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L'APPARENCE EST-ELLE MENSONGE ?

Publié le 19/03/2014

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mensonge

L'APPARENCE EST-ELLE MENSONGE ?

L'apparence s'oppose à l'être

Platon nous met en garde contre l'art qui n'est qu'une copie de la réalité. Reste toutefois que, grâce à l'art, la copie demeure alors même que le modèle a disparu. Mais si le prétendu modèle n'existe plus, n'est-ce pas parce qu'il était lui aussi la copie d'une réalité supérieure, éternelle, immuable ? C'est, en tous cas, ce qu'affirme Platon au livre VII de La République : l'homme qui prend ce monde sensible pour la vraie réalité est semblable à ces prisonniers qui, depuis leur enfance, sont enchaînés dans une caverne 

mensonge

« lisme, tout cela est fortement récusé par Nietzsche qui affirme que ·l'apparence, loin d'être mensonge, est !'appa­ raître même de la vérité.

Il n'existe qu'un seul monde et ce monde a valeur et sens.

L'apparence et l'être ou le vrai sont indissociablement liés.

La vérité en sa profondeur se mani­ feste bien par son apparaître .

L'apparence appartient elle­ même à la réalité, elle est une forme de son être.

Les oppo­ sition métaphysiques entre l'apparence et le réel, le men­ songe et la vérité, ne sont que le symptôme de notre impuissance originaire à supporter un monde qui serait pur chaos, devenir contradictoire, informe et ineffable.

L'ÉVIDENCE EST-ELLE CRITËRE DE VÉRITÉ? 1 Une seule évidence : le cogito Comment distinguer le vrai du faux, si le faux peut prendre l'apparence du vrai? La première règle, dit Descartes, est de « ne jamais recevoir une chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ».

Le critère de la vérité, c'est donc l'évidence .

Soit, mais comment distinguer l'évidence de la fausse évidence? La seule solution, c'est un doute totalitaire, radical.

Or je ne peux pas douter, au moment même où je doute de tout, que moi qui doute, je suis .

La proposition «je suis, j'existe » est une évidence, au moment où je la conçois.

Mais que suis-je? Une « chose pensante ».

Le cogito est le modèle de l'évidence.

1 Il n'y a qu'une seule évidence, c'est qu'il n'y a pas d'évidence La démarche cartésienne est séduisante, mais le passage du « je pense » au «je suis une chose pensante » n'est-il pas illégitime? Ne faudrait-il pas dire : je ne puis éliminer ma pensée, donc je suis pour moi une chose pensante ? Autrement dit, que je me connaisse comme être pensant ne signifie pas que mon âme ou ma pensée soit une réalité en soi.

On sait qu'aujourd'hui les mathématiciens se méfient des évidences.

Méfiance liée à l'apparition, dans la seconde moitié du XIX' siècle, d'êtres mathématiques stupéfiants comme les courbes sans tangentes, les courbes remplissant un carré -premiers spécimens, comme le déclare le mathématicien Jean Dieudonné,« d'une galerie de monstres qui n'a cessé de s'amplifier jusqu'à nos jours »•. »

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