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La violence est-elle synonyme d'aliénation ?

Publié le 28/05/2009

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Un synonyme désigne une expression équivalente à une autre. La violence désigne l'usage de la force physique . L'aliénation est le fait de recevoir sa loi d'un autre que soi par opposition à l'autonomie qui consiste précisément à se donner soi-même sa loi. Ainsi l'aliénation désignerait l'état dans lequel un homme perd la liberté de son vouloir pour être contraint par un autre que lui . S'il semble évident que la victime de la violence est aliénée puisque sa volonté et son corps doivent subir la contrainte d'une autre volonté, il est paradoxal de penser l'agent de la violence comme aliéné, c'est-à-dire dépossédé de sa liberté. Comment user de violence pourrait-il équivaloir à être dépossédé de soi par une loi extérieure à sa volonté ? Dans la mesure où l'homme est essentiellement un être de raison, l'usage de la violence trahirait dans l'individu qui s'y livre une perte momentanée ou définitive de la raison qui lui permet de se donner à lui-même sa loi. En ce sens on pourrait soutenir que la violence est synonyme d'aliénation. Néanmoins tous les actes de la violence ne semblent pas pouvoir être pensés comme une perte de la rationalité. S'il y a une rationalité de la violence, alors la violence n'est pas toujours le symptôme d'une aliénation. En ce sens elle ne pourrait être tenue pour une expression équivalente de l'aliénation. Si la violence peut-être une compétence, c'est qu'elle n'est certainement pas synonyme d'aliénation. Si l'aliénation est une perte de soi, à A quelles conditions la violence peut-être pensée comme une donnée positive dans le processus d'autonomisation ?

« (extérieure) par d 'autres moyens ».

Elle ne se réduit donc pas à une réaction passionnée et déréglée, mais requiert une utilisation intelligente des forces de la nation fondée sur la tactique et la stratégie.

Si la violence peut-être une compétence, c'est qu'elle n'est certainement pas synonyme d'aliénation.

Si l'aliénationest une perte de soi, à A quelles conditions la violence peut-être pensée comme une donnée positive dans leprocessus d'autonomisation ? III A quelles conditions la violence peut-être pensée comme une donnée positive dans le processusd'autonomisation ? _ La violence peut être un moyen d'affirmation de soi à condition que j'applique sur moi-même ce que je fais àl'autre.

Par la violence de la guerre, une nation se fait reconnaître par une autre de même par l'usage de la violence,je peux me faire reconnaître par d'autres hommes qui ne m'auraient pas reconnu sans cet acte.

C'est ce que l'onpeut soutenir avec Hegel dans le chapitre IV de la Phénoménologie de l'esprit à la section intitulée « maîtrise et servitude » : chaque conscience est certaine d'elle-même, mais cette certitude n'a aucune validité tant que l'autrene l'a pas reconnu.

Ainsi l'affirmation de soi en passe par la reconnaissance de l'autre qui ne me l'accorde passpontanément.

Il me faut alors mériter cette reconnaissance en exposant ma vie et en cherchant à détruire celle del'autre dans une lutte à mort du pur prestige, c'est-à-dire sans autre but que la reconnaissance elle-même.

Parcette exposition, je prouve à l'autre que mon être ne se confond pas avec la naturalité biologique, mais le dépasseinfiniment au-delà de la mort.

En faisant violence à l'autre, je me fais violence à moi-même afin de lui arracher lareconnaissance de mon existence _ La violence peut participer à l'autonomisation si elle contribue à diminuer la violence.

Par opposition aux actesviolences qui font entrer dans une spirale interminable la violence prévue par le droit existe pour arrêter cette spiraleen proposant sanction et réapparition Si les hommes ne peuvent toujours être raisonnés, l'usage de la violence peutêtre un moyen détourné de les contraindre à suivre la raison.

Si des institutions étatiques comme les tribunaux, lapolice ou l 'armée se partagent le monopole de la violence compétente, c 'est qu 'ils font un usage réglé de la violence.

Ainsi le droit prévoit des peines contre les citoyens coupables de crime.

La sentence ne fait qu 'appliquer une violence comprise dans la loi à titre de prévention.

Élu par les citoyens afin de préserver l 'espace social, seul l'Etat est autorisé à user de violence et a donc pour fin la pacification de la société.

C'est que l‘on peut souteniravec Weber : seul l'état détient le monopole de la violence légitime.

L 'usage de la violence est employé pour annuler le plus possible la violence entre les citoyens.

Par conséquent, la violence de l 'Etat est prévisible et s 'exerce de manière mesurée : pour tel délit, j 'encours telle peine.

Par conséquent la violence peut constituer une compétence lorsque elle est un instrument efficace réservé à quelques uns et réglée par la rationalité Conclusion : la violence n ‘est synonyme d'aliénation que lorsque elle est une réaction irréfléchie et passionnelle qui signifie la perte du contrôle de soi .

Mais pensée comme instrument au service de la raison, elle peut constituer unevéritable compétence lorsque elle réservée à quelques uns, réglée par la raison et requise par la situation.

Il fautalors distinguer entre la violence qui se réduit à une défaillance de la raison et une autre forme de violence,obéissant à la raison et pouvant être comprise comme partie intégrante du processus d'autonomisation.. »

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