le désir peut il se satisfaire de la réalité?

« voyage n'est qu'un rêve: aujourd'hui c'est possible! Ne peut on pas dire que le désir pousse à se dépasser pour réaliser ses rêves? Le désir seraitdonc influencé par le rêve, par notre imagination.

Se pose alors la question: quelle est la part de l'imagination et qu'elle est la part du réel dans nosdésirs? L'instinct est déterminé par la nature, il en va autrement pour le désir: le désir n'as pas besoin d'être en présence de son objet pour être ressenti etce grâce à l'imagination.

En effet c'est grâce à notre imagination qu'un désir peu se prolonger.

Cependant il serait difficiles d'attribuer ceraisonnement à tous les désirs, certains désirs sont moins lié à l'imaginaire qu'a la réalité: les désirs naturels et nécessaires Pour ce qui est des autres désirs c'est plus complexe, si on part du principe que ces désir sont causés par un manque alors c'est dans la réalitéqu'ils trouvent leur source.

C'est parce que la réalité nous déçoit que nous ressentons un désir, mais le fait que la réalité soit la cause du désir neveut pas dire qu'elle peut lui apporter satisfaction.

D'un coté la réalité, de l'autre l'imaginaire.

La première est cause de déception, le second pourraitdonc combler le manque.

Grace à l'imagination on pourrait exprimer ses désirs vain: on peut toujours rêver d'immortalité, on ne sera pas immortelpour autant...

Si le rêve existe pour d'autres espèce que l'espèce humaine, il en va peut être autrement pour l'imaginaire.

Contrairement à l'animal quia juste des besoins, l'Homme a des désirs, ces désirs sont dut à un sentiment de manque pas seulement physiologique, c'est grâce à sa capacité àimaginer que l'Homme peut avoir tant de désirs.

Grace à son imagination, l'Homme peut fuir une réalité qui ne le rend pas forcement heureux,l'imaginaire serait une échappatoire pour l'Homme.

Si le rôle de l'imagination peut alors apparaître comme négatif, il ne faut pas omettre le fait queprendre du recul par rapport à la réalité pourrait être bénéfique à l'Homme, voire nécessaire.

Partir dans un ailleurs imaginaire peut être le seulmoyen de se sentir libre, mais l'imaginaire est-il totalement libre? Il reste dans notre imagination des traces plus qu'importantes des règles culturelles et sociales, l'imaginaire est donc dépendant de la société dans laquelle nous vivons et de ce fat de la réalité.

Lorsque quelqu'un qui n'ena pas les moyens désir avoir une Porsche décapotable cela relève de l'imagination et pourtant cela relève d'un marqueur social.

L'être humain,influencé par son époque et la réalité qui l'entour va souvent désirer la voiture qui fait bien, la maison qui fait bien et tout simplement la vie qui faitbien! L'imaginaire a donc un rôle ambigu, pouvant être à la fois la marque d'un être épris de liberté mais aussi une simple fuite, une chimère. Comme nous venons de la voir imaginaire et réalité sont étroitement liés et indissociables du désir, cependant le désir peut il se satisfaire de l'uncomme de l'autre: on est amené à s'interroger sur l'idée même de satisfaction. Supposons que nous ayons obtenu l'objet que nous désirions, est-on pour autant satisfait? Si le désir en question était un désir naturel il est probable que oui, cependant qui n'as pas eu envi de prendre une deuxième part de gâteau justepar gourmandise? Dans ce cas c'est un désir insatisfait malgré la première part qui aurait dut combler le manque.

Mais que désir le désir? Lasatisfaction est-elle l'ultime but du désir? c'est la question que ce pose rousseau dans la Nouvelle Eloïse Rousseau écrit : « On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère, et l'on n'est heureux qu'avant d'être heureux.

» Cela signifierait que le bonheur n'est point de satisfaire ses désirs mais de les entretenir, l'Homme ressentirait plus un contentement par le fait dedésirer que par le fait d'obtenir l'objet de son désir. On peut peut être cela par le fait que l'objet du désir est souvent idéalisé, notre imagination l'améliore ce qui peut donner l'espoir de transformer laréalité.

Ce sentiment que tout peut devenir meilleur ressenti grâce au désir pourrait être une source évidente de bonheur. Lorsque le désir devient passionnel on peut douter encore plus qu'être satisfait soit le but du désir , comme nous l'a déjà laissé voir l'analyse desdésirs vains.

En effet cet amour passion relève du désir vain.

A chaque fois que le manque est comblé s'en crée un autre: l'Homme est sujet à uneinsatisfaction irréductible, dans le domaine du désir amoureux Don Juan illustre d'ailleurs à la perfection la mobilité incessante de ce désir.

Dansles mythe de l'amour passion le désir est entretenu et ce généralement par un interdit.

L'épée entre Tristan et Iseult, les familles ennemies entreRomeo et Juliette: à chaque fois c'est l'impossibilité de le satisfaire qui entretient le désir.

Alors le désir aspire-t-il vraiment à se satisfaire ou plutôtà s'entretenir? Si le désir vise à s'entretenir, n'est-t-il pas plus un désir d'éternité que de comblé un manque? En effet, par exemple avec l'amour courtois, le désir perdure de telle sorte qu'il échappe au temps. Ce désir d'éternité qu'on trouve chez l'amour passion comme chez l'amour courtois on le trouve également dans l'amour philosophe.

En effetl'obtention du bonheur pourrait se faire grâce a l'éternité d'un désir: désir qui s'entretient lui même, qui quête l'idéal et l'immortalité dans le beaucomme l'écrit Platon dans « le banquet » La plupart des sagesses recommandent l'abstinence et la neutralisation des désirs passionnelle mais ne peut on leur opposer la force d'un désirqui ne s'arrêterait à aucun objet déterminé mais qui se présenterait comme un élan vers l'idéal et qui pourrait apporter le bonheur? Certains désirs, les désirs naturels et nécessaires, peuvent se satisfaire de la réalité mais cela parce qu'ils s'apparente aux besoins.

Si le désir, loind'être réductible au besoin, se caractérise par sa capacité à s'écarter de la réalité et de se projeter vers des possibles voire des satisfactions idéalesgrâce à un libre jeu de l'imagination, il possède alors une force lui permettant de résister à l'usure du temps.

La réalité, elle, est soumise auxaltération du devenir.

On pourrait penser dans ces conditions qu'elle satisferait difficilement un désir qui vise l'éternité. De plus, si le désir pouvait se satisfaire de la réalité, l'Homme n'aurait plus rien à désirer et aurait « tout pour être heureux».

Cependant est-ce que. »