Devoir de Philosophie

Le désir a t-il une fin ?

Publié le 11/12/2012

Extrait du document

Le désir a t-il une fin ? Étymologiquement, le mot désir provient du latin desiderare qui signifie « regretter l'absence de quelqu'un ou de quelque chose « Le désir est la source de toutes les émotions. En effet, tous les sentiments subsistent uniquement par ce que nous désirons certaines choses. Si nous sommes tristes, c'est que nous obtenons une chose que nous ne désirons pas ou que nous n'obtenons pas une chose que nous désirons ; si nous sommes joyeux, c'est pour les raisons inverses; et il en va de même pour toutes les autres émotions: toutes découlent d'un certain désir. On définis également le désir comme une tendance qui nous pousse à vouloir posséder quelque chose que l'on considère, imagine être source de satisfaction. Le mot fin quant à lui détient un sens double, il signifie aussi bien le but, c'est à dire ce vers quoi tend la chose en question, que ce qui achève quelque chose. En ce sens on peut interpréter la question de deux façons différentes: « Quel est l'objet du désir ? « et « Le désir peut-il s'achever ? « ANNONCE DU PLAN Premièrement nous pouvons dire que le besoin est l'objet du désir, toutefois cette affirmation est-elle pertinente ? L'homme a des besoins tel que le sommeil, le besoin de manger, de boire qui réapparaissent de manière cyclique ou périodique. Ces besoins sont essentiels à l'homme pour vivre malgré qu'il est capable de les surpasser ou de les négliger durant un certain temps. Cependant on finis par intégrer tout et n'importe quoi dans le « besoin « et affirmer qu'ils sont nécessaires. On peut se demander si on ne fait pas passer l'ordinateur, la télévision, le téléphone par exemple comme des besoins alors que c'est plutôt relatif au désir. On intègre dans notre corps de nouvelles habitudes qui se traduisent alors comme de nouveaux besoins, à satisfaire. Selon Hegel, l'être humain ne peut pas se contenter uniquement de la satisfaction de ses besoins. Nous avons besoins d&am...

« Spinoza souligne le caractère positif du désir.

Il considère le désir comme le fondement de la vie.

L'objet prend sa valeur au moment où il est désiré, c'est ainsi que Spinoza affirme que nous ne désirions pas une chose parce qu'elle est bonne, mais au contraire nous la jugeons bonne parce que nous la désirons.

« Chaque chose, autant qu'il est en elle, s'efforce de persévérer dans son être ».

Cet effort, Spinoza l'appelle conatus.

Tout désir détient une tendance à l'affirmation de soi, qui produit en nous le sentiment de joie.

Le désir possède en lui une énergie créatrice.

La puissance du désir ne se limite pas à la poursuite de l'objet, mais à l'abondance d'une énergie, d'une force, qui n'est rien d'autre que la vie.

La vrai joie que procure le désir, ce n'est pas d'acquérir ce qui est voulu, c'est la joie de désirer.

Le désir est donc l'expression de la puissance d'affirmation de la vie, c'est l'essence de l'homme. Toutefois le désir connaît t-il une fin, un terme ? L'homme sera éternellement dans l'insatisfaction, dans un état de manque.

Une fois un désir satisfait, un autre désir lui succédera et cela à l'infini.

Le passage du « tonneau percé » extrait de Gorgias de Platon illustre bien cette affirmation.

Dans ce texte Platon oppose deux hommes, le premier possède un tonneau plein de bonne chose, c'est une image du bonheur, de la plénitude.

L'autre quant à lui possède un tonneau percé, qui ne peut jamais se remplir complètement, ce qui représente un état de manque perpétuel.

Satisfaire un désir, c'est donc d'une manière imagée essayer de remplir le tonneau, c'est à dire de combler un manque.

Mais dés lors où nous tentons de le remplir, le tonneau se vide.

En ce sens nous pouvons donc dire que la satisfaction de nos désirs ne signifie pas la disparition de tout désir, voilà pourquoi lorsque le désir vise un objet, il ne prend pas fin avec la possession de cet objet; il ne cesse jamais.

Enfin pour renforcer la thèse de Platon, nous pouvons utiliser l'exemple de la publicité, en effet elle a pour but de créer le désir, et de renouveler sans cesse le désir d'acheter, faisant de nous des éternels insatisfait.

Mais sommes nous capable d'assouvir tout nos désirs ? Ce qui qualifie le désir c'est d'être infini, et bien souvent démesuré.

En effet il nous arrive de désirer l'impossible, le désir amoureux en est la preuve.

Il fait partie des désirs qu'on ne peut assouvir car la plupart du temps l'amour meurt lorsque la personne qu'on aime est accessible.

D'après le Banquet de Platon nous sommes tous condamnées à cette perpétuelle recherche de l'autre.

Nous poursuivons un amour que jamais nous atteindrons.

Plus nous tenterons d'assouvir le manque et plus ce manque se creusera.

De plus certains de nos désirs sont inconscient, ils ne peuvent donc pas être reconnut par le conscient.

Ce sont des désirs inavouables , immoraux, ou en décalage avec la vie en société.

Le désir n'a donc pas de fin car le fait de vouloir satisfaire tous ses désirs est un désir.

C'est donc un cercle vicieux.

Cependant une vie sans désir est-ce concevable ? Le désir est essentiel à l'homme pour vivre.

Imaginons que nous atteignions la plénitude absolue et constante, c'est à dire l'image du tonneau plein, notre vie n'aurait plus aucun sens, et laisserait place à l'ennuie.

Nous devons vivre comme un tonneau percé.

De plus le désir est associé à l'être humain, nous le recherchons afin de fuir la fragilité de notre existence.

Le désir est indispensable pour nous divertir, pour occuper notre esprit.

Renoncer au désir, c'est renoncer de vivre.

Si le désir n'existerait pas, le monde dans lequel nous vivons serait totalement différent.

C'est grâce au désir que de nombreuses découvertes ont été réalisées, c'est le désir qui nous pousse a créer.

Si nous n'avions pas désirer pouvoir voler, l'aviation telle que nous la connaissont aujourd'hui n'existerait pas.

Ceci est valable pour tout ce qui nous entoure.

La vie apparaît donc comme inconcevable sans le désir.

En ce sens nous pouvons dire que le désir n'a pas de fin, au sens de terme car si cela serait le cas il n'y aurait plus de vie, nous nous contenterions de consommer ce qui est présent.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles