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l'art fait il réfléchir ou fait il rêver ?

Publié le 23/10/2005

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.. La vitalité de l'idéal consiste précisément en ce que la signification spirituelle que l'on veut représenter dans sa profondeur, pénètre l'apparence extérieure sous tous ses aspects, l'attitude, le maintien, le mouvement, les traits de la figure, la forme et la disposition des membres, de sorte qu'il ne reste rien de vide et d'insignifiant, et que tout paraisse animé de la même expression. » HEGEL, Esthétique. Transition : La dimension signifiante de l'art ne doit pas néanmoins occulter le plaisir attaché à la contemplation d'une oeuvre d'art. Ainsi il est nécessaire de trouver un terrain d'entente permettant d'accorder l'imagination à l'entendement et à la raison.Troisième partie : L'art doit être compris comme un jeu entre les facultés humaines.3.1 L'art comme accord du spirituel et du sensible. « Car ces formes et ces tonalités sensibles, l'art ne les fait pas seulement intervenir pour elles-mêmes et sous leur apparence immédiate, mais encore afin de satisfaire des intérêts spirituels supérieurs, parce qu'ils sont capables de faire naître une résonance dans les profondeurs de la conscience, un écho dans l'esprit. Ainsi, dans l'art, le sensible est spiritualisé, puisque l'esprit y apparaît sous une forme sensible. » HEGEL, Esthétique.

La contemplation prolongée d'une oeuvre d'art peut être génératrice de méditations de même qu'une lecture assidue de romans est parfois la source d'une évasion onirique. Ainsi après avoir recherché dans des expériences artistiques ce que le sujet interrogeait, nous nous trouvons face à une difficulté. En effet l'art semble à la fois source de réflexion et source de rêve. Ce qui nous amène à considérer le « ou « comme étant inclusif. La réponse à cette question exigera que l'on affronte cette dualité dans l'art. Il y a dualité voire contradiction dans le rapprochement de ces deux activités antagonistes. Réfléchir signifie en effet penser, raisonner ou encore méditer. L'homme dans ce cas fait l'usage de sa raison et envisage les oeuvres d'art comme étant une matière à sa réflexion. Le verbe réfléchir suppose que l'on prenne en compte un mouvement réflexif. L'art pourra alors être compris comme étant un médiateur entre nous et le réel. Il nous permet de prendre de la distance avec ce qui nous entoure immédiatement et de le regarder différemment. C'est pourquoi une représentation théâtrale peut par exemple nous éclairer sur nos sentiments, nos émotions. L'art permet donc en quelque sorte d'objectiver, dans le sens d'extérioriser, ce qui est essentiellement subjectif et donc trop proche de nous. D'autre part l'art en tant qu'il est la manifestation des pensées de l'artiste peut nous offrir une interprétation, un point de vue différent ou proche du notre. En ce sens l'art ne nous enferme pas mais au contraire nous ouvre à la fois à la réalité et à autrui. Au contraire le rêve en tant qu'il est oeuvre de l'imagination et proche de l'évasion ou de la divagation, a tendance à enfermer l'individu dans un monde étranger à la réalité et qui ne laisse pas de place à autrui. Or l'art semble bien produire ce genre d'effets. N'est-ce pas ce qui arrive à Don Quichotte, personnage de Cervantès, qui a force d'avoir lu des romans de chevalerie s'est perdu dans un monde imaginaire et s'est coupé par là même de la réalité ? Le sujet nous interroge donc sur la définition à donner de l'art et de sa finalité, sur la nature de la relation non seulement entre l'imagination et la raison mais aussi entre l'art et la réalité.

« extérieure, dans laquelle il s'exprime...

La vitalité de l'idéal consiste précisément en ce que la signification spirituelleque l'on veut représenter dans sa profondeur, pénètre l'apparence extérieure sous tous ses aspects, l'attitude, lemaintien, le mouvement, les traits de la figure, la forme et la disposition des membres, de sorte qu'il ne reste rien devide et d'insignifiant, et que tout paraisse animé de la même expression.

» HEGEL, Esthétique. Transition : La dimension signifiante de l'art ne doit pas néanmoins occulter le plaisir attaché à la contemplation d'une oeuvre d'art.

Ainsi il est nécessaire de trouver un terrain d'entente permettant d'accorder l'imagination àl'entendement et à la raison. Troisième partie : L'art doit être compris comme un jeu entre les facultés humaines. 3.1 L'art comme accord du spirituel et du sensible. « Car ces formes et ces tonalités sensibles, l'art ne les fait pas seulement intervenir pour elles-mêmes et sous leurapparence immédiate, mais encore afin de satisfaire des intérêts spirituels supérieurs, parce qu'ils sont capables defaire naître une résonance dans les profondeurs de la conscience, un écho dans l'esprit.

Ainsi, dans l'art, le sensibleest spiritualisé, puisque l'esprit y apparaît sous une forme sensible.

» HEGEL, Esthétique. 3.2 Union de l'entendement et de l'imagination dans le génie. « Ces facultés de l'âme donc, dont l'union (dans un certain rapport) constitue le génie, sont l'imagination etl'entendement [...] Le génie consiste proprement dans un heureux rapport, qu'aucune science ne peut enseigner et qu'aucun labeur nepermet d'acquérir ; ce rapport est celui en lequel d'une part on trouve les Idées se rapportant à un concept donnéet d'autre part l'expression qui leur convient, et par laquelle la disposition subjective de l'âme ainsi suscitée, commeaccompagnant un concept, peut être communiquée à autrui.

Ce dernier talent est proprement ce que l'on nommeâme ; en effet exprimer et rendre universellement communicable ce qui est indicible dans l'état d'âme lors d'unecertaine représentation, que l'expression appartienne au langage, à la peinture, à la plastique, c'est là ce qui exigeune faculté permettant de saisir dans sa marche rapide le jeu de l'imagination et de l'unifier dans un concept, quipeut être communiqué sans la contrainte de règles.

» KANT, Critique de la faculté de juger, § 49. CONCLUSION L'art, dans la mesure où ses oeuvres sont le fruit de l'imagination de l'homme, peut paraître éloigné de la réalité ettromper l'homme.

Il incite l'homme à s'évader dans un monde imaginaire où la pensée est exclue.

Il serait alors unexécutoire ou une échappatoire face à des questions que l'homme refuserait de se poser.

Mais l'art n'est pas quecela, il n'est pas seulement l'expression de l'imagination du créateur il est aussi le vecteur de sa pensée.

Il fait doncintervenir la réflexion et l'imagination de l'artiste mais aussi celles du spectateur.

L'opposition première entre cesdeux activités « réfléchir » et « rêver » trouve une solution dans l'art.

Il unifie, en effet, ce qui semble de primeabord inconciliable.

Parce qu'il ne peut être réduit au concept ni à l'illusion il est un jeu insaisissable entrel'imagination et la pensée.. »

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