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L'art offre-t-il une autre vision du monde ?

Publié le 27/02/2008

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Artiste : : en latin, le terme ars traduit le mot grec technê. L'art est avant tout une aptitude à faire quelque chose. Il peut tout aussi bien désigner la technique et le savoir-faire de l'artisan que, dans un sens esthétique, la création artistique. L'artiste est donc celui dont le talent lui permet de créer. Son oeuvre s'affranchit de l'utile et n'a pas de finalité déterminée à l'avance. L'artiste transmet sa particularité et son originalité à travers sa création.   Créer : du latin creare, « faire pousser ». créer c'est donner l'existence, faire advenir de l'être à partir du néant (ex nihilo) , réaliser, concevoir, inventer. L'acte de créer se distingue de celui de produire car le travail et la technique qui concernent la production opèrent sur une matière préexistante. La création se caractérise donc par son originalité, sa particularité et son caractère innovant et différent.   Autre : du latin alter. Est autre ce qui est différent et distinct ou encore supplémentaire et nouveau.   Monde : ce terme définit l'ensemble de tout ce qui existe, à la fois ce qui nous entoure et dans lequel nous évoluons. D'un point de vue phénoménologique, le monde désigne une structure de sens que l'homme vise comme horizon de son action et de ses projets avant d'être un objet de connaissance.

« façon de penser, de son appréhension personnelle.

Chaque artiste présente une vision différente du monde etde la réalité : son approche est toujours personnelle, individuelle et originale.

Elle est particulière mais cettedimension particulière atteint une portée universelle par le regard que les autres hommes portent sur sonœuvre.

L'artiste ne donne pas à voir le monde, la réalité dans toute sa vérité, mais son monde, sa manière particulière d'appréhender le réel.

Il ouvre la réalité à la polysémie.

De ce fait on peut en conclure que l'artistecrée bien un monde autre que celui auquel on est habitué.Ainsi, l'art nous permet d'accéder à un autre type de réalité, il ouvre de nouvelles perspectives, il développenotre vision de la vie en enrichissant notre rapport au monde. 3- Ainsi, l'artiste nous présente une réalité nouvelle et fait sortir notre regard de son cadre habituel et de sonapproche accoutumée. Bergson : l'art élargit notre perception du réel car l'artiste voit mieux que les autres.

( Matière et mémoire ). L'artiste réveille notre attention sur des choses quotidiennes que nous ne voyons même plus, que nous neprenons plus le temps d'observer.

L'art nous sort de la préoccupation utilitaire du quotidien.

Notre regard sur lemonde est neuf, il est transformé et de ce fait c'est un autre monde qui s'ouvre à nous.Le monde créé par l'art a une dimension onirique différente de notre rapport pragmatique habituel.Oscar Wilde, dans « le déclin du mensonge » à propos des brouillards anglais : « Ils n'existèrent qu'au jour oùl'art les inventa ».

Ce n'est pas l'art qui imite la nature mais bien plutôt l'inverse ; Ce qu'on voit dans la nature,c'est ce qu'on vu les peintres.

On apprend à voir à travers la vision des artistes. "Qu'est-ce donc que la Nature ? Elle n'est pas la Mère qui nous enfanta.

Elle est notre création.

C'est dans notrecerveau qu'elle s'éveille à la vie.

Les choses sont parce que nous les voyons, et ce que nous voyons, et commentnous le voyons, dépend des arts qui nous ont influencés.

Regarder une chose et la voir sont deux actes trèsdifférents.

On ne voit quelque chose que si l'on en voit la beauté.

Alors, et alors seulement, elle vient à l'existence.A présent, les gens voient des brouillards, non parce qu'il y en a, mais parce que des poètes et des peintres leur ontenseigné la mystérieuse beauté de ces effets.

Des brouillards ont pu exister pendant des siècles à Londres.

J'osemême dire qu'il y en eut.

Mais personne ne les a vus et, ainsi, nous ne savons rien d'eux.

