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La société empêche-t-elle réellement le meurtre ?

Publié le 14/03/2012

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Le meurtre est toléré et même imposé à l'homme

 

Sous prétexte d'une déclaration de guerre, dont un seul homme juge les hommes sont condamnés à se battre. La guerre ôte de plus au soldat toute responsabilité personnelle dans le meurtre. Il agit pour et au nom de quelqu'un. Il accepte aussi la possibilité de sa propre mort.

Pascal fr 60: «Plaisante justice qu'une rivière borne! Vérité au-deçà des Pyrénées, erreurs au-delà.« La raison d'état qui fait «condamner tant d'espagnols à la mort«.

Les Choéphores nous plongent dans un univers cruel dans lequel le crime de sang est une question d'honneur. Ainsi Oreste doit poursuivre le cycle infernal des Atrides, qui a vu se succéder les meurtres, donc Oreste sera également un meurtrier.

Le Coryphée assure même à Electre que souhaiter la venue d'un justicier n'a rien d'impie: ...

« Certains s'auto-persuadent du caractère juste de leur acte.Le meurtrier de Casy affirme: «qu'il n'a eu que ce qu'il mérite, cet enfant de putain.» Tom comme Oreste fera justice lui-même.

Il a cédé à une impulsion irrésistible quand il a frappé l'assassin de Casy: «J'ai vu rouge et j'ai attrapé le manche depioche […] j'étais comme fou».

Ce meurtre est justifié par sa conscience et reçoit l'approbation de Man: «Tu as fait ce que tudevais faire.

J'peux pas y trouver à redire.» Il ne paiera pas légalement pour ce crime, comme pour Oreste, la fuite sera sonchâtiment.

Le meurtre dont le jugement sera impossibleavec un cas particulier d'homicide: le suicide.

Pour Pascal le suicide est un crime incompréhensible et répréhensible même s'il s'agit d'un choix personnel: «Sa destructionpropre, si contraire à Dieu, à la nature et à la raison tout ensemble.» Pascal s'oppose à la conception des stoïciens pourlesquels le bonheur est dans la vertu, la fermeté d'âme et le rachat de ses fautes peut conduire à l'acte ultime.Cf.

les kamikazes, les martyresTransition: Pour Pascal, l'interdit du meurtre ne serait ni naturel, ni universel.

L'homme est le produit d'une société.

Il n'y asomme toute rien d'étonnant à voir les hommes se massacrer entre eux car «le larcin, l'inceste, le meurtre des enfants et despères.

Tout a eu sa place dans les actions vertueuses.» Quels sont les moyens dont la société dispose être moins meurtrière et belliqueuse? Quelles sont les différentes forces que l'on pourrait opposer aux actions meurtrières puisqu'il est tout de même de l'intérêtgénéral de l'humanité de les restreindre autant que faire se peut et donc du devoir de la société de les prohiber au lieu de lesencourager.

La religion et l'amour de Dieu Pascal n'admet pas pour autant que le meurtre est une composante inévitable des sociétés humaines.

Au contraire, ilréprouve l'homicide et pour cela se réfère à une autre justice, celle de Dieu qui n'est qu'amour et amour de la vie.

On ne peutautoriser le meurtre, pas même en vue d'un bien: «Faut-il tuer pour empêcher qu'il y ait des méchants?» Freud affirme que«les motifs purement rationnels sont encore chez l'homme de peu de poids face aux impulsions passionnelles.» Existe-t-ilalors des vertus positives pour contrer le meurtre? L'amour, la compassion, la charité Pour supprimer les homicides, il faudrait donc maîtriser «les vertus éclatantes» qui conduisent à «des fureurs aveugles».Propos de Tocqueville.Une des solutions serait de promouvoir les vertus qui incitent à voir en l'autre un double de soi-même.Ainsi Oreste ne fait preuve d'aucune compassion envers sa mère.

Les motifs impérieux l'emportent sur la pitié et l'amourfilial, mais ce n'est pas sans conséquence pour Oreste.

De justicier, il devient l'assassin.Tout autres sont les rapports entre Man et Tom, ce sont des rapports d'amour, de respect mutuel de protection y compris s'ilfaut enfreindre la loi.

Le fils soutient sa famille au risque de se faire arrêter en franchissant les frontières de l'Oklahoma.

Demême la mère cache son fils meurtrier.

Les vertus de la parole Ainsi c'est un procès qui va statuer sur la culpabilité d'Oreste.

Lieu symbolique où la parole est entendue.

C'est ce procès quiva mettre fin au cycle infernal de la vengeance.

L'instance juridique dispose d'une autorité morale autant que les loisreligieuses et dans le cadre des Euménides, ce sont les Dieux qui participent à cette transmission.

Les Bienveillantesremplacent l'incantation du départ du «meurtre pour meurtre» par celle «d'amour pour amour».Steinbeck tout en nous décrivant les errements et les injustices d'une société en crise, n'oublie pas d'insister sur les valeursque l'on y rencontre encore.

Au début du roman, la parole réussit à désamorcer la vengeance.

A la suite du premier meurtrede Tom, les deux grands-pères, celui du meurtrier et celui de la victime ont failli entamer une querelle qui aurait conduit à. »

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