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Le désir nous expose-t-il à la souffrance ?

Publié le 08/12/2012

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Le renoncement au désir constitue l'attitude ascétique (du grec askêtês, celui qui s'exerce). L'ascétisme consiste à se priver de désirs, à refuser la jouissance et le plaisir sensuel en vue d'atteindre la pureté morale. C'est une attitude commune aux sages chrétiens, stoïciens, bouddhistes. Nietzsche la condamnait comme étant

une négation masochiste du corps.

« Désirer, ce n'est pas forcément s'exposer à souffrir Le désir satisfait nous rend heureux.

Le désir est l'élan mê me qui nous fait vivre.

Désirer, ce n'est pas s'exposer à souffri r, c'est affirmer sa joie de vivre, son lien aux autres .

Le désir rend heureux S chope nha uer , Proust n'ont pas eu de chance dans la vie: ils n'ont pas pu, appa­ remment, satisfaire leurs «le désir qui naît de la joie est plus fort, toutes choses égales d'ailleurs, que le désir qui nalt de la tristesse.» Baruch Spinoza, L'Éthique désirs.

Loin de produire de la souffrance ou de l'ennui, la satisfaction du désir nous rend heureux.

Conquérir la personne dont nous sommes amoureux, obte­ nir le travail que nous convoitions, mener la et aux choses.

vie dont nous rêvions: autant de définitions concrètes du bonheur.

La répression du désir fait souffrir ((Le dés~ ne m~que de nen, Il ne manque pas de son objeb>, disent Guattari et Deleuze dans L'Anti­ Œdipe.

Le désir, pour eüx, n'est pas un manque, mais une force affirma­ tive et créatrice qui ne demande qu'à s'investir dans les êtres et les choses.

Désirer, c'est la seule manière de connaître l'exaltation, d'être en phase avec la vie.

Ce qui fait souffrir, c'est de réprimer son désir.

Le désir assouvi s'accroît I l y a profit aux (( désirs, et profit au rassasiement des dé sirs -parce qu'ils en sont augmentés.

Car, je te le dis en vérité, Nathan aël, chaque désir m'a plus enrichi que la pos ses­ sion toujours fausse de l'objet même de mon désir.» Pour Gide, (Les Nourritures terrestres), l'assouvissement du désir ne tue pa s le désir mais au con traire l'accroît.

Le désir n 'est donc pas voué à l'im:.

puissance.

Celui qui désire s'expose à connaître la joie que procure la satisfaction du désir.

Le désir satisfait ne s'évanouit pas, il s'accroît.. »

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