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L'art et l'architecture romains

Publié le 22/02/2012

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Le début de l'art romain est généralement associé au renversement des rois étrusques et à l'établissement de la république en 509 avant J.-C.. On fait correspondre la fin de l'art romain et le début de l'art du Moyen Age avec la conversion de Constantin au christianisme et le transfert de la capitale de l'Empire à Constantinople en 330. Les styles romains, et même certains sujets païens, survivent pourtant pendant encore des siècles, souvent sous un déguisement chrétien. On divise traditionnellement l'art romain en deux périodes, l'art de la république et l'art de l'Empire (à partir de 27 avant J.-C.), avec des subdivisions qui correspondent aux grands empereurs ou aux dynasties impériales. A la fondation de la république, le terme "art romain" s'applique à l'art de la cité de Rome, qui porte toujours la marque de son passé étrusque. Mais peu à peu, alors que l'Empire s'étend et que les Romains sont exposés à d'autres formes de culture artistique, l'art romain se détache de l'art étrusque; pendant les deux derniers siècles avant J.-C., émerge un style particulier d'architecture, de sculpture et de peinture. Pourtant, à cause de l'étendue de l'Empire et de la diversité des peuples qu'il comprend, l'art des Romains reste toujours éclectique et se caractérise par des styles variés que l'on peut attribuer à des différences régionales de goût et à une large diversité de mécènes. L'art romain n'est pas uniquement l'art des empereurs, des sénateurs et des aristocrates; c'est aussi celui de tous les peuples de l'Empire, commerçants, affranchis, esclaves ou soldats, en Italie ou dans les provinces.
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« Résidences: La domus romaine est généralement construite d'après une symétrie axiale qui caractérise également la plupart des bâtimentspublics.

La domus italica, ou demeure du début de la république, consiste en un couloir d'entrée (fauces), une pièce principale à cielouvert (atrium), où un bassin permet de recueillir l'eau de pluie, une salle à manger (triclinium), une cuisine (culina) et parfois un petitjardin (hortus).

Les pièces du devant de la maison peuvent parfois s'ouvrir sur la rue et servir de boutiques.

A la fin de la république etau début de l'Empire, les maisons romaines deviennent encore plus élaborées.

Des colonnes de style grec sont installées dansl'atrium, l'hortus s'agrandit et est cerné d'une colonnade (péristyle) et la décoration devient luxueuse.

Les demeures les plus richesoccupent parfois un pâté de maisons entier, comme la Maison du Faune à Pompéi, construite au début du IIème siècle avant J.-C..

Al'écart de la ville, des villas comme celle que possède l'orateur et homme d'Etat Cicéron comprennent souvent des champs, des lacs,des sanctuaires et des thermes.

La plus belle de celles qui ont survécu est celle d'Hadrien à Tivoli (commencée en 118).

Le premierempereur, Auguste, qui règne de 27 avant J.-C.

à l'an 14, vit dans une résidence relativement austère sur le mont Palatin à Rome;mais Domitien fait construire en 81 un grand palais impérial juste à côté, la Domus Augustana.

Quartier général de plusieursempereurs, le palais comprend de grandes salles de réception, des espaces pour les banquets publics, des fontaines, un jardin enforme de stade et une aile résidentielle.

Les habitants de la ville qui ne peuvent pas s'offrir une demeure particulière vivent dans lesinsulae, structures de briques et de béton à plusieurs étages étonnamment similaires aux immeubles modernes.

Les exemples lesmieux conservés datent des IIème et IIIème siècles et se trouvent à Ostie, le port de Rome à l'embouchure du Tibre. Tombes romaines: Elles sont presque toujours situées en dehors de la ville, près des grands axes routiers.

Elles montrent une extraordinaire variété deformes.

L'empereur Auguste fait construire à Rome son propre mausolée entre 28 et 23 avant J.-C.; il a la forme d'un tamboursurmonté d'un monticule et rappelle les tumulus monumentaux de l'époque étrusque.

Sur l'autre rive du Tibre, Hadrien fait construireentre 135 et 139 un mausolée plus grand encore, pour lui-même et pour ses successeurs; il sera converti en forteresse (aujourd'huiChâteau Saint-Ange) au Vème siècle.

