L'artiste doit-il flater le public ?
Publié le 13/11/2009
Extrait du document
La notion de plaisir est donc très importante en Art puisqu’en plaisant un artiste peut arriver à une certaine reconnaissance de son Art qui pourrait lui assurer que son message artistique est approuvé.
De plus, avec le fait de chercher à plaire, on est confronté à la notion de jugement esthétique que porte le sujet qui contemple une œuvre, c’est lui qui a ce pouvoir d’évaluation sur une œuvre. Donc chercher à plaire pour un artiste pourrait sembler justifier puisqu’ainsi une œuvre serait plus facilement l’objet d’une évaluation positive.
On constate enfin que la contrainte d’une demande extérieure n’entrave pas totalement la pratique artistique puisqu’elle peut être l’objet de création.
Mais cependant, la dimension intemporelle d’une œuvre d’art et le fait qu’un jugement esthétique ne démontre en rien la valeur d’une œuvre d’art, il semble alors absurde pour un artiste d’avoir comme finalité première de plaire.
De même, cette recherche d’engendrer un plaisir ne peut être que secondaire face à la création d’un message artistique dans l’élaboration d’une œuvre. Plaire ne peut faire l’objet d’une préméditation sans nuire à la préméditation première de l’artiste qui est le sens qu’il voudra donner à son œuvre.
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- « L'oeuvre d'art doit avoir un caractère communicable. C'est l'essentielle justification de toute créa-tion. Mais, à l'effort de l'artiste pour être compris, doit correspondre celui du public pour comprendre. Or, il faut bien reconnaître que certaines expressions de l'art moderne, apparemment hermétiques, ne sont que très difficilement accessibles au profane. » Que pensez-vous de cette opinion ?
- L'artiste a-t-il besoin d'un public ?
- On a parlé des musées ou des bibliothèques en des termes très contradictoires. Pour les uns, ce sont des « cimetières de l'art», des «bazars neutres» ou des «asiles posthumes». Pour d'autres, ce sont des « sanctuaires », des « médiateurs indispensables entre l'art, l'artiste et le public » ou encore des « lieux de communication ». Qu'en pensez-vous ?
- L'oeuvre de l'artiste peut-elle se passer du public ?
- Vous expliquerez et discuterez, s'il y a lieu, les formules suivantes de Gide (De l'importance du public, conférence prononcée le 5 août 1903 devant la Cour de Weimar, reprise in Nouveaux Prétextes, p. 37-39) : «Panem et circenses », criait la populace latine : du pain d'abord ; les jeux ensuite. Le libre jeu de l'art n'est pas goûté quand l'estomac est vide. C'est après le repas qu'on appelle l'artiste en scène. Sa fonction n'est pas de nourrir, mais de griser... L'oeuvre d'art est un