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L'art peut-il nous libérer de l'intolérable ?

Publié le 27/02/2008

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Qu'en pense-t-on "naturellement", c'est-à-dire quand notre vigilance  sommeille et que nous pensons par opinions spontanées. La fonction de l'art  peut être vue comme décorative : mettre du beau là où il y a du laid. Ou  bien encore politique : l'art engagé doit dénoncer l'injustice ; ou bien  "métaphysique" : l'art, le vers en l'occurrence pour Mallarmé  "philosophiquement rémunère le défaut des langues", fait échapper au  commerce avec les choses, nous hisse vers l'idée. Quelle que soit donc la fonction qu'on lui assigne, l'art semble confronté à  de l'intolérable (le laid, l'injustice, le bavardage) dont il doit nous  libérer. "Libérer" signifiant alors "délivrer" de ce qu'il y a. De _Madame  bovary_ à _La Rose pourpre du Caïre_, l'art charrie de lui-même cette image  de délivrance, d'échappatoire, de fuite. A côté du réel intolérable, l'art  pose la fiction, le rêve. Alors, si c'est l'opinion généralement admise, qu'est-ce qui fait que l'on  peut en douter et se demander : "l'art peut-il [ au sens de : est-il  légitime dans ce rôle ] nous libérer de l'intolérable ? Le point ici me semble se jouer autour de l'idée de libération. L'art nous  libère-t-il vraiment ?

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