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Le commerce apporte-t-il la paix ?

Publié le 22/02/2012

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1. L'analyse du sujet a) Les termes du sujet Le commerce / Les échanges : -> sur le plan économique, échanges de biens et de services, au sein d'une société et entre Etats. -> sur le plan culturel et linguistique, échanges d'idées, de sentiments. apporte-t-il : -> idée de contribution, d'aide, mais pas de causalité directe ou totale. -> idée de valeur positive. La paix entre les hommes : -> dans le domaine politique, relations d'entente ou d'indifférence entre les États. -> dans le domaine moral er psychologique, absence de tension ou d'agression entre individus. b) Les points du programme La société et les échanges, la culture et le langage, la justice et le droit. 2. L'accroche «Si tu veux la paix, prépare la guerre», dit l'adage ancien.

« Aristote: « La monnaie, jouant le rôle de mesure, rend les chosescommensurables entre elles et les amène ainsi à égalité; car il nesaurait y avoir communauté sans échange, ni échange sans égalité.

» L'invention de la monnaie est moment essentiel dans l'histoire deséchanges.

Platon dit que les hommes ont très vite senti le besoin dese répartir les tâches et que de là est naît la mise en ordre de lasociété, et une juste division du travail.

Cette division du travail ausein d'une société, voire entre des sociétés voisines, a amené leshommes à échanger leurs produits de leur travail.

Echanger un produit(qu'on a en trop) contre un produit (qui manque) est le principe dutroc.

Beaucoup de sociétés primitives ne connaissent que le troc.Cependant, avec le développement du commerce, les hommes ontcréé un étalon de mesure commun permettant de faciliter etd'augmenter les échanges.

La monnaie permet en effet de comparer lavaleur de choses de nature très différentes.

La valeur d'échange d'unobjet n'est pas relative à l'évaluation des protagonistes de l'échange,elle est fixée d'avance par un prix en argent.

La monnaie favorise ainsila justice dans l'échange en introduisant une unité de mesurecommune, et en permettant ainsi une plus grande objectivité dans lecalcul de la valeur d'échange des produits. Seulement, comme l'a vu Aristote, l'argent, de moyen d'échanger de façon apparemment équitable, estdevenu rapidement la fin, le but de l'échange.

L'art d'acquérir des richesses (la chrématistique, selon laterminologie d'Aristote) vise originellement à satisfaire les besoins des uns et des autres, et constitue unprolongement de la nature; mais très vite, l'art d'acquérir des richesses s'est écarté de sa fin naturelle, il estdevenu l'art d'acquérir l'argent.

L'argent censé mesurer la valeur respective des objets échangés, est devenupar lui-même une valeur, et même une valeur fascinante (d'où l'utilisation, au début, de métaux précieux,comme l'or ou l'argent, pour frapper la monnaie).

“L'argent ne fait pas de petits“, dit Aristote.

Cependant lachrématistique s'est éloignée de son utilité première pour devenir un moyen d'acquérir plus d'argent, enfaisant de l'argent un produit d'échange lui-même, en vendant de l'argent, par exemple en “prêtant“ del'argent moyennant des intérêts (tel est le prêt usurier, condamné par l'Eglise au Moyen Age).

b.

dans la société : L'intérêt bien compris.

Il n'est même pas besoin de considérer que l'h est bon par nature : ilsuffit de considérer qu'il n'a aucun intérêt à entretenir un climat conflictuel ou à faire en sorte que des inégalitésinacceptables se creusent au sein de la société.

En effet, comme le dirait Adam Smith, « ce n'est pas de labienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner », mais plutôt de ce que cespersonnes tireront comme profit de leur travail.

Ces mêmes personnes ne pourrait pas non plus exercer leur talentset pratiquer des é dans une société où les inégalités seraient telles que le trouble éclaterait sans cesse : pourl'éviter, ils concèdent de sacrifier une part de leur richesse(par ex par l'impôts) cf.

notion de justice sociale cherRawls c.

Le même raisonnement peut être utilisé en ce qui concerne la relation entre différents pays : « Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes ; si l'une a intérêt à acheter,l'autre a intérêt de vendre ; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels » Montesquieu, De l'esprit des lois idée de liaison : Les échanges adoucissent les moeurs : « Le Commerce guérit des préjugés destructeurs ; et c'est presque une règle générale, que partout où il y a du commerce, il y a des moeursdouces ; et que partout où il y a des moeurs douces, il y a du commerce.

[...] L'effet naturel du commerceest de porter à la paix.

» idem Tout dépend de ce que l'on échange...

3. a.

De l'échange à la rencontre, de la rencontre au dialogue : échanger, ne serait-ce que des biens, obligent les individus à sortir de leur milieu habituel(famille, village/ville, région, pays) et à rencontrer d'autresindividus qui leur sont totalement différents (en apparence du moins).

On peut alors penser que ces individusvont aller plus loin qu'un simple é de marchandise et vont apprendre à mieux se connaître (ce qui est utilepar ailleurs au commerce).

Par conséquent cet é favorisera peut-être l'ouverture à l'autre et la tolérance. b.

Le plaisir de l'échange.

Cf .

Lévi-Strauss : « l'échange de politesse » in Les Structures. »

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