Un riche contemporain d'Auguste, Caïus Cestius, choisit d'être inhumé dans une tombepyramidale (autour de 15 avant J.-C.); un riche boulanger, Marcus Virgilium Eury saces, fait décorer sa tombe de mesures de céréaleset d'une frise qui détaille les diverses étapes de la fabrication du pain.

Les personnes plus humbles, les affranchis en particulier, sontgénéralement enterrés dans des tombes communes, les columbaria, où les cendres du défunt sont placées dans une des centainesde petites niches marquées d'une simple plaque.

Le mausolée des Julii de Saint-Rémy-de-Provence, construit autour de 25 avant J.-C., est fait d'une large base surmontée d'une arche à quatre côtés et d'un petit temple rond qui abrite deux statues.

Des chambresfunéraires peuvent être également creusées dans les flancs d'une falaise, avec des façades sculptées directement dans le rocher,comme dans le cimetière romain de Pétra, en Jordanie.

Matériaux et méthodes de construction: Les principaux matériaux de construction sont les pierres de carrière, les poutres, les tuiles et les plaques de terre cuite.

Les pierreschoisies vont du tuffeau ou du travertin d'Italie centrale au marbre blanc importé de Luni (près de Carrare), de Grèce ou d'Asie mineure,et au marbre multicolore importé de toutes les carrières du monde.

Les murs faits de pierre bon marché sont souvent recouverts d'unfin revêtement de marbre.

C'est le marbre qui donne leur splendeur aux bâtiments romains, mais c'est un nouveau matériau, le béton,qui leur permet de dépasser les limites imposées par l'architecture traditionnelle du pilier de pierre et du linteau.

Le béton romain estun mélange de granulat et de mortier à base de chaux et de sable volcanique; ce béton permet aux architectes de couvrir de grandsespaces avec des voûtes et de libérer l'architecture des canons rectilignes classiques.

Les voûtes de béton rendent possible laconstruction des grands amphithéâtres et des grands thermes du monde romain, ainsi que du dôme du panthéon et des sanctuairescomme celui de Fortuna Primigenia (fin du IIème siècle avant J.-C.), à Palestrina.

Pour couvrir le béton, le matériau le plus populaireest la brique, utilisée pour les immeubles d'appartements, pour les thermes ou pour les horrea (entrepôts), comme, par exemple, ceuxd'Epagathius, à Ostie(145-150). Sculpture: Dans tout le monde romain, les édifices publics ou privés sont régulièrement ornés de statues ou de bas-reliefs. Arches triomphales: Les arches elles-mêmes sont très simples; elles ne servent qu'à supporter une statuaire honorifique.

A partir d'Auguste, ellesdeviennent pourtant de plus en plus élaborées et se finissent par devenir de véritables panneaux d'affichage célébrant les victoires etles actions des empereurs.

Les bas-reliefs représentent souvent des événements historiques mais des scènes allégoriques sontégalement souvent présentes, dans lesquelles un empereur peut apparaître en compagnie des dieux ou recevoir l'hommage d'unepersonnification agenouillée des peuples vaincus.

Parmi les plus importantes, on trouve celle de Titus (autour de 81), dans le forum deRome, et celle de Constantin (315), près du Colisée.

L'arche de Titus présente en deux panneaux la procession triomphale del'empereur; on voit également représenté le butin du pillage du grand temple de Jérusalem.

L'arche de Constantin présente un mélangede bas-reliefs récupérés d'anciens monuments et de nouveaux, exécutés spécialement pour cette arche.

Les frises et les panneauxdécrivent quantité de sujets, scènes de batailles, sacrifices et distribution de largesses.

Dans les bas-reliefs réutilisés, la tête deConstantin est substituée à celle de ces prédécesseurs.

Cette pratique n'est pas rare dans la Rome impériale et les monuments, dontle réemploi est condamné officiellement par le Sénat (damnatio memorae), sont soit endommagés soit détruits.

On trouve égalementdes arches richement décorées en dehors de Rome.

Dans le sud de l'Italie, à Benevento, une grande arche de 14 panneaux enl'honneur de Trajan est dressée autour de 114.

En France, à Orange, l'arche de Tibère (25) est couverte de représentations detrophées militaires, de prisonniers enchaînés et de scènes de combats entre Gaulois et Romains. Colonnes et autels honorifiques:. »

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