Devoir de Philosophie

Le bonheur consiste-t-il à ne plus rien désirer ?

Publié le 11/01/2005

Extrait du document

Nous ne pouvons pas ne pas désirer car cela fait partie intégrante de notre nature d'être humain. "Tant qu'on désire on peut se passer d'être heureux ; on s'attend à le devenir : si le bonheur ne vient point, l'espoir se prolonge et le charme de l'illusion dure autant que la passion qui le cause." Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloise, 1761. à Le bonheur serait l'illusion de l'absence de désir. Or, une fois un désir comblé, en survient toujours un autre. Le bonheur en tant qu'absence de désir est une illusion, une attente et existe comme tel. "Le concept du bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il veut et il désire... Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination." Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, deuxième section. à cet état de satisfaction complète qui distingue le bonheur du plaisir des sens parce qu'il est toujours accompagné de la certitude de durer semble si difficile à définir qu'on peut le considérer avec Kant comme un idéal de l'imagination plutôt que comme une fin susceptible d'être rationnellement recherchée.

Le sujet lie désir et bonheur. Il faut s’interroger sur ce lien.

Le bonheur est une quête que vise tout être humain, on pourrait le définir comme un état de satisfaction complète. Cependant, sa définition reste très énigmatique, si bien que l’on peut penser, à l’instar de Kant, qu’il n’est qu’un idéal, inaccessible.

Désirer est une activité propre à l’homme. Elle est la conscience d’un manque que l’on souhaiterai combler. Le manque étant cause de souffrances, on pourrait être amené à penser que l’absence de désir serait absence de souffrance, et mènerait donc au bonheur.

Néanmoins, cela paraît tout de même insuffisant, voire impossible à obtenir, car tout désir appelle un autre désir, nous sommes toujours en manque.

« "Tant qu'on désire on peut se passer d'être heureux ; on s'attend à le devenir : si le bonheur ne vient point, l'espoirse prolonge et le charme de l'illusion dure autant que la passion qui le cause." Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloise,1761.

à Le bonheur serait l'illusion de l'absence de désir.

Or, une fois un désir comblé, en survient toujours un autre.Le bonheur en tant qu'absence de désir est une illusion, une attente et existe comme tel. "Le concept du bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à êtreheureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il veut et il désire...

Lebonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination." Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs,deuxième section.

à cet état de satisfaction complète qui distingue le bonheur du plaisir des sens parce qu'il est toujours accompagné de la certitude de durer semble si difficile à définir qu'on peut le considérer avec Kant commeun idéal de l' imagination plutôt que comme une fin susceptible d'être rationnellement recherchée.

Si l'on ne peut définir le bonheur, on ne peut pas l'atteindre.

Il existe seulement dans notre imagination. III ] Insuffisance d'une définition négative du bonheur : Il nous est pourtant impossible de considérer le bonheur comme une simpleillusion, car il est en effet le moteur de nos choix.

L'eudémonisme ancienprétend faire du bonheur le souverain bien, la fin dernière de notre activité qu'il dépendrait de nous de pouvoir atteindre.

(cf.

Ethique à Nicomaque , Aristote, sur le concept du souverain bien). Dans l'Éthique à Nicomaque, Aristote conduit l'analyse de ce qui motive lesactions humaines.

Chacun conçoit le bien et le bonheur d'après sa propre vie.Pour le plus grand nombre, le bonheur se définit par une vie de jouissance etde plaisirs ; on en trouve d'ailleurs souvent l'exemple parmi ceux quigouvernent.

Pour un nombre plus restreint ("l'élite et les hommes d'action"), lebonheur est placé dans la récolte des honneurs et des louanges : tel est lebut en général recherché par ceux qui font de la politique.

Il existe enfin untroisième type de bien, relatif à un tout petit nombre ("cette fin a davantagerapport avec ceux qui accordent les honneurs qu'avec ceux qui lesreçoivent").

Ce vrai bien est individuel et inaliénable.

Ce ne sont ni leshonneurs qui rassurent — où l'on cherche la reconnaissance de gensintelligents —, ni même la vertu.

Car on peut être vertueux et rester inactiftoute sa vie ; ou, bien pire, endurer bon gré mal gré "les pires maux et lespires malheurs" : on peut être vertueux et terriblement malheureux.

Lesouverain bien est un bien qui est recherché pour lui-même et non en vue d'autre chose (comme l'argent par exemple), il est tout à la fois moyen et fin.

Seul le bonheur est en mesure derépondre à cette définition et Aristote le fait résider dans l'activité de l'esprit, partie la plus haute et la plus noble del'homme, dont l'activité est plus durable et continue que tout autre action pratique.

Elle procure un plaisir certain,tant il est vrai qu'il y a plus d'agrément à vivre dans le savoir que dans l'ignorance, et enfin elle est indépendante,ne répondant que d'elle-même : sa finalité lui est immanente (elle ne dépend pas d'un résultat extérieur plus oumoins bon), et elle se nourrit du loisir à la différence de toutes les autres activités qui sont laborieuses. D'autre part, nous ne pouvons pas nous contenter de dire que le bonheur est l'absence de désir, car nous n'enaurions alors qu'une définition négative.

Cela reviendrait à définir la paix comme un état de non guerre : nous nesavons pas pour autant ce qu'est la paix.

Nous devons réclamer une définition positive de ce qu'est le bonheur,même si elle est impossible à obtenir : ce doit être une exigence morale. C'est à chacun d'entre nous de définir ce qu'est le bonheur.

C'est sans doute une des voies qui mènent à lasagesse.

Quand bien même nous ne saurions jamais ce que signifie exactement pour nous « le bonheur », y tendreest déjà, en un certain sens, y toucher. Conclusion : Certes, les désirs sont source de souffrance et de frustration puisqu'ils sont le reflet d'un manque, d'une nostalgiede ce qu'on a eu et que l'on n'a plus.

Ils sont l'expression de la tragédie de l'irréversibilité du temps qui passe.Pourtant, il nous est impossible de dire que l'absence de désir est le bonheur.

Certes, ne plus désirer nous amèneraitune certaine paix, mais une paix plate, sans relief, une absence de tout.

Or, le vide ne peut pas être le bonheur, quidoit être au contraire un épanouissement, un sentiment de plénitude intérieure.

De plus, prétendre à un bonheur decette sorte reviendrait d'entrée à admettre que le bonheur est une quête sans fin et vaine.

Quand bien même ceserait le cas, nous ne pouvons pas l'admettre pour nous car la quête du bonheur est un moteur essentiel dans notrevie, un moteur qui motive nos actions et nos choix, alors nous devons le tenir pour accessible.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles