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Le bonheur dépend-il de nous ?

Publié le 22/02/2012

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Le bonheur est-il en mon pouvoir ? Puis-je décider d'être heureux ? Le bonheur dépend-il de ma volonté comme le prétendent les stoïciens ? Les autres ne sont-ils pas des obstacles à la possibilité même de mon bonheur ?

« Mais alors, si autrui est condition de mon bonheur, je risque toujours aussi de le perdre avec lui : ainsi d'Astrov,brisé par la présence de la « carnassière » Éléna (p.

68), ou encore de Vania, qui s'est sacrifié pour Sérébriakov : «Toutes nos pensées, toutes nos émotions, elles t'appartenaient à toi seul [...].

Tu as détruit ma vie ! [...] Pour tesbeaux yeux, j'ai exterminé, anéanti les meilleures années de ma vie ! » (p.

77). c.

Le bonheur d'autrui dépend de moi Ce qui dépend de moi, c'est donc moins mon propre bonheur que le bonheur d'autrui : le bonheur, c'est ce que jepeux accomplir pour les autres ; telle est la conclusion de Sénèque, qui répète dans La Vie heureuse être né pour «être utile aux hommes » (p.

60, voir p.

71). — A Elena qui se plaint d'être en proie à l'ennui, et qui n'a « aucun but dans la vie » (p.

91), Sonia conseille de setourner vers les autres : « Occupe-toi du domaine, instruis, soigne » (p.

57). Reste à espérer, alors, que l'on est autrui pour quelqu'un. Conclusion/transition: Plus que dans le monde, c'est d'autrui que semble dépendre le bonheur.

Plus exactement peut-être, autrui semble celui du bonheur duquel je suis responsable (la réciproque — le bonheur d'autrui dépend demoi — semble ainsi plus exacte que la proposition initiale — mon bonheur dépend d'autrui).

Dès lors, à quellecondition mon bonheur peut-il résider en moi ? 3.

MON BONHEUR DÉPEND DE MOI a.

Régler ses désirs : la solution de l'ataraxie.

Être heureux, ce peut être conformer mes désirs à un ordre juste dans lequel je m'inscris. — C'est bien sûr la solution stoïcienne, préconisée par Sénèque dans la premièrepartie de La Vie heureuse (à travers le thème de la citadelle intérieure, p.

50). C'est aussi ce que vient traduire la forme d'ataraxie à laquelle parvient Alexis sur le navire Zeta, qui le faitcommunier avec la loi de l'univers et s'y oublier : « je suis tellement accordé au glissement du navire que je devinechaque vide de l'air, chaque creux des vagues » (Le Chercheur d'or, p.

147). b.

La connaissance, nécessaire au bonheur.

Je suis donc responsable de mon bonheur dans la mesure où il dépend de moi de connaître ce bonheur. Les personnages d'Oncle Vania découvrent la nécessité d'abandonner leurs illusions sur les désirs faux et inutiles(par exemple sur l'intrigue amoureuse).—Je dois par là me connaître, et donc savoir quel bonheur m'est possible : c'est le constat de Sénèque, qui nerenonce pas à être utile aux hommes lors même qu'il sait ne pas être un sage. c.

Une juste place dans le monde.

Mon bonheur dépend de moi, si je me règle sur la nature qui est aussi en moi. — Il s'agit donc d'être à la place la plus juste qu'on puisse occuper : ainsi de l'entreprise de Sénèque, qui abandonneà la moitié de La Vie heureuse le traité philosophique pour élaborer une morale plus adaptée à sa stature. — C'est aussi la leçon du Chercheur d'or, qui se traduit par la plus intime des coexistences d'Alexis et du monde, parson ouverture et son abandon à ce monde.. »

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