Devoir de Philosophie

L'art : vérité ou illusion ?

Publié le 18/04/2010

Extrait du document

illusion

 L'artiste révèle la vérité des choses au-delà de nos rapports ordinaires. Aussi, les artistes et les génies en particulier ont toujours exprimé des choses que personne encore n'avaient vu, ils ouvrent des territoires de l'imaginaire et de l'art encore vierge. Marcel Proust dans A la recherche du temps perdu écrit : « Par l'art seulement noue pouvons sortir de nous, savoir ce que vois un autre de cet univers qui n'est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu'il peut y avoir dans la lune. «.

 

  • 1) L'art ne dévoile pas la vérité. 
  • 2) L'art n'est  qu'imitation. 
  • 3) L'art dévoile une vérité. 

 

illusion

« 3) L'art dévoile une vérité. L'artiste révèle la vérité des choses au-delà de nos rapports ordinaires.

Aussi, les artistes et les génies enparticulier ont toujours exprimé des choses que personne encore n'avaient vu, ils ouvrent des territoires del'imaginaire et de l'art encore vierge.

Marcel Proust dans A la recherche du temps perdu écrit : « Par l'art seulement noue pouvons sortir de nous, savoir ce que vois un autre de cet univers qui n'est pas le même que le nôtre, et dontles paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu'il peut y avoir dans la lune.

».

Par « autre monde » ilfaut entendre un monde imaginaire bien différent que ce que chacun peut voir.

De ce point de vue, l'art nous meten présence d'une vérité qu'on ne peut atteindre nous-mêmes par l'entremise de nos propres sensations ousensibilité.

L'art est bien le seul moyen de voir le monde autrement que nous ne pouvons le faire.

Mais selon Hegeldans son Esthétique , L'art dégage la vérité des apparences et la dote d'une réalité plus haute crée par l'esprit lui- même.

Aussi notre relation habituelle aux choses est de l'ordre du désir.

Quand on désire une chose, on ne laissepas l'objet dans sa liberté.

Désirer une chose, c'est supprimer son indépendance, en faire usage et donc la détruire.Mais l'art n'est pas de l'ordre du désir.

L'objet existe pour lui-même.

La contemplation esthétique ne satisfait quedes intérêts spirituels.

Pour Hegel, le véritable art donne à penser puisqu'il ouvre le domaine de la spiritualité.

Il n'estpas à confondre avec le simple plaisir des sens qui ne vise qu'à la satisfaction du désir.

L'art, milieu entre sensible etintelligible, aura ne peut satisfaire entièrement l'esprit, la présentation de l'intelligible y sera toujours défectueuse,et l'esprit ne sera pleinement satisfait que dans la religion car l'absolu ne pourra être présentée que dans la penséepure.

Hegel doit nécessairement conclure à la mort de l'art, pour que la religion et la philosophie soient.

C'estpourquoi « l'art, dans sa plus haute destination, est et reste pour nous un passé ».

D'où l'affirmation que « seul uncertain cercle et un certain degré de vérité est capable d'être exposé dans l'élément de l'oeuvre d'art : c'est-à-direune vérité qui puisse être transportée dans le sensible, et y apparaître adéquate, comme les dieux helléniques » Labeauté est donc l'apparition sensible de l'Idée : en tant que telle, elle requiert l'oeuvre d'art et Hegel rejette le Beaunaturel.

On comprend ici, que l'art n'est qu'un moyen d'accéder à la vérité des choses, la religion peut être unmoyen d'accéder à cette vérité, les moyens de l'art sont finalement limités, car l'intelligible ne sera qu'adéquatementreprésenté dans la religion et la philosophie.

L'art ne devient qu'interprétation du monde, interprétations qui peuventprendre différentes perspectives dont la relativité n'est plus à prouver… Une vérité quasi religieuse ? Heidegger pense que l'oeuvre d'art est dévoilement de la vérité de la chose.

L'oeuvre installe un monde, ce n'est paselle qui est installée.

L'oeuvre rayonne, elle a une aura. Ce qui enlève le sacré de l'oeuvre d'art, c'est « l'ici et le maintenant » de la véritable présence de l'oeuvre d'art.

Il se fait souvent un silence quasi religieux face à une oeuvre d'art digne de ce nom .

A l'exemple du romantisme qui a voulu rénover le sentiment religieux, la peinture de Caspar David Friedrich, Le retable de Tetschen , peinture de paysage représentant un Christ sur une montagne éclairée par le soleil Une oeuvre d'art ne mérite pas un discours mais une prière car la contemplation d'une peintureélève notre âme vers Dieu.

La contemplation esthétique est une expérience intime d'union avec l'esprit du Créateur.Cette pensée qu'on pourrait appliquée au Retable exprime ce désir d'union de la nature, de l'art et de la religion en vue d'une certaine totalité.

La beauté a un sens mystérieux car elle est capable d'exprimer le divin dans l'art et lanature, la beauté est le signe du divin.

Il n'y a pas vraiment de mots pour décrire une oeuvre d'art, la beauté inviteinexplicablement au silence, l' « aura » d'une oeuvre d'art n'est pas quelque chose de véritablement humaine.

Aussi,on ne connaît pas d'autres moyens que ceux de l'art pour mettre à jour cette présence de l'infini dans le fini, cetteprésence du divin dans le sensible, de l'intelligible dans la réalité. Conclusion : Au sens purement platonicien, l'oeuvre d'art ne peut être qu'une illusion de la vérité, la vérité se trouvant dans ledomaine des idées, l'art ne peut être qu'un reflet sans valeur.

Mais d'un autre de vue, l'art peut être capable derévéler la vérité des apparences, de montrer sous un jour inédit une nouvelle vérité des choses, ouvrir un nouveaumonde et de nouvelles perspectives.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles