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La technique humaine est-elle contre nature ?

Publié le 15/10/2005

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technique
Il a besoin de se nourrir, de se couvrir, de construire des maisons pour se protéger etc. La technique utilise donc la nature comme environnement dans son ensemble pour répondre aux besoins d'un seul être de cette nature : l'homme.  La nature de l'homme est donc fondatrice de la technique puisqu'en tant qu'imparfaite, elle nécessite une utilisation de la nature autour de lui. La technique ne s'oppose pas à la nature de l'homme ; au contraire, elle lui permet de perdurer.   III) La technique : un danger pour la nature? A)    Un danger pour la nature comme environnement : la technique utilise la nature. Elle la considère comme une réserve infinie de matériaux pouvant répondre aux besoins de l'homme. Or cette réserve n'est pas infinie et la question de la protection de l'environnement a pris une place très importante. L'homme doit apprendre à utiliser la nature de manière responsable afin qu'il puisse continuer à répondre à ses propres besoins naturels. B)    Avec notre siècle sont apparues les techniques cherchant à maîtriser non plus seulement la nature comme environnement mais aussi la nature de l'homme.

La technique peut être définie comme un ensemble de procédés bien définis destinés à produire certains résultats utiles. Ces procédés font l'objet d'un apprentissage. La technique s'apprend ; elle n'est donc pas innée. Peut-on dire par conséquent qu'elle n'est pas inhérente à la nature de l'homme ?

Dans ce sujet, nous pouvons prendre le terme « nature « dans deux sens différents : la nature comme ensemble du milieu naturel et la nature comme essence de l'homme.

La technique s'oppose-t-elle à l'environnement qui nous entoure ? N'est-ce pas parce qu'elle va dans le sens d'une nature de l'homme qu'elle va contre la nature qui nous entoure ?

 

technique

« B) La maîtrise de la nature nous permet de répondre à nos besoins, ce qui semble induire nécessairement une maîtrise et une utilisation des éléments naturels qui font notre monde.

Cf.

Heidegger, Question IV . C) La technique s'oppose à la nature comme l'artificiel au naturel.

La technique n'est pas innée ; elle s'apprend, s'acquiert à force de pratique.

Doit-on en conclure qu'elle est donc aussi contraire à la nature de l'homme oudoit-on la voir autrement ? II) La technique comme perfectionnement de la nature de l'homme . A) Selon Bachelard, « le microscope prolonge l'oeil ».

La technique permet de pallier aux failles de la naturehumaine.

Elle compense sa déficience.

Cf.

Mythe de Prométhée chez Platon.

[Bachelard, La formation de l'esprit scientifique ] B) La technique permet à l'homme de répondre à ses besoins naturels.

Il a besoin de se nourrir, de se couvrir,de construire des maisons pour se protéger etc.

La technique utilise donc la nature comme environnementdans son ensemble pour répondre aux besoins d'un seul être de cette nature : l'homme.

La nature del'homme est donc fondatrice de la technique puisqu'en tant qu'imparfaite, elle nécessite une utilisation de lanature autour de lui.

La technique ne s'oppose pas à la nature de l'homme ; au contraire, elle lui permet deperdurer. III) La technique : un danger pour la nature ? A) Un danger pour la nature comme environnement : la technique utilise la nature.

Elle la considère commeune réserve infinie de matériaux pouvant répondre aux besoins de l'homme.

Or cette réserve n'est pas infinieet la question de la protection de l'environnement a pris une place très importante.

L'homme doit apprendre àutiliser la nature de manière responsable afin qu'il puisse continuer à répondre à ses propres besoins naturels. B) Avec notre siècle sont apparues les techniques cherchant à maîtriser non plus seulement la nature commeenvironnement mais aussi la nature de l'homme.

Les biotechnologies cherchent à modifier l'homme pouraméliorer sa nature ; le rendre plus performant etc.

Il semblerait que la technique dans son évolutioncommence à s'opposer aussi à la nature de l'homme et faire de lui un être artificiel, un être contre-nature.Cf.

Habermas, L'avenir de la nature humaine . • Il existe donc des dangers réels.

Mais est-ce parce que les hommes utilisent mal la technique (en ce cas celle-ciserait neutre) ou la destruction de l'homme est-elle inscrite au coeur du désir de connaître ? « La rationalitétechnique et scientifique et l'exploitation de l'homme sont liées l'une à l'autre dans des formes nouvelles de contrôle social » (H.

Marcuse, L'Homme unidimensionnel).• La technique, comme la science, représente la nouvelle idéologie.

« De par les conséquences socioculturellesimprévues du progrès technique, l'espèce humaine s'est elle-même mise au défi non seulement de provoquer ladestinée sociale qui est la sienne, mais encore d'apprendre à la maîtriser.

Et il n'est pas possible de relever ce défilancé par la technique avec les seules ressources de la technique.

Il s'agit bien plutôt d'engager une discussion,débouchant sur des conséquences politiques, qui mette en rapport de façon rationnelle et obligatoire le potentieldont la société dispose en matière de savoir et pouvoir techniques avec notre savoir et notre vouloir pratique.

»(Jürgen Habermas , La Technique et la science comme idéologie.) a.

Le monde s'ouvre sur un horizon strictement utilitaire.

Aussi, toute réflexion porte sur l'action et son efficacité.C'est le pragmatisme qui ouvre cette voie d'une lutte contre l'irrationnel, et d'une technocratisation de la société.L'orientation technocratique désigne le pouvoir des techniciens ainsi que l'idée que l'action de gouverner est uneaction technique (gestion technocratique).

Dès lors les techniciens dirigent le pendant socio-économique de lasociété industrielle.

Ainsi J.

Habermas dira que la démocratie n'est plus un gouvernement du peuple par le peuple. Le peuple n'a qu'un rôle périodique consistant à voter pour des hommes auxquels on attribue des compétencestechniques.

Et le système social évolue au rythme du progrès scientifique et technique.

Habermas s'inquiète surtout de l'idéologie technocratique qui s'implante dans la conscience des hommes (cf.

La technique et la science comme idéologie ). b.

On remarque aussi que les jugements moraux et religieux sur la technique ont peu d'effets.

Car il apparaît que la technique engendre une uniformisation des désirs et des besoins.

Aussi, forte de sa place, la technique semble nepas vouloir prendre en considération les critiques qu'on lui adresse.

Hans Jonas montre que les promesses des techno-sciences modernes se sont inversées en menaces, et la perpétuation de l'humanité se trouve mise enquestion.

Refonder une théorie et une pratique de la responsabilité semble donc être l'enjeu le plus important decette ère technologique (Jonas, Le principe responsabilité, une éthique pour la civilisation technologique ).

Une morale doit investir l'espace technique afin de contrôler son progrès, son évolution, et doit avoir un pouvoirdécisionnel permettant de contrer toute orientation capable de mettre en péril l'homme.

Le politique doit instituer unprincipe de précaution, mais surtout s'employer à l'appliquer devant toute possibilité d'un risque pour les espècesvivantes.

c.

Des progrès de la recherche en biologie, il est impossible de savoir encore s'ils conduiront au meilleur ou au pire.

C'est de la vie qu'il est question, d'où la gravité des enjeux de la recherche.

Ainsi par exemple, les généticienspourraient bientôt être capables de modifier le patrimoine génétique d'un individu, au point de donner à l'humanité lamaîtrise de certains choix décisifs : la question est donc de savoir qui aurait le pouvoir de choisir, qui, par exempledevrait assumer la responsabilité de favoriser la naissance de tel type d'enfants, d'éviter le développement de tellecatégorie d'individus.. »

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