie.Et comme le croit le sens commun, un domaine ne l'emporte pas sur l'autre (Freud estime au contraire que seule lascience a un rapport légitime à la vérité), chaque personne devient libre de son choix.

Sur une question donnée, laréponse de la philosophie ne vaudrait ni plus ni moins que la réponse de la science.

La réponse donnée par la religionne vaudrait ni plus ni moins que la réponse de la science.

Ce qui revient à dévaloriser la réponse donnée par lascience. 2.

Aussi Freud, après avoir exposé le point de vue du sens commun, est-il amené à le mettre en question.Sa position de principe était déjà connue, puisque dès le début du texte il déclarait « inadmissible » le point de vuedu sens commun et désignait comme « prétention » ce même point de vue, ce que renforce le style : « science,religion, philosophie auraient », et encore « tout homme pourrait ».Ce que Freud dénonce dans le sens commun c'est d'être l'expression, non d'un savoir (scientifique), mais d'uneopinion.

Et il élucide, avec ironie, le statut de l'opinion, en dégageant justement les caractéristiques de cetteopinion-là qui estime que toutes ces branches (science, religion, philosophie) se valent.

L'opinion vise le consensus(une opinion large), s'avance au nom de la morale (tolérante), se dénie comme opinion (dénuée de préjugés).

Etpar-dessus le marché se réclame d'un certain esthétisme (l'élégance).L'opinion, en réalité, est pour Freud le contraire de ce qu'elle prétend.

Elle n'est pas tolérante, mais intolérante àl'égard de la science.

Elle vise le consensus, mais ne peut l'obtenir de la communauté scientifique.

Elle se veut sanspréjugé, mais elle est elle-même un préjugé.

L'opinion, c'est le contraire de la science.

Ceci d'une manière générale,que l'on sait bien avant Freud, au moins depuis Platon...Mais l'argumentation implicite de Freud est intéressante, car elle spécifie la fonction de l'opinion.

A mettre sur lemême plan science, religion, philosophie, on a vu que cela dévalorisait la science, en relativisant ses prises deposition.

Ce que dit la science ne vaudrait pas plus, que ce que dit la religion, ou la philosophie.

Si on suivait cetteligne, alors savoir (scientifique), foi (religieuse) et conviction (philosophique) s'équivaudraient.

C'est cela la fonctionde l'opinion : diluer les frontières, provoquer la confusion des valeurs.Sous prétexte de consensus l'opinion part en guerre contre la science (en ayant « une représentationantiscientifique de l'univers »).

Cette situation de fait implique, pour Freud, une réplique de la science.. »

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