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l'athéisme peut-il donner lieu à un comportement religieux ?

Publié le 22/07/2005

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Pour lui, le déiste admet l'existence d'un « être primitif » qui est « toute réalité », mais il renonce à le définir davantage ; au contraire, le théiste tient qu'on peut déterminer davantage « cet objet de pensée » et affirmer qu'il est « le principe premier de toutes choses ». À quelque degré, l'usage philosophique a retenu cette distinction : le déisme équivaut à une croyance en Dieu qui reste volontairement imprécise, par refus soit de l'enseignement des Églises, soit des prétentions de la métaphysique ; le théisme accorde à la raison le pouvoir de démontrer l'existence de Dieu et de déterminer sa nature créatrice par analogie avec la nature créée. Avec le recul du temps, on aperçoit que le déisme fut en réalité une étape vers l'athéisme, ce qui n'en supprime ni la modération ni la sincérité.    b. Nietzsche a caractérisé son époque avec la mort de Dieu. Il y a moins une volonté irréfléchie de subversion qu'un sérieux existentiel de la part de Nietzsche dans cette déclaration. Il ne s'agit pas là d'un banal athéisme. S'échapper de la judéo-christianisme institué, c'est nier les valeurs communes qui aliènent l'individu. Selon, Nietzsche, la prise de conscience de la mort de Dieu est la voie vers la liberté. De plus, ce qui ressort de ceci n'est pas une négation pure et simple de toute spiritualité, mais une reconsidération de la vie que l'on ne peut castrer.

L’athéisme est en général cette position qui consiste à nier l’existence de Dieu, et ce dans la mesure où il ne prétend pas pouvoir saisir son essence. L’athée décide de ne pas souscrire aux positions théistes, en affirmant l’absence de Dieu. Mais ce Dieu nié s’avère n’être le plus souvent que le Dieu des religions, ce Dieu qui se trouve souvent être l’instrument même de ses fidèles, et ce afin de justifier leur adhésion. L’athéisme peut-il évoquer des voies nouvelles permettant de repenser Dieu, sans le cloisonner dans des valeurs construites, sans l’enfermer dans sa radicale différence ?   

« « religion naturelle » par opposition à la « religion positive » ou religion littérale et statutaire.

Kant lui-même donne une définition du déiste, qu'il distingue du théiste.

Pour lui, le déiste admetl'existence d'un « être primitif » qui est « toute réalité », mais il renonce à ledéfinir davantage ; au contraire, le théiste tient qu'on peut déterminerdavantage « cet objet de pensée » et affirmer qu'il est « le principe premierde toutes choses ».

À quelque degré, l'usage philosophique a retenu cettedistinction : le déisme équivaut à une croyance en Dieu qui restevolontairement imprécise, par refus soit de l'enseignement des Églises, soitdes prétentions de la métaphysique ; le théisme accorde à la raison le pouvoirde démontrer l'existence de Dieu et de déterminer sa nature créatrice paranalogie avec la nature créée.

Avec le recul du temps, on aperçoit que ledéisme fut en réalité une étape vers l'athéisme, ce qui n'en supprime ni lamodération ni la sincérité.

b.

Nietzsche a caractérisé son époque avec la mort de Dieu.

Il y a moins une volonté irréfléchie de subversion qu'un sérieux existentiel de la part deNietzsche dans cette déclaration.

Il ne s'agit pas là d'un banal athéisme.S'échapper de la judéo-christianisme institué, c'est nier les valeurs communesqui aliènent l'individu.

Selon, Nietzsche, la prise de conscience de la mort deDieu est la voie vers la liberté.

De plus, ce qui ressort de ceci n'est pas unenégation pure et simple de toute spiritualité, mais une reconsidération de lavie que l'on ne peut castrer.

Le Surhomme, ou Zarathoustra, sera cette figureéminente dont le Dieu est l'incarnation propre de la vie, un Dieu dansant, unDieu de l'affirmation de la multiplicité, et non de la négation.

« Ce tout ce qui est écrit, je n'aime que ce que l'on écrit avec son sang. » Cette phrase de Nietzsche suffit à caractériser son œuvre.

Car, même si Nietzsche a beaucoup lu, le véritable laboratoire de sa pensée est son propre vécu.

D'où une pensée angoissée, lucide, qui oscille entre le pessimisme et la gaieté.

Une pensée éclatée,contradictoire.

Un immense pied de nez à la morale hypocrite, à l'érudition bête, à l'Etat oppresseur.

