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La violence porte-t-elle atteinte à la liberté ?

Publié le 19/10/2005

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Autrement dit, la conscience de soi serait impossible dans un monde où autrui n'existerait pas. Si la conscience est mouvement et retour à soi-même à partir de l'être autre, elle ne peut d'abord l'être que par la négation de l'autre. Autrement dit, la relation à autrui se présente d'emblée comme une affaire de conflit. Le « moi » de l'enfant, par exemple, ne se forme-t-il pas en s'opposant au non-moi ? N'est-ce pas dans l'opposition à ses parents que l'enfant forge sa personnalité ? Toute conscience est désir de reconnaissance de soi et la satisfaction de ce désir ne peut advenir que moyennant la suppression de l'autre, en tant qu'être indépendant. Le premier mouvement du désir serait de détruire et de consommer l'objet. mais, dans cette expérience, je découvre que mon désir est conditionné par cet objet et que je suis donc dépendant de cet objet que j'avais, pourtant nié : « Le désir et la certitude de soi atteinte dans la satisfaction du désir sont conditionnés par l'objet ; en effet la satisfaction a lieu par la suppression de cet autre. Pour que cette suppression soit, cet autre aussi doit être. » Loin d'atteindre la satisfaction complète et définitive, je découvre que, la satisfaction obtenue, le désir renaît, marquant toujours davantage ma dépendance à l'égard de l'objet, de cet Autre que j'avais annihilé : « La conscience de soi ne peut donc pas supprimer l'objet par son rapport négatif à lui ; par là elle le reproduit plutôt comme elle reproduit le désir.

Introduction :

La violence porte atteinte à la personne sur un plan physique et sur un plan moral. Par rapport au corps, la violence affecte la liberté en tant qu'elle affecte la liberté de se mouvoir. Par rapport au moral, la violence réduit la personne à l'impuissance.

Mais la liberté n'est pas simplement la capacité à se mouvoir sans contrainte, dans un sens plus fort, elle est une propriété essentielle de l'homme. La liberté est la capacité qu'a l'homme de donner un sens à sa vie, de se choisir lui même. La violence peut elle affecter cette caractéristique métaphysique de l'homme.

En tant qu'elle n'est qu'un événement extérieur à l'homme on pourrait dire que la violence ne porte pas atteinte à la liberté. Dans ce sens, la violence est extérieure à la liberté et elle ne l'atteint pas. Mais la violence vise précisément à nier la liberté, à empêcher le sujet d'exprimer sa différence d'avec les objets à le réduire lui même à l'état d'objet. D'autre part, une liberté peut elle s'exprimer sans faire violence au réel? La violence et la liberté seraient-elles donc intimement liées?

Problématique :

La violence est elle extérieure à la liberté ou en est elle inséparable?

 

« répondre et d'exprimer sa liberté. III : La liberté passe par la violence. Les rapports de force. 1. La liberté concrète est toujours prise dans des situations où sont en jeu des rapports de force.

Elle ne peuts'affirmer qu'en prenant position dans ces rapports et donc exercer quelque part une certaine violence.

C'est par laforce que passe la reconnaissance de la liberté.

La liberté s'affirme contre un état de fait pour faire valoir un état dedroit, elle doit donc faire violence à cet état de fait. La liberté comme lutte. 2. Selon Hegel, la liberté lute pour être reconnue, elle s'affirme à travers la lutte.

La liberté s'affirme dans une luttepour la reconnaissance.

L'individu manifeste sa liberté à travers ses actes, ses engagements.

La société manifestesa liberté à travers ses luttes lorsqu'elle cherche à faire reconnaître l'injustice qu'elle subit. Qu'autrui existe semble être pour la pensée contemporaine une évidence.

Pourtant, l'idée d'un isolement de la conscience a longtempspersisté.

C ‘est, sans doute, parce que l'esprit des philosophes était obsédépar le problème de la recherche de la vérité.

D'où l'opposition entre, d'uncôté, le sujet connaissant et, de l'autre, le monde à connaître.

Dans cetteconfrontation, la présence d'un tiers, à l'exception de Dieu, était exclue. Le thème de l'altérité apparaît chez Kant dans ses considérations sur la moralité, mais surtout chez Hegel dans « La phénoménologie de l'esprit ».

C'est dans cet ouvrage – où Hegel décrit le mouvement dialectique de la conscience, depuis la naïveté première de la « certitude sensible » jusqu'à l'universalité du « savoir absolu », ultime moment où la conscience prend conscience de sa liberté – que se trouve la fameusedialectique du maître & de l'esclave.

On peut y lire : « La conscience de soi est certaine de soi-même, seulement par la suppression de cet Autre qui seprésente à elle comme vie indépendante ; elle est désir. » La conscience, dans son rapport immédiat avec elle-même, n'est que l'identité vide du Je = Je, une tautologie sans contenu.

Toute consciencerencontre autrui, l'Autre, une autre conscience de soi.

Il n'y a, en fait, de véritable conscience de soi que moyennant le retour à soi à partir de cet « être-autre ».

Autrement dit, la conscience de soi serait impossible dans un monde où autrui n'existerait pas. Si la conscience est mouvement et retour à soi-même à partir de l'être autre, elle ne peut d'abord l'être que par la négation de l'autre.

Autrement dit, la relation à autrui se présente d'emblée comme une affaire de conflit.

Le« moi » de l'enfant, par exemple, ne se forme-t-il pas en s'opposant au non-moi ? N'est-ce pas dans l'opposition à ses parents que l'enfant forge sa personnalité ? Toute conscience est désir de reconnaissance de soi et lasatisfaction de ce désir ne peut advenir que moyennant la suppression de l'autre, en tant qu'être indépendant. Le premier mouvement du désir serait de détruire et de consommer l'objet.

mais, dans cette expérience, je découvre que mon désir est conditionné par cet objet et que je suis donc dépendant de cet objet que j'avais,pourtant nié : « Le désir et la certitude de soi atteinte dans la satisfaction du désir sont conditionnés par l'objet ; en effet la satisfaction a lieu par la suppression de cet autre.

Pour que cette suppression soit, cet autre aussi doitêtre. » Loin d'atteindre la satisfaction complète et définitive, je découvre que, la satisfaction obtenue, le désir renaît, marquant toujours davantage ma dépendance à l'égard de l'objet, de cet Autre que j'avais annihilé : « La conscience de soi ne peut donc pas supprimer l'objet par son rapport négatif à lui ; par là elle le reproduit plutôtcomme elle reproduit le désir.

» Dans ce cercle infini et infernal du désir, c'est-à-dire de « ce retour alterné et monotone du désir et de sa satisfaction par laquelle le sujet retombe sans cesse en lui-même et sans supprimer la contradiction », la conscience découvre qu'elle ne peut se ressaisir que dans une autre conscience de soi.

La dialectique même du désir le conduità son propre dépassement : de la pure consommation de l'objet à l'intersubjectivité.

Le désir n'est plus seulementrapport égoïste de soi à soi, mais position de l'autre comme être indépendant et libre.

Je ne peux me reconnaîtreque si je reconnais l'autre et réciproquement : « L'opération est donc à double sens, non pas seulement en tant qu'elle est aussi bien une opération sur soi que sur l'autre, mais aussi en tant qu'elle est, dans son indivisibilité, aussibien l'opération de l'une des consciences de soi que de l'autre. » Ce mouvement de la conscience de soi trouve une illustration dans la fameuse dialectique du Maître & de. »

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