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La vérité peut-elle s'enseigner ?

Publié le 12/03/2005

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II.          La vérité peut s'enseigner mais c'est au sujet qu'il revient finalement d'accepter l'information en tant que vérité ou de lui refuser ce statut. L'importance de la liberté de penser ne doit pas être négligée lors de la recherche de la vérité. Si autrui me soumet une information, celle-ci ne devient vraie pour moi que si elle a subi favorablement un examen critique. Spinoza[6] écrit en ce sens que « de même que la lumière fait paraître elle-même et les ténèbres, de même la vérité est sa propre norme et celle du faux. « ; « Qui a une idée vraie sait en même temps qu'il a une idée vraie et ne peut douter de la vérité de sa connaissance. «  

III.         L'importance du vécu, qu'il s'agisse d'un raisonnement suivi à la lettre ou d'un vécu de type émotionnel, est primordial dans l'acquisition de la vérité, c'est pourquoi celle-ci est surtout une démarche subjective individuelle, même si cette démarche peut être guidée par autrui.  Spinoza [7] écrit à ce propos que "pour établir la vérité, et faire de bons raisonnements, nous n'avons besoin d'autres instruments que la vérité elle-même et le bon raisonnement.

 

On peut définir la vérité comme l’adéquation de la pensée et de la réalité. Autrement dit, nous détenons une vérité lorsque nous pensons quelque chose qui est vraiment tel que nous le pensons. Les antonymes de la vérité sont donc l’erreur, la fausseté, le mensonge, mais aussi le doute, la croyance ou l’opinion, qui relève plus du préjugé que de la vérité. Mais toute la question, aussi bien théorique (qui permettrait de savoir ce qu’est la vérité par essence) que pratique est de savoir comment on peut détenir une vérité. Suffit-il qu’on nous l’enseigne, qu’on nous l’explique pour que nous la recevions tel un réceptacle ? Faut-il plutôt que l’apprenant soit actif ? Et dans ce cas, est-ce l’enseignement pur et simple qui permet d’accéder à la vérité ? Sans doute va-t-il falloir, pour affiner ce problème savoir ce qu’est exactement la vérité, en quel sens on peut la posséder, et surtout savoir si ce qu’on entend pas enseignement n'est pas toujours déjà plus que l’enseignement au sens de dire, expliquer, transmettre un savoir, quelque chose qui suppose non seulement que l’enseignant enseigne, mais aussi que l’élève apprenne au sens fort du terme.

 

« ne revient toujours qu'au sujet de déterminer ce qui est vrai .

Ma propre subjectivité rend mes jugements sur moi-même tendancieux, c'est pourquoi autrui se révèle une source plus riche d'informationsur moi-même que moi.

Jean-Paul Sartre [10] écrit en ce sens que « pour obtenir une vérité quelconque sur moi, il faut que je passe par l'autre.

» [1] Le Réel et son double, essai sur l'illusion [2] Somme théologique [3] Métaphysique [4] La Théorie physique, son objet, sa structure [5] Le Rappel à l'ordre [6] Traité de la réforme de l'entendement [7] Ibid. [8] Le Temps retrouvé [9] Principes de la philosophie [10] L'Existentialisme est un humanisme Introduction On peut définir la vérité comme l'adéquation de la pensée et de la réalité.

Autrement dit, nous détenons une véritélorsque nous pensons quelque chose qui est vraiment tel que nous le pensons.

Les antonymes de la vérité sont doncl'erreur, la fausseté, le mensonge, mais aussi le doute, la croyance ou l'opinion, qui relève plus du préjugé que de lavérité.

Mais toute la question, aussi bien théorique (qui permettrait de savoir ce qu'est la vérité par essence) quepratique est de savoir comment on peut détenir une vérité.

Suffit-il qu'on nous l'enseigne, qu'on nous l'explique pourque nous la recevions tel un réceptacle ? Faut-il plutôt que l'apprenant soit actif ? Et dans ce cas, est-cel'enseignement pur et simple qui permet d'accéder à la vérité ? Sans doute va-t-il falloir, pour affiner ce problèmesavoir ce qu'est exactement la vérité, en quel sens on peut la posséder, et surtout savoir si ce qu'on entend pasenseignement n'est pas toujours déjà plus que l'enseignement au sens de dire, expliquer, transmettre un savoir,quelque chose qui suppose non seulement que l'enseignant enseigne, mais aussi que l'élève apprenne au sens fortdu terme. I.

Certaines vérités ne peuvent que s'enseigner A.

Nous avons tous spontanément l'impression que la vérité peut s'enseigner, puisque nous pensons essentiellement l'enseignement sur le mode du rapport maître élève.

Lorsque le maître apprend à l'élève les règles de calcul, lesdates qui ont marqué l'histoire, les noms des pays et des capitales, il lui enseigne bel et bien des vérités, c'est-à-dire des idées, des noms, des règles, qui correspondent à la réalité. B.

Pascal, dans sa Préface au Traité sur le vide distingue deux types de matières en fonction des facultés qui permettent d'y accéder.

Il y a d'une part les matières qui sollicitent la mémoire, et d'autre part les matières quinécessitent le raisonnement.

Les matières qui sollicitent la mémoire sont la théologie (l'étude et la compréhensiondes Écritures saintes), mais aussi l'histoire et la géographie.

Pour découvrir la vérité dans ces domaines, leraisonnement personnel est non seulement inutile, mais même nuisible.

Et en effet, tout élève sait que s'il n'a pasappris son cours d'histoire, toute la force de son raisonnement lui sera bien inutile pour être en mesure de dire ce. »

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