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L'artiste est-il un être à part ?

Publié le 22/02/2012

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1) La bohême ou l'artiste en marge de la société. 2) L'artiste comme dandy. 3) L'artiste se différencie car il est un génie. On méconnaît parfois la nature du génie, et l'artiste est souvent confondu avec celui qui produit de manière quasi miraculeuse une oeuvre sans effort et sans rectification. Certes, le génie est celui qui invente des règles, mais pour cela il a dû travailler à rectifier sans cesse ses premières intuitions, à retravailler des esquisses, à corriger ses erreurs, à se rendre compréhensible. Chaque génie est aussi un peu artiste, artisan, ouvrier. Le génie résidant dans l'intuition, une intuition nouvelle et sans commune mesure avec une quelconque règle existante. C'est cette capacité à avoir des intuitions qui ne peut pas s'apprendre. Des intuitions sans « talent » ou capacité à les mettre en forme ne peut faire d'un génie, un véritable artiste.

« capacité à avoir des intuitions qui ne peut pas s'apprendre.

Des intuitions sans « talent » ou capacité à les mettreen forme ne peut faire d'un génie, un véritable artiste. L'artiste à la différence du génie est celui qui suit des règles, il possède un savoir-faire qui peut se répéter ets'apprendre.

Il est celui qui utilise des recettes qui marchent.

Il est l'équivalent de l'artisan.

Il est donc jugé sur sacapacité à suivre ou non correctement ces règles.

Le génie, lui à cette différence près n'est pas destiné à suivredes règles précises, mais a en inventer de nouvelles.

Le génie est ce vrai « sixième sens » que cherchait Hutcheson.Kant définit le génie comme « talent ou disposition innée par laquelle la nature donne des règles à l'art ». Il devient par là même source d'une nouvelle mesure pour le jugement. Mais, si le génie donne ses règles à l'art, il le fait en tant que nature, c'est-à-dire sans passer par l'intermédiaire d'une quelconque technique apprise.

Le génie est doncune causalité aveugle, puisque dépourvue de concept, il ignore les conditions de sa création.

Mais sa fantaisie« court d'un bout de l'univers à l'autre pour rassembler les idées qui lui appartiennent ».

Et ce qu'on appelle génien'est, pour reprendre l'expression de l'éveilleur de Kant, Hume que la faculté de représenter des Idées esthétiques l.Mais le génie est lui-même un présent de la Nature : c'est donc la Nature qui se révèle dans et par l'art ; et elle nese révèle jamais mieux que dans l'art, dans l'unicité des œuvres du génie.

Il possède la spontanéité, la divination, ladiversification, la faillibilité.

On ne peut le réduire à de simples dispositions physiologiques, à une quelconqueascendance… 4) L'artiste doit se démarquer . L'artiste se doit donc de se démarquer du travail purement artisanal, et du travail industriel.

Il doit donc trouverd'autres procédés pour montrer son propre statut et ce qu'est l'art.

L'art doit être avant tout création, et nonsimple imitation.

La création, le « moment du génie » (Buffon) survient comme la négation d'une quête laborieuse,comme une réponse qui submerge la question, comme un don qui excède tout d'abord la capacité réceptive de celuiqu'il favorise.

On a exprimé cette nécessité avec laquelle le thème s'impose, en parlant de l' inspiration , de l'enthousiasme par lequel un pouvoir divin ou démoniaque s'empare du créateur.

Mais pour autant, les ateliers d'artiste d'aujourd'hui ressemblent plus à des endroits où l'on se salit, où est entreposé des matériaux qu'à descabinets d'études.

Par exemple, l'art dit d'avant-garde des années 1910-1925 reprend ces questions dans destermes tout contraires.

La base idéologique commune aux jeunes peintres de l'avant-garde est l'acceptation, comme fait de culture, de la modernité technique : celle de la production industrielle et celle aussi de la viequotidienne dans le milieu urbain mécanisé.

Cette acceptation implique que la création artistique est toujourssolidaire des procédures historiques de transformation et de maîtrise de la matière ; qu'elle l'est doncnécessairement aussi de ses modalités techniques les plus actuelles. Ces préceptes peuvent être encore valables de nos jours.

Aussi, telle est une des causes des scandales souvent très violents qui scandent l'histoire de cetteavant-garde.

Celle-ci refuse la disjonction de l'art et du travail, demande au contraire leur intégration.

Le problèmedes relations de principe entre l'art et la technique devient le problème pratique d'une nouvelle insertion active del'art dans la société technicienne, en tant que mode réel du travail social.

L'art d'avant-garde prétend intervenirdans la production des formes, en relation positive avec la production industrielle et technique.

Aussi, l'inspirationartistique doit être reliée à un travail artisanal, d'atelier, de réflexion sur les matériaux et sur les modes deproduction. Conclusion. L'artiste se distingue du commun des mortels d'une part et parfois selon son attitude excentrique, dandy, bohêmeque sa condition sociale l'oblige d'une certaine manière d'adopter.

D'autre part, il se distingue du commun desmortels car il emploie des processus de créations qui semblent hors du commun, notamment le génie qui sembled'origine divine ou inconnu.

Il se doit de procéder ainsi pour donner une nouvelle vision du monde, de mettre au jourdes réalités jusqu'à lors inédites hors de toute quotidienneté.

En revanche, tout le monde ne peut être artiste, carêtre artiste, c'est aussi posséder un savoir-faire, des techniques qu'il faut acquérir.. »

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