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La vérité est-elle humaine ?

Publié le 17/10/2005

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 Toute pensée humaine et toute opinion contient un élément accidentel, arbitraire, qui dépend des limites imparties à l'individu par les circonstances, par ses capacités et ses tendances, bref un élément d'erreur. Mais l'opinion humaine tend en général, à la longue, à une forme définie qui est la vérité. Donnons à un être humain quelconque une information suffisante sur une question quelconque, amenons-le à examiner cette question de façon suffisamment approfondie, le résultat sera qu'il arrivera à une certaine conclusion définie ; cette conclusion sera exactement la même que celle que tous les autres atteindront dans des circonstances suffisamment favorables... Il existe donc, à toute question, une réponse vraie, une conclusion définitive, vers laquelle tend l'opinion de chaque homme. Il peut s'en écarter pour un certain temps, mais si on lui donne plus d'expérience et de temps pour y réfléchir, il y atteindra finalement. L'individu ne vit peut-être pas assez longtemps pour atteindre la vérité (tout entière), car il subsiste dans toute opinion individuelle un reste d'erreur. Il n'en demeure pas moins qu'il existe une opinion définie vers laquelle l'esprit humain tend dans l'ensemble et à la longue. L'accord définitif est déjà réalisé sur un grand nombre de questions ; il le sera sur toutes si l'on dispose de suffisamment de temps pour cela. 3 Transition La vérité ne peut ni être humaine ni être inhumaine, l'essence première de la vérité n'est elle pas d'être vraie ? III L'essence de la vérité 1 Le devoir de vérité Texte Kant D'un prétendu droit de mentir par humanité « Être véridique dans les propos dans les propos qu'on ne peut éluder, c'est là le devoir formel de l'homme, quel que soit la gravité du préjudice qui peut en résulter pour soi-même ou pour autrui.

Se demander si la vérité est humaine est une question complexe et ambivalente. Etre humain signifie à la fois ce qui est propre  à l’homme, ce qui lui est relatif, ce qui se rapporte à lui. Etre humain signifie aussi une certaine compréhension et compassion, une sorte de sensibilité, de générosité . Comment nous faut il alors comprendre que la vérité puisse être humaine ? Est-ce au sens où la vérité est relative à l’homme, propre à l’homme, construite par l’homme ? Ou est-ce au sens où la vérité peut être arrangeante pour nous ? La vérité est-elle relative ou absolue ?

« construit. 3 Transition On peut affirmer effectivement que la vérité est humaine dans le sens où elle fait l'objet d'une réflexion construiteméthodiquement par le sujet pensant.

Or dans l'autre acception de l'expression « être humaine », peut-oncomprendre que la vérité doit être arrangeante ? La vérité peut-elle aussi être inhumaine ? II La vérité peut être à la fois humaine et inhumaine ? 1 La vérité est-elle rassurante ? Texte Nietzsche " Je me suis demandé [...] ce que le peuple entend au fond par connaissance ; que cherche-t-il lorsqu'il la demande? Rien que ceci : ramener quelque chose d'étranger à quelque chose de connu.

Nous, philosophes, que mettons-nous de plus dans ce mot ? Le connu, c'est à dire les choses auxquelles nous sommes habitués, de telle sorte quenous ne nous en étonnons plus ; nous y mettons notre menu quotidien, une règle quelconque qui nous mène, toutce qui nous est familier [...].

Eh quoi ? Notre besoin de connaître n'est-il pas justement notre besoin de familier ? Ledésir de trouver, parmi tout ce qui nous est étranger, inhabituel, énigmatique, quelque chose qui ne nous inquièteplus ? Ne serait-ce pas l'instinct de la peur qui nous commanderait de connaître ? Le ravissement qui accompagnel'acquisition de la connaissance ne serait-il pas la volupté de la sécurité retrouvée ? " 2 Pourquoi l'homme tend-il vers la vérité ? Texte Charles S.

Peirce. Toute pensée humaine et toute opinion contient un élément accidentel, arbitraire, qui dépend des limites impartiesà l'individu par les circonstances, par ses capacités et ses tendances, bref un élément d'erreur.

Mais l'opinionhumaine tend en général, à la longue, à une forme définie qui est la vérité.

Donnons à un être humain quelconqueune information suffisante sur une question quelconque, amenons-le à examiner cette question de façonsuffisamment approfondie, le résultat sera qu'il arrivera à une certaine conclusion définie ; cette conclusion seraexactement la même que celle que tous les autres atteindront dans des circonstances suffisamment favorables...

Ilexiste donc, à toute question, une réponse vraie, une conclusion définitive, vers laquelle tend l'opinion de chaquehomme.

Il peut s'en écarter pour un certain temps, mais si on lui donne plus d'expérience et de temps pour yréfléchir, il y atteindra finalement.

L'individu ne vit peut-être pas assez longtemps pour atteindre la vérité (toutentière), car il subsiste dans toute opinion individuelle un reste d'erreur.

Il n'en demeure pas moins qu'il existe uneopinion définie vers laquelle l'esprit humain tend dans l'ensemble et à la longue.

L'accord définitif est déjà réalisé surun grand nombre de questions ; il le sera sur toutes si l'on dispose de suffisamment de temps pour cela. 3 Transition La vérité ne peut ni être humaine ni être inhumaine, l'essence première de la vérité n'est elle pas d'être vraie ? III L'essence de la vérité 1 Le devoir de vérité Texte Kant D'un prétendu droit de mentir par humanité « Être véridique dans les propos dans les propos qu'on ne peut éluder, c'est là le devoir formel de l'homme, quel quesoit la gravité du préjudice qui peut en résulter pour soi-même ou pour autrui.

Et même si en falsifiant son propos, jene cause pas de tort à celui qui m' y contraint injustement, il reste qu'une telle falsification, qu'on peut nommerégalement pour cette raison un mensonge (même si ce n'est pas au sens des juristes), constitue, au regard del'élément le plus essentiel du devoir en général, un tort : car je fais en sorte, autant qu'il est en mon pouvoir, quedes propos en général ne trouvent aucun crédit et par suite, que tous les droits fondés sur des contrats deviennentcaducs et perdent leur force ; ce qui est un tort causé à l'humanité en général.

» 2 Notre rapport à l'illusion et à la vérité Texte Freud, l'Avenir d'une illusion « Une illusion n'est pas la même chose qu'une erreur, une illusion n'est pas non plus nécessairement une erreur.L'opinion d'Aristote d'après laquelle la vermine serait engendrée par l'ordure – opinion qui est encore celle du peupleignorant- , était une erreur ;de même l'opinion qu'avait une génération antérieure de médecins, et d'après lequel letabès aurait été la conséquence d'accès sexuel.

Il serait impropre d'appeler ces erreurs des illusions alors que c'était. »

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