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L'artiste doit il être d'abord artisan ?

Publié le 27/02/2008

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Il s’agit de se demander si le travail opéré dans la création artistique peut ressembler à celui qui est réalisé dans le travail technique, est-ce que les mêmes procédés sont à l’œuvre, est-ce les mêmes matériaux ? Qu’est-ce qui différencie un tailleur de pierre d’un sculpteur ? Parfois le travail technique peut être inclus dans une œuvre d’art, ces mêmes tailleurs de pierre peuvent participer à la construction d’une cathédrale. Les corps de métiers de l’artisanat peuvent participer ensemble à la construction d’un objet d’art. Pour réaliser un meuble, il faut plusieurs corps de métier : marqueterie, ébénisterie, ferronnerie d’art etc. Plus largement, pour tous les arts où la matière est partie prenante, dans un moindre mesure dans la peinture où parfois le peinte crée lui-même ses couleurs, on peut affirmer que le travail de l’artiste est semblable à celui de l’artisan. Mais il reste une différence à identifier, ce « supplément « d’âme, cette originalité propre à l’artiste qui ne peut se réduire à une pure maîtrise technique, à un savoir-faire susceptible de transmission. L’artisan se situerait plus du côté de la tradition, et l’artiste, de la création.

 

 

1) Le travail technique et artisanal a fait évoluer l’art.

2) La séparation progressive de l’artiste et de l’artisan.

3) L’art, à la différence de l’artisanat invite au monde de l’esprit.

 

« toute possibilité d'un rapport concret de création entre l'homme et l'objet de son travail.

Comme Karl Marx l'aanalysé, l'abstraction, la libération formelle de la force de travail rendent celle-ci homologue de la marchandise ;elles la font entrer dans le système généralisé de la valeur d'échange et elles tendent à empêcher, en conséquence,qu'aucune relation concrète au monde et à autrui puisse s'établir à travers le travail industriel morcelé et à traversses produits de série.

L'art du XIXe siècle proteste contre cette dichotomie qui coupe le travail de ses finalitéshumaines, qui le sépare absolument de la culture, qui fait en conséquence de cette dernière un privilègediscriminatoire, un instrument idéologique du pouvoir d'État et un signe d'appartenance à la classe socialedominante.

En effet, dans ces conditions, l'art lui-même se trouve nié en tant que mode de travail social, exclu desinstances de responsabilité tout comme l'est, d'une autre façon, le prolétaire : l'art n'est plus que l'ornement de larichesse, un des signes de ses privilèges, en même temps qu'il devient un objet de spéculation marchande.

Dans leurensemble, ces théories prennent acte de la séparation de fait de l'art et du travail, de ce qu'on nomme alors le beauet l'utile, soit que l'on tente de les concilier comme aspects ou parties composantes de la production en général ;soit qu'on les oppose comme irréductibles l'un à l'autre ; soit qu'on cherche à les identifier par réduction du beau àl'utile.

3)L'art, à la différence de l'artisanat invite au monde de l'esprit.

Hegel dira son Esthétique que l'apparence est essentielle à l'essence.

Il n'y aurait pas de vérité s'il n'apparaissait pas pour elle-même et pour autrui.

On a tendance a opposer le Monde Extérieur, matériel, jugé véritable et le MondeIntérieur et sensible de l'art d'illusoire.

Justement, il faut voir au-delà de la réalité pour trouver la vérité.

Ce qui estréel est pour soi et en soi.

C'est la substance de la Nature et de l'Esprit qui malgré le temps et l'espace continued'exister en soi et pour soi.

Le monde est imparfait, chaotique.

L'art dégage la vérité des apparences et la doted'une réalité plus haute crée par l'esprit lui-même.Aussi notre relation habituelle aux choses est de l'ordre du désir.

Quand on désire une chose, on ne laisse pas l'objetdans sa liberté.

Désirer une chose, c'est supprimer son indépendance, en faire usage et donc la détruire.

Mais l'artn'est pas de l'ordre du désir.

L'objet existe pour lui-même.

La contemplation esthétique ne satisfait que des intérêtsspirituels.

Pour Hegel, le véritable donne à penser puisqu'il ouvre le domaine de la spiritualité.

Il n'est pas àconfondre avec le simple plaisir des sens qui ne vise qu'à la satisfaction du désir.

L'art, milieu entre sensible etintelligible, aura ne peut satisfaire entièrement l'esprit, la présentation de l'intelligible y sera toujours défectueuse,et l'esprit ne sera pleinement satisfait que dans la religion car l'absolu ne pourra être présentée que dans la penséepure.

Conclusion.

L'artiste, s'il est amené à travailler avec des matériaux comme le verre, le fer, la pierre, l'or, des métaux précieux, ducuir aura effectivement une part d'artisanat dans la création de son œuvre.

Bien sûr, cela apparaît comme uneévidence dans l'architecture, les arts décoratifs, la sculpture, cela apparaît moins clair pour la peinture etcomplètement différent pour la littérature, la musique qui ne produisent pas quelque chose de matériel, qui ne fontpas appel à des savoir-faire artisanaux.

Aussi, tous les artistes ne sont pas artisans, mais la part de travail artisanalne recouvre pas la globalité du travail artistique, où la part de réflexion, de création, de génie différencieprofondément l'artisan de l'artiste.

L'artisan ne sont pas tous artistes, il ne font le plus souvent que mettre enœuvre un savoir-faire hérité par la tradition.. »

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