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L'apologue permet-il d'instruire?

Publié le 26/03/2005

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apologue
Il s'agit donc bien d'une satire.             * Dans Candide, Voltaire dénonce de nombreux travers de la société : l'esclavage (« C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. » Chapitre XIX) ; la noblesse ; l'Inquisition...             Zadig : Le conte traditionnel devient conte philosophique ; le conte, à la manière orientale, contient une critique de la justice du XVIIIe siècle et permet à Voltaire de continuer son combat en faveur de l'esprit scientifique et contre l'injustice.               B- La grande force de l'apologue : l'appel à la réflexion             * Voltaire en reprenant la forme traditionnelle du conte la modifie pour en faire un conte philosophique amusant et sérieux à la fois. De fait, tout en lisant cette petite histoire distrayante, le lecteur réfléchit, pense.             * Force de l'apologue : pique la curiosité, l'intérêt, la réflexion du lecteur. Ce dernier est amener à réfléchir sur des sujets importants. ∆ : C'est justement par sa forme simple, agréable à lire, que le lecteur parvient à entrer (et adhérer) plus facilement dans le texte.             Cette forme en apparence simple est donc bien plus subtile qu'elle pourrait le paraître car elle fait appel à la réflexion du lecteur, à son intelligence.

 

   L'apologue est un court récit souvent allégorique, une histoire en vers ou en prose, comportant un enseignement ou une morale. Ce terme générique regroupe donc des récits tels les contes philosophiques, les fables, les paraboles, les utopies, les contre utopies...

            Instruire signifie, d'après le Trésor de la Langue française : « Former l'esprit, la personnalité de quelqu'un par une somme de connaissances liées à l'expérience, à la vie, aux événements «.

            Il faut donc se demander si l'apologue, ce court récit plaisant à lire, est capable de faire réfléchir, de former l'esprit du lecteur. Normalement, la réflexion trouve surtout son mode d'expression dans des genres comme l'essai. Un petit récit sympathique à lire peut-il avoir la même force argumentative que de grands textes philosophiques, engagés ? Une fable peut-elle rivaliser avec un essai ? Et si oui, alors il faut se demander comment et pourquoi. Qu'apporte de plus l'apologue, qu'est-ce qui fait la force de ce genre ? Dans une première partie, nous étudierons les aspects fantaisistes de l'apologue puis nous évoquerons les pistes qui conduisent à la réflexion. Enfin, nous montrerons que le message intrinsèque au récit est amené de manière subtile et efficace.

 

apologue

« * Candide : les personnages sont tous bons ou mauvais.

Jeux de mots sur les nom (Candide est naïf, M.

Vanderdendur, le méchant hollandais qui exploite le « nègre »...), facéties : les quartiers de noblesse...Candide se promène à travers le monde, découvre un pays utopique, celui de l'Eldorado...

Voltaire décrit leparcours d'un jeune homme naïf qui parcourt le monde, accompagné de Pangloss son mentor, un philosophepour qui « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Dans Candide , nous sommes dans l'univers du conte, de l'histoire plaisante où le héros se fait fesser en cadence et où ceux qui meurent peuvent revenir. ∆) L'apologue est donc souvent un récit plaisant, simple a priori , où les animaux parlent, où les héros ressemblent plus à des types qu'à de vrais personnages.

Toutefois, l'auteur d'un apologue n'écrit pas que pourl'amusement de son lecteur. II- Un récit pas si anodin A- Les pistes Au fil du texte, de nombreux éléments signalent au lecteur que le récit n'est pas si anodin. * dans les fables de La Fontaine, bien que l'on soit dans le monde animal, le système décrit ressemblefort à celui des hommes et à celui de la cour de Louis XIV : « le Prince, sa Province, les Prévôts, Messieurs lesCourtisans, la Reine, le Roi ». * anachronismes dans Zadig , qui rappellent fortement l'époque de Voltaire : « greffiers » «deniers » «valets ». * des formules intrigantes : « La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous l'allons montrer tout à l'heure. » B- L'ironie L'ironie est l'art de dire le contraire de ce que l'on pense, de se moquer de quelqu'un ou de quelquechose en vue de faire réagir un lecteur ou un interlocuteur.

De nombreux auteurs, dont Voltaire, ont eu recourtà l'ironie afin de dénoncer, de critiquer les travers et les vices de la société ou de comportements. * L'ironie est omniprésente dans Candide .

Nous prendrons l'exemple d'un chapitre et quelques formules célèbres de Voltaire : – le chapitre VI « comment on fit un bel autodafé pour empêcher les tremblements de terre, et commentCandide fut fessé » • Antiphrase : l.3 : « un bel autodafé » à ironie (surtout que Voltaire a lui-même subi l'autodafé). • Périphrase par rapport à l'autodafé : « Le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu », « petitfeu » : antithèse = horreur, de plus cela s'oppose à « grande cérémonie ». • « Cérémonie » et « spectacle » sont mis sur le même plan : mélange le côté solennel et l'amusement pur.

Cespectacle horrible satisfait le peuple. NB : Nous ne pouvons faire l'analyse linéaire de ce chapitre car ce n'est pas l'objet du devoir.Nous conseillons à ceux qui veulent approfondir leurs connaissances d'aller lire ce chapitre et de relever toutel'ironie voltairienne. – quelques formules ironiques : • Voltaire qualifie la guerre de « boucherie héroïque ».

Lorsqu'il écrit « Rien n'était si beau, si leste, si brillant, sibien ordonné que les deux armées », il faut bien sentir l'ironie de la formule.

Comme le rappelle la suite dutexte, Voltaire condamne évidemment la guerre.. »

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