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La vérité doit-elle triompher ?

Publié le 08/02/2016

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Le triomphe d'une vérité incontestée mettrait certainement fin aux disputes et aux guerres et conduirait les hommes au bonheur. Malheureusement, ce n'est pas si simple. Si la vérité nous était donnée, il n'y aurait plus ni philosophie, ni science, ni religion. La recherche de la vérité est problématique, non seulement en matière de morale, de religion, de goût, mais aussi dans la science. Si l'on exclut cette dernière (et encore), il est probable qu'on ne pourra jamais accéder à une vérité

absolue et que chaque individu devra accomplir son propre chemin pour trouver sa vérité. Cela ne veut pas dire que toutes les vérités soient relatives, ni qu'on puisse affirmer n'importe quelle vérité. Si la vérité est plurielle, il faut accepter et tolérer celle des autres, sous peine de tomber dans le fanatisme. Aucune vérité ne justifiera jamais que l'on tue en son nom. La vérité ne saurait être contraire au bien de l'homme. Peut-être est-ce là le meilleur critère pour déterminer ce qui est vrai.

« Il ne faut pas préférer la vérité aux hommes Il n•y a pas de vérité universelle.

Chacun peut revendiquer «sa» vérité et vouloir 1•imposer aux autres.

L•attirmation de la vérité ne doit pas conduire à !•intolérance et au fanatisme.

A chacun sa vérité I l n'y a pas de véri­ té absolue: il y a au­ tant de vérités que d'individus et de réa­ lités.

La « Vérité » n'est pas la même pour un miséreux vivant dans un bidonville de Kin­ shasa que pour un fils «Il faut aimer la vérité plus que soi-même et les autres plus que la vérité.» Romain Rolland de milliardaire en va ­ cances à Miami .

En fait , ce qu'on nomme véri­ té, ce sont le plus sou­ vent les valeurs subjec­ tives que nous avons choisies ou que la so­ ciété a choisies pour nous.

, dit Pascal.

Il souligne par là que la vérité est souvent une notion re­ lative.

Elle ne saurait donc être érigée en va­ leur suprême, qui jus­ tifierait tous les moyens pour l'atteindre.

La vérité ne peut justifier le meurtre A u nom de la vérité , les belligérants s'entre-tuent , les fana­ tiques assassinent .

Or , une qui nuit aux hommes, qui n'est pas universelle, ne peut être la vérité.

Certes , si tous les hommes uti­ lisaient la raison pour accéder au Vrai , comme le voulait Platon, peut­ être parviendraient-ils à se mettre d'accord .

Mais l'intolérance vis­ à-vis de ce qui contre­ dit leur «Vérité » les conduit , la plupart du 'temps, à· tejeter la dis­ cussion et à chercher à imposer leur conception aux autres par la vio­ lence.

C'est ce qui fàit dire à Condorcet:. »

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