LE COEUR CHEZ PASCAL
Publié le 12/07/2011
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Le concept de cœur n'a pas chez Pascal son sens actuel. Il a des origines bibliques et augustiniennes, et il couvre un vaste domaine, qui comprend la théologie, la psychologie, l'épistémologie et la rhétorique.

«
principalement à la digression sur chaque point qui a rapport à la fin, pour la montrer toujours » (L.298,
S.329).
C'est celui du Christ dans les Béatitudes, de saint Augustin dans les Confessions, de Pascal dans le
fragment L.308,
Deux ordres de connaissance, la raison et le cœur (Pascal et Descartes)
Nous avons vu avec Descartes que la raison était réhabilitée, elle doit tout gérer et par l'intermédiaire du
doute, le philosophe touche à la certitude mathématique, il obtient une certitude égale à la certitude
mathématique, nous arrivons donc à la vérité indubitable du cogito ergo sum, le « je pense donc je suis ».
La
raison a des domaines où elle peut régner en souveraine comme dans les sciences par exemple.
Sans pour
autant disqualifier la raison, il faut si l'on se réfère à Pascal, les pensées
, admettre un autre principe de
connaissance, le cœur.
Nous pouvons à cet égard le citer, « deux excès, exclure la raison et n'admettre que la
raison », ou encore, « le cœur a des raisons que la raison ignore ».
Il y aurait donc une connaissance par les
sentiments.
Il faut élargir la notion de connaissance et y intégrer toutes les puissances de la vie.
Il parait
indispensable d'admettre une pensée irrationnelle; la raison ne peut résoudre tous les problèmes.
La spiritualité
déborde la rationalité.
Le philosophe ajoute, « la dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il y a
une infinité de choses qui la surpassent ».
C'est un désaveu de la raison.
La raison des choses n'est pas
forcément donnée par la raison seule.
A ce niveau de la réflexion, il y a sacrifice du principe de raison
suffisante et affirmation des raisons du cœur.
Donc, la raison ne vaut pas pour tout comprendre mais
seulement pour comprendre ce qui lui est accessible.
Le rationalisme cartésien
Le rationalisme en tant que doctrine qui pose que la connaissance est accessible par la raison trouve son point
culminant avec Descartes.
En effet son ambition première était de trouver en philosophie une certitude égale à
la certitude mathématique.
À l'aide du raisonnement hypothético déductif, raisonnement emprunté aux
mathématiques, il va poser l'intuition comme nature simple permettant de déduire sans être déduit puis la
déduction comme moyen d'opérer de longues chaînes d'inférences.
Le point de départ de la réflexion
philosophique est le doute méthodique puis hyperbolique, il parvient à poser que le malin génie, pantin
épistémologique peut le tromper autant qu'il voudra, il reste « que s'il me trompe, je suis.
» c'est ainsi que
dans l'acte de douter, s'affirme le sujet pensant.
S'il me trompe, il ne peut pas faire que je ne sois rien.
Nous
avons donc une conjonction nécessaire entre ma pensée actuelle et mon existence actuelle.
Il y a une liaison
entre le je pense et et le je suis.
L'existence précède la pensée, c'est la notion première.
L'important est de
comprendre que l'esprit triomphe du doute, je suis et j'existe est la première affirmation ontologique; nous
pouvons ainsi affirmer que par les procédés mathématiques, les questions peuvent être résolues, la déduction
est appliquée à la philosophie.
Affirmation ontologique indubitable du cogito
Je pense donc je suis
Nous arrivons donc à ce stade de la réflexion à la réalité indubitable du cogito, l'affirmation ontologique du « je
pense donc je suis », le cogito ergo sum.
Le malin génie peut me tromper autant qu'il voudra il reste que s'il.
»
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