Une entreprisede Nietzsche est totalement originale dans l'histoire de la philosophie occidentale.

Que se propose-t-il, en effet, sinon, dans une philosophie « à coups de marteau », de « briser les vieilles tables », de « surmonter la métaphysique », de « surmonter les philosophes par l'annihilation du monde de l'être » ? Pourquoi ? Parce que ce monde fictif a nié la vie terrestre, en faisant croire qu'elle n'était rien. Les philosophes « essentialistes » et les prêtres ont dévalorisé la vie, le corps, les instincts.

Ils ont accolé à leur œuvre de nihilisation de l'idée de Dieu, de Vérité, de Bien.

Ces valeurs, assumant un rôle répressif, exténuent enl'homme « le vouloir-vivre ».

C'est ce pessimisme qui a engendré le « dernier homme », las, épuisé, qui voudrait mourir, se fondre dans « le grand néant ».

C'est pourquoi Nietzsche se sépare de Schopenhauer , philosophe qui affirme que le fond de toute vie est souffrance, qui prône la sanctification par la douleur, qui affirme la béatitude dela mort.

A ce nihilisme passif, Nietzsche oppose un nihilisme actif afin de détruire tout ce qui s'oppose à la vie. Dans « Ainsi parlait Zarathoustra », qui est son œuvre la plus célèbre, publiée au cours des années 1883-1885, on voit Zarathoustra redescendre de la montagne où il est resté dix ans, se nourrissant de sagesse et de solitude.

Dix ans au cours desquels il a laissé le feu couver sous la cendre.

Et voici qu'il veut maintenant embraser le mondedes hommes, proclamer la nouvelle qui le réjouit.

Cette nouvelle ce n'est pas moins que « la mort de Dieu ». Nouvelle déjà proclamée, pour la première fois, par un insensé, au livre troisième du « Gai savoir » (1882) : « N'avez-vous pas entendu parler de cet homme insensé qui, ayant allumé une lanterne en plein midi, courait sur laplace du marché, criant sans cesse : Je cherche Dieu Je cherche Dieu! - Et comme là-bas se trouvaientprécisément assemblés beaucoup de ceux qui ne croyaient pas en Dieu, il provoqua une grande hilarité.

L'a-t-onperdu ? dit l'un.

S'est-il égaré comme un enfant ? dit un autre.

Ou bien se cache-t-il quelque part ? A-t-il peur denous ? S'est-il embarqué ? A-t-il émigré ? L'insensé se précipita au milieu d'eux et les perça de ses regards.

Où estallé Dieu ? cria-t-il, je vais vous le dire! Nous l'avons tué - vous et moi! Nous sommes tous ses assassins ! » Nietzsche est convaincu que l'humanité est arrivée au seuil d'une nouvelle période que l'on pourrait qualifier de nihiliste et qui se caractérise par l'apparition d'immoralistes, de libres penseurs qui vivent en marge de la religion,mais aussi et surtout par une irréligiosité pratique chez une majorité d'hommes - irréligiosité induites par la viemoderne et l'habitude du travail qui a détruit de génération en génération « l'instinct religieux ». Au siècle du « positivisme » scientifique, de l'industrialisation et des révolutions politiques, la croyance au Dieu chrétien est tombée en discrédit.

« Dieu est mort », c'est d'abord un fait, une évidence.

Tant que valait le christianisme, l'homme savait pourquoi il était là, il pouvait donner un sens à sa souffrance, combler le vide, « la porte se fermait à un nihilisme suicidaire ».

Certes, tout cela s'accompagnait d'un renoncement à la vie, mais ce «nihilisme passif » restait une volonté, car « l'homme préfère le néant à ne rien vouloir ».

Dieu mort, la fameuse question de Schopenhauer: « L'existence a-t-elle un sens ? », prend toute sa force.

Et il insensé, dans « Le Gai savoir », de s'écrier: « Comment avons-nous pu vider la mer ? Qui nous a donné l'éponge pour effacer l'horizon tout entier ? Qu'avons-nous fait, à désenchaîner cette terre de son soleil ? » La mort de Dieu, c'est la disparition de la « mer » et du « soleil », de l'horizon tout entier.

Et en ce siècle de « vide » ou de « néant infini », toute l'ingéniosité des hommes consiste à découvrir l'ivresse dans la musique, l'enthousiasme aveugle pour des hommes singuliers ou des événements ; ou bien, plus modestement, dans le travailsans relâche, le sacrifice de soi à la science ou à un parti politique.

En fait, au lieu de croire en Dieu, on ne croit. »

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