Ils n'existèrent qu'au jouroù l'art les inventa.

Maintenant, il faut l'avouer, nous en avons à l'excès.

Ils sont devenus le pur maniérisme d'uneclique, et le réalisme exagéré de leur méthode donne la bronchite aux gens stupides.

Là où l'homme cultivé saisit uneffet, l'homme d'esprit inculte attrape un rhume. Soyons donc humains et prions l'Art de tourner ailleurs ses admirables yeux.

Il l'a déjà fait, du reste.

Cette blancheet frissonnante lumière que l'on voit maintenant en France, avec ses étranges granulations mauves et sesmouvantes ombres violettes, est sa dernière fantaisie et la Nature, en somme, la produit d'admirable façon.

Là oùelle nous donnait des Corot ou des Daubigny, elle nous donne maintenant des Monet exquis et des Pissarroenchanteurs.

En vérité, il y a des moments, rares il est vrai, mais qu'on peut cependant observer de temps à autre,où la Nature devient absolument moderne.

Il ne faut pas évidemment s'y fier toujours.

Le fait est qu'elle se trouvedans une malheureuse position.

L'Art crée un effet incomparable et unique et puis il passe à autre chose.

La Nature,elle, oubliant que l'imitation peut devenir la forme la plus sincère de l'inculte, se met à répéter cet effet jusqu'à ceque nous en devenions absolument las.

Il n'est personne, aujourd'hui, de vraiment cultivé, pour parler de la beautéd'un coucher de soleil.

Les couchers de soleil sont tout à fait passés de mode.

Ils appartiennent au temps où Turnerétait le dernier mot de l'art.

Les admirer est un signe marquant de provincialisme." O.

Wilde Intentions, le Déclin dumensonge. Commentaire : La nature est notre création.

Wilde soutient d'abord que nous ne sommes pas les créations de la Nature, mais qu'elleest notre propre création.

Ce qui signifie non pas que nous ayons réellement créer la nature - ce serait absurde -mais que la nature n'est pour nous rien d'autre que la représentation qu'on s'en fait : n'existe pour nous que ce donton a une représentation.

En ce sens, on peut dire que les choses n'existent que par nous qui nous les représentons. Regarder et voir.

Entre regarder et voir, il y a cette différence connue que regarder, c'est seulement percevoir sansattention ni intérêt particulier, voir, c'est apercevoir une chose en tant que telle, avec attention.

Ce n'est pasparce qu'une chose est présente à nos sens qu'on la voit, mais parce qu'elle attire notre attention : on peutparfaitement regarder le monde et ne rien y voir.

On peut donc bien dire avec Wilde que les choses ne se mettent àexister pour nous que lorsqu'elles sont vues et non pas seulement regardées.

Or, Wilde soutient que ce qui faitqu'on voit les choses et donc qu'elles se mettent à exister pour nous, c'est leur beauté.

Ne sont vues que les belleschoses.

Ce qui permet du coup de comprendre l'importance des arts : ce sont les œuvres d'art en tant qu'elles fontvoir de belles choses ou les choses de telle sorte qu'elles soient belles qui font que les choses sont vues et semettent à exister pour nous. Les brouillards.

On s'est mis à voir les brouillards non parce qu'ils sont apparus, mais parce que les peintres et lespoètes les ont inventés dit Wilde.

Ce qui signifie que les œuvres d'art ne font pas apercevoir une réalité quipréexistait sans qu'on le sache, elles donnent à la réalité des aspects qu'elle n'a pas, mais qui la rendent belle detelle sorte que cela attire notre attention.

Ce qui existe pour nous n'existe bien que pour nous : en elles-mêmes leschoses ne sont pas telles qu'on les voit : il n'y a que pour nous qu'elles sont comme on les voit. Ce n'est pas l'art qui imite la nature, mais la nature qui imite l'art.

La nature finit par ressembler aux œuvres d'art,comme si elle les imitait, s'ingéniait à reproduire leurs effets.

Ce paradoxe signifie que nous finissons par voir la. »

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