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La sexualité humaine relève-t-elle de l'instinct ?

Publié le 02/03/2004

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D'un point de vue biologique, le désir conduit l'individu mâle à féconder le plus grand nombre possible de femelles, tandis que ces dernières sont déterminées à sélectionner le mâle le plus fort. Ce principe comportemental, à l'origine de bien des conflits entre les sexes, est toujours agissant chez l'homme.   [La sexualité humaine n'a plus rien à voir avec celle des autres mammifères, y compris ceux qui sont le plus proches de l'homme. Phénomène culturel à part entière, elle ne dépend plus de l'instinct.] L'instinct plus «permissif» que notre morale Il existe, chez l'animal, des périodes de rut dont le cycle dépend de l'instinct. La sexualité de l'homme ne connaît pas de tels cycles reproductifs. L'homme est potentiellement au moins toujours apte à la sexualité. Par ailleurs, la sexualité animale ignore la notion d'interdit. Alors que celle de l'homme est extrêmement codifiée (cf. Lévi-Strauss ci-dessous).

« La position de Nietzsche est encore plus radicale que celle deSchopenhauer.

Nietzsche n'hésite pas à penser que «tout est instinct»,que «tout est d'emblée aiguillé sur certaines voies», y comprisl'«intellectualité des philosophes» (Fragments posthumes 1888-débutjanvier 1889).

Autant dire que la sexualité, plus encore que l'ensembledes autres conduites humaines, dépend d'un puissant instinct de vie.Tout instinct qui ne trouve pas de débouché naturel, en se réalisant ouen se satisfaisant, est intériorisé.

Le psychisme conscient, qui àl'origine devait être faible et de peu d'importance, est constitué parl'intériorisation de cette énergie vacante.

Sous l'effet des entraves dela civilisation, la conscience a pu s'accroître et se développer.

C'est lepropre de toute organisation sociale d'élever ainsi des bastions pour seprotéger contre les instincts individuels et primitifs de liberté, en usanttout d'abord du mécanisme de la contrainte, du châtiment et de larécompense.

L'homme, qui à l'origine est naturellement un êtresauvage, libre et vagabond, se trouve dressé contre lui-même, parl'interdit social qui lui est fait de conduire ses instincts jusqu'à leurterme, en allant jusqu'au bout de ses propres pulsions.

Lorsque sapropre liberté lui est ainsi confisquée et dérobée, peut naître lamauvaise conscience, soit le sentiment de rancoeur, de cruauté, depersécution.

La civilisation et ses contraintes rend l'homme malade delui-même, lorsque la guerre est déclarée contre des instincts quijusqu'alors faisaient sa force, sa joie et son caractère redoutable.

L'homme devenu malade de lui-même sesent coupable de toutes les puissances vitales qui l'habitent. D'un point de vue biologique, le désir conduit l'individu mâle à féconder le plus grand nombre possible defemelles, tandis que ces dernières sont déterminées à sélectionner le mâle le plus fort.

Ce principecomportemental, à l'origine de bien des conflits entre les sexes, est toujours agissant chez l'homme. [La sexualité humaine n'a plus rien à voir avec celledes autres mammifères, y compris ceux qui sont le plusproches de l'homme.

Phénomène culturel à part entière, elle ne dépend plus de l'instinct.] L'instinct plus «permissif» que notre moraleIl existe, chez l'animal, des périodes de rut dont le cycle dépend de l'instinct.

La sexualité de l'homme neconnaît pas de tels cycles reproductifs.

L'homme est potentiellement au moins toujours apte à la sexualité.Par ailleurs, la sexualité animale ignore la notion d'interdit.

Alors que celle de l'homme est extrêmementcodifiée (cf.

Lévi-Strauss ci-dessous). La sexualité humaine n'est plus liée à la reproductionFreud a bien mis en évidence cette différence essentielle: si, chez l'homme comme chez l'animal, lasatisfaction sexuelle est associée au plaisir, l'animal ne s'accouple que pour se reproduire.

Tandis que pourl'homme, la quête du plaisir est première par rapport au désir de procréer.

Ce qui montre bien qu'il s'est. »

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