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La thèse de HUME sur l'identité personnelle et sur le problème de la conscience ?

Publié le 17/04/2009

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hume
Ou donc trouver l’identité du sujet ? A cette question, David Hume répond de manière très claire dans cet extrait : l’identité n’est pas cette chose simple et uniforme que l’on pourrait saisir par delà les variations incessantes de la perception : l’identité du sujet n’est pas constituée d’autres choses que le flux multiforme de tout ce qu’il perçoit. Est il dès lors possible de penser l’identité dans et par le changement ? Le sujet ne se caractérise pas d’abord et avant tout comme ce point fixe qui perdure sous la multiplicité des modifications apparentes qu’il peut percevoir ? 

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« existence de chose pensante en se distinguant précisément dans l'expérience du doute radical de tout ce à quoi ilpeut bien penser, de tout ce qu'il peut bien percevoir.

A ceux là, Hume n'a qu'à opposer la certitude opposée de sapropre expérience : si certains parviennent à se saisir indépendamment de ce qu'ils perçoivent, lui n'y parvient pas.« Il n'y a pas en l'esprit à proprement parler de simplicité à un moment donné, ni d'identité à différents moments,quelque tendance naturelle que nous puissions avoir à imaginer cette simplicité et cette identité.

La comparaison duthéatre ne doit pas nous égarer.

Ce ne sont que les perceptions successives qui constituent l'esprit, et nousn'avons pas la plus lointaine idée du lieu où ces scènes sont représentées, ni des matériaux dont ils sont composés.».

C'est donc, conformément à l'esprit même de la philosophie empiriste dont il est l'un des grands représentants etqui veut que toute pensée découle de l'expérience, à l'expérience inférieure que Hume s'en remet pour évaluer lavalidité de sa thèse en réaffirmant cependant ses propres certitudes. En quête de son identité, Hume se fie à l'exercice méditatif de l'introspection.

Il y découvre une certitude : sonexistence de sujet n'est pas indépendante de la multiplicité des perceptions qu'il reçoit toute du rapport qu'ilentretient au monde par le biais de son corps.

La conséquence est claire : si je ne suis que ce que je perçois, je nesuis plus en aucune manières dès lors que m'est ôtée la possibilité même de percevoir.

Ainsi il y a illusion à sereprésenter le « Je » comme cette spiritualité inconditionnée qui perdurerait toujours identique à lui-même par delàles modifications de ce qui l'entoure (le monde, son corps…).

Au contraire, ce « Je » insaisissable n'est finalementque la variation incessante de son rapport au monde.Mais, si le sujet n'est jamais que le sujet de perception, comment définir l'identité du sujet ? Existe t elle encore ? Il est bien vrai qu'en un premier sens, être conscient, c'est percevoir.

Et c'est sans doute le mérite du texte deHume que d'insister sur cet aspect, la conscience est toujours conscience de quelque chose.

Pourtant, il semblebien aussi que l'on ne puisse réduire la conscience humaine à ce strict niveau de conscience perspective.

Pourl'Homme, en effet être conscient se n'est pas seulement percevoir mais réfléchir encore cette perception.

En tantqu'Homme, je perçois et je perçois que je perçois.

Cette capacité réflexive semble bien laisser place à l'existenced'un « Je » que l'on pourrait saisir pour ainsi dire en amont de la diversité de nos impressions sensibles et qui seraitla condition pour qu'elles s'organisent les unes par rapport aux autres.

Comment expliquer que nous n'ayons pasaffaire à un pur chaos d'impressions ? Ce « noyau » serait aussi le ciment de notre identité.

Certes nous nepercevons que des variations incessantes, mais pour que nous les percevons comme telles, il faut bien que «quelque chose » demeure qui s'en distingue et qui les rapporte les unes aux autres pour constituer peu à peul'identité de celui à qui elles se rapportentLa question de l'identité du sujet nous est d'abord apparue comme problématique : comment saisir ce qui perdure enne cessant d'évoluer ? La réponse de Hume est radical : ce « moi simple et continu » n'est jamais qu'une illusion ; lemoi n'est qu'une variation.

Il n'a pas d'existence que celle de sa perception actuelle.

Il nous apparait pourtantdifficile d'en rester à une telle identification.

Certes, le sujet perçoit mais il ne se confond pourtant pas avec ce qu'ilperçoit.

Et, même si cette identité est difficilement saisissable, elle doit être présupposée pour rendre compte del'organisation même de nos perceptions.. »

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