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Le désir se satisfait-il de la réalité ?

Publié le 25/10/2013

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Le désir se satisfait-il de la réalité ? Nous sommes sans cesse les sujets de désirs qui nous entraînent au-delà de nous-mêmes. Qu'il vise un objet déterminé ou un état diffus et général, le désir fait le constat d'un manque dans une réalité qui réunit l'ensemble du champ des possibles, de ce qui est réaliste et réalisable. Mais le désir se distingue de la réalité et s'accomplit dans l'idéal, dans l'imagination. La réalité c'est lke milieu dans lequel l'Homme évolue et dans lequel s'accomplit tout ce qu'il entreprend. L'impulsion du désir nous élance vers des objets extérieurs que nous aspirons à posséder, vers ce que nous voudrions être mais que nous ne sommes pas. Accepter la réalité est-ce alors renoncer au désir ou exercer la maîtrise de ses passions ? Si l'Homme stagnait dans un état de satisfaction permanente, ne perdrait-il pas l'essence de sa propre existence ? La question étant de savoir si dans ce champ des possibles qu'est la réalité le désir peut réussir à combler le manque dont il fait le constat. On désire toujours dans la réalité et l'Homme n'ayant jamais cessé de désirer, peut-on admettre que la réalité rend impossible la satisfaction du désir ? Qu'il se satisfasse ou pas de la réalité, le désir est toujours en contradiction avec lui-même et il y semble y avoir là toute la difficulté de la réalité à satisfaire un désir toujours en mouvement. Dans une certaine mesure, on peut dire que le désir se satisfait de la réalité à condition qu'il soit raisonnable et rationnel avec l'ordre de celle-ci. Cette philosophie d'une vie constituée de plaisirs simples renvoie à l'épicurisme et à la classification des désirs qu'y établit Épicure, privilégiant les désirs naturels et nécessaires, manger, boire, dormir. Pour lui, il ne faut s'attacher ni aux désirs naturels non nécessaires ni aux désirs ni naturels ni nécessaires. Ces derniers sont générateurs de mouvement et d'agitation. À l'image de notre société de consommation, le désir est un prolongement, une perversion, du besoin. Et l'on peut toujours ne pas s'y sacrifier, se mettre en retrait de l'impératif de satisfaire ces désirs artificiels créés par la société et s'offrir le luxe de vivre en marge de cette consommation abusive. C'est donc le besoin qui est absolument nécessaire, ce qui ne signifie pas que sa satisfaction ne procure aucun plaisir, bien au contraire. Le beso...

« ni   nécessaires.

  Ces   derniers   sont   g énérateurs   de   mouvement   et   d’agitation.

  À  l’image  de notre  soci été de consommation,  le d ésir   est   un   prolongement,   une   perversion,   du   besoin.

  Et   l’on   peut   toujours ne pas s’y sacrifier, se mettre en retrait de l’imp ératif de   satisfaire   ces   d ésirs   artificiels   cr éé s   par   la   soci été  et   s’offrir   le   luxe   de   vivre   en   marge   de   cette   consommation   abusive.

  C'est   donc   le   besoin   qui   est   absolument   n écessaire,   ce   qui   ne   signifie   pas   que   sa   satisfaction   ne   procure   aucun   plaisir,   bien   au   contraire. Le besoin satisfait  procure  du plaisir et nous laisse en   repos, un repos positif qui rel ève de l’agr éable et flatte les sens.    Le bonheur devient d ès lors plus constant, plus s ûr, quand il se   satisfait   de   plaisirs   et   de   valeurs   simples   puisqu’il   y   a   plus   de   facilit é à être   heureux   en   se   contentant   de   peu.

  Le   d ésir   peut   alors   se   satisfaire   de   la   r éalit é  s’il   prend   en   consid ération   le   champ   des   possibles   et   qu’il   s’y   restreint.

  En   rupture   avec   une   vision   épicurienne   des   d ésirs   en   eux­m êmes   bons,   pour   les   sto ïciens,   il   faut   apprendre   à  d ésirer   ce   qui   d épend   de   nous   et   accepter   la  r éalit é  telle  qu’elle  est.

 D’une   certaine   mani ère,   être   r éaliste,   c’est,   si   ce   n’est   se   satisfaire   de   la   r éalit é,   ne   pas   attendre  de   celle­ci  plus  qu’elle  ne  peut  le  permettre.

  Inspir é de   la morale  sto ïcienne,  Descartes  affectionne  la ma îtrise  du d ésir   :   ‘‘Changer   mes   d ésirs   plut ôt   que   l’ordre   du   monde’’.

  Au   lieu   de   s’atteler  à r éformer la r éalit é, il semble plus sage de mod érer ses   d ésirs  puisqu’il  est   d éraisonnable   d’esp érer   un   monde  qui  y   soit   adapt é.

  Mieux   vaut   s’ épargner   des   d ésillusions   insens és   et   s’accommoder   d’un   monde   qui   n’en   procure   pas   moins   des   joies   simples et accessibles. En cela, le besoin, contrairement au d ésir,   ne d éç oit jamais.        Le   d ésir   d écoule   de   l’intellectualisation   d’un   besoin.

  Et   je   ne  . »

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