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Le désir fait-il notre malheur ?

Publié le 20/08/2013

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Tous les désirs ne sont pas impossibles à satisfaire et on en comble certains qui, eux, peuvent nous apporter du bonheur. Le désir d’obtenir une chose comme une place dans une école convoitée apporte une grande satisfaction à l’individu qui est content de lui et heureux que les efforts qu’il a faits aient payé. Les désirs que l’on satisfait ne causent pas de frustration et il est possible de n’exprimer que des désirs qui ne seront pas à l’origine de troubles. D’après Epicure, dans la lettre à Ménécée, les désirs naturels et nécessaires sont dans les limites. Ils ne sont donc pas cause de troubles. Si nous limitons nos désirs à ceux-là, nous pouvons atteindre l’ataraxie et ne pas souffrir. D’autres désirs, qui sont eux insatisfaits, peuvent ne pas faire souffrir.

« Enfin, tous les désirs ne sont pas exprimés à cause d’une situation de manque ou de souffrance.

En effet, nous pouvons penser que les désirs sont liés àdes manques qui ne peuvent pas tous être considérés comme des souffrances.

Par exemple, un couple qui désire des enfants et en ressent le manque, nesouffre pas forcément de cette absence.

De plus, quand nous désirons l’amélioration de notre situation, cela signifie-t-il que cette dernière soit invivable etmalheureuse ? Non car l’être humain semble toujours désirer plus que ce qu’il a.

Nous désirons toujours un peu plus d’argent pour vivre, ou plus de tempslibre.

D’après Lacan, le désir, lié à une demande toujours insatisfaite, est constitué d’un manque qui ne peut être comblé.

En effet, les personnes heureusesdésirent comme toutes les autres.

Même si la situation que nous vivons n’est pas malheureuse, il ne nous est pas interdit de désirer.

Par ailleurs, le désirsous-entend parfois une idée du bonheur, une certaine connaissance de celui-ci.

Nous ne désirons pas des objets, des personnes ou des états quipourraient nous rendre malheureux.

Mais pour les désirer, il faut que nous en connaissions l’existence.

Nous ne pouvons pas désirer quelque chose quenous ne connaissons pas.

Nous pouvons donc affirmer que des désirs ont pour origine un bonheur qui a été connu et non une souffrance.

Désirer ne signifiepas forcément que l’on souffre.Le désir n’est pas toujours la suite ni la cause d’une souffrance.

Désirer et souffrir n’ont pas des liens automatiques. En conclusion, le désir peut apparaître à la suite d’une souffrance.

Il peut également en être la cause.

Cependant, le lien entre le désir et la souffrance n’estpas automatique.

Nous pouvons désirer sans avoir souffert et nos désirs ne sont pas tous à l’origine de troubles.

Nous désirons toujours plus donc lasouffrance n’est pas indispensable au désir.

Mais d’un point de vue pessimiste, le désir constitué d’un manque ne pouvant être comblé n’est-il pasl’expression de la sensation des hommes de ne pas connaître le bonheur ? Et dans son expression, n’est-il pas à l’origine de la convoitise de ce qu’a autruiet d’une forme de souffrance ? Même si cela n’apparaît pas toujours de manière évidente, désir et souffrance sont liés et indissociables.. »

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