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La technique a-t-elle moins de valeur que l'art ?

Publié le 27/02/2008

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La technique a besoin de l?intelligence de l?homme pour s?accomplir. Pour Lalande  : "Les techniques sont des procédés bien définis et transmissibles destinés à produire certains résultats jugés utiles". C?est par la technique que l?homme peut être dans le monde ; il peut s?adapter au monde et améliorer ses conditions de vie. La technique donne à l?homme une puissance matérielle considérable. Mais ce n?est pas sans contre partie : dénuée de sens moral, la technique peut vite conduire l?homme à sa perte et devenir ainsi un danger. Pensons aux conséquences actuelles que la technique produit sur l?écosystème : le désir d?une trop grande maîtrise du monde par la technique sans préoccupations morales ou encore écologiques font de la technique l?ennemi de l?homme. Pour Bergson il manque un soupçon d?âme dans la technique ou plutôt un supplément d?âme pour que la technique sous utilisée à bon escient et non pas contre l?homme lui-même.   II : l?art comme moyen de connaître le monde à travers la beauté :   Contrairement à la technique, l?art n?a pas d?utilité si ce n?est de faire éprouver le beau. Art et technique sont liés étymologiquement et désigne ainsi l?ensemble des moyens utilisés par l?homme pour produire des objets. Or, à partir du siècle des lumières, la sphère de l?art se tourne vers la beauté, l?esthétique.
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« L'analyse du professeur L'urinoir de Duchamp est une œuvre désormais symbolique d'un tournant de l'art, qui serait ainsi devenu détaché de sa vocation esthétique classique, et ne devrait plus être considéré comme un moyen d'embellir le monde, ou même de le décrire, avec talent ou génie.

Dans ce tournant, l'art est vraisemblablement devenu un monde à part, inconnu et partiellement hermétique, dont la gratuité et la provocation semble conduire à la confidentialité.

À cet égard, si l'art n'a jamais semblé particulièrement indispensable à la satisfaction des premiers besoins de l'humanité, il apparaît aujourd'hui largement déconnecté des préoccupations du commun des mortels, au poins que se demander s'il pourrait être plus nécessaire que la technique semble relever de la gageure.

Pourtant, bon nombre de théoriciens de l'art ont pourtant prétendu à l'utilité de l'art, voire à la nécessité d'accorder une priorité à la vision esthétique du monde, seule capable, comme le disait Dostoïevski, de « sauver le monde ».

Pourquoi revendiquer une telle supériorité d'un art, qui paraît par ailleurs peu compris de la masse ? Comment penser la fonction de l'art ? Nous nous efforcerons de montrer que l'art ne peut être considéré comme supérieur à la technique, sauf à inverser un ordre de priorités qui ne respecte pas le cycle naturel des besoins humains.

Cependant, il nous faudra constater que cette perception de l'existence humaine est fondamentalement restrictive et pauvre, et assimile l'intérêt de la vie à une opération technique bornée aux finalités naturelles, ce qui n'est par ailleurs pas évident du tout.

Dès lors, nous en viendrons à montrer que la supériorité technique n'est qu'une supériorité instrumentale, qui ne dépend pas seulement d'un choix de confort, mais également d'une illusion quant au sens de la vie même. Plan proposé Partie 1 : L'art, un domaine qui ne permet pas de répondre aux premières nécessités de l'existence humaine, à la différence de la technique. a L'art ne satisfait pas les besoins animaux : il n'existe que dans un monde de culture, dans lequel l'homme a justement pu s'assurer techniquement de développer les moyens primaires de son existence.

La technique est donc une intelligence pratique conditionnant le développement de l'art, qui reste un lieu de confort et de plaisir.. »

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