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Le développement technique peut-il être un facteur d'esclavage ?

Publié le 11/02/2005

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technique
Il doit reformater son discours pour l'adapter à l'objet de communication, et il ne peut plus procéder autrement. Par la technique de communication, l'homme est provoqué à découvrir et créer plus radicalement son existence sociale. De plus, la valeur de l'espace et du temps ont changé quand la commande à distance annule l'éloignement et quand l'origine et l'ultime sont l'un dans l'autre. Cela ne va pas évidemment sans que l'homme soit modifié. La technique informationnelle qui implique communications, échanges et langage, manifeste encore plus clairement que tout autre technique combien ce phénomène est lié à l'existence sociale et à la pensée. Mais la pensée n'est « humaine « que si elle est créatrice et non pas asservie ou répétitive, que si elle est poétique L'homme ne vit pas seulement de pain, une société technocratique peut devenir étouffante, mais aussi libérer des énergies pour l'art. Le progrès technique peut engendrer du positif et libérer véritablement l'homme. 3) le développement technique au contraire libère l'homme. Condorcet dans Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain en 1795 décrit l'histoire humaine en 10 étapes. Les trois premières époques retracent les débuts conjecturaux des sociétés humaines, simples familles ou peuplades isolées qui, passant de la pratique de la chasse et de la pêche à une économie pastorale puis à la sédentarisation agricole, s'acheminent lentement, à travers le développement des arts et des langues et les formes successives d'organisation sociale et morale, vers un état de civilisation toujours plus complexe.
Cette question prend le contre-pied de ce que l’on pense habituellement du progrès technique, en général, on imagine que ce même progrès tend à réduire les possibilités d’esclavage car la technique seule pourrait réduire la charge de travail. Or c’est la pénibilité et non l’esclavage qui serait réduite. L’esclavage serait bien plutôt la réduction de l’homme à une chose, à un simple adjuvant, et dans le cadre du développement technique, ce serait l’homme qui serait le véritable esclave de la machine et non l’inverse. Il serait asservi justement à ce développement, et ne pourrait s’en défaire.
Il est paradoxal que l'homme se soit mis à juger aliénant le tour pris par le développement technique à l'heure de son apogée, au XXe siècle. En effet le perfectionnement des moyens par lesquels l'homme conjure les maux naturels comme la faim, la maladie et la mort; s'approprie l'espace et maîtrise le temps ; exerce, enfin, sa transcendance de sujet sur la nature, en créant un monde seul à même de satisfaire ses désirs..., un tel perfectionnement ne peut être facteur d'esclavage : il consacre, tout au contraire, la libération de l'homme et le rend plus humain puisqu'il lui permet d'opérer plus efficacement et donc plus pleinement en homme. En effet, si l'homme ne se réduit pas à ce rôle de technicien, ce rôle lui est essentiel et ses progrès dans ce domaine conditionnent les autres. Voilà ce que la raison comprend de la logique du développement technique. Ce qu'elle constate, en revanche, c'est que cette dynamique libératrice s'est non seulement accompagnée de maux nouveaux mais s'est commuée en servitude. Non seulement les retombées de la technique ont saccagé le paysage, détruit des espèces, pollué l'atmosphère, mais elles ont affecté l'homme lui-même dans son corps et dans son âme en induisant une vie et une philosophie de la vie que les tristes formules «métro, boulot, dodo, loto« et «on n'arrête pas le progrès« résument assez bien. Le caractère mécanique et fatal de l'existence que dénoncent ces slogans évoque bien celle de l'esclave. Qu'est-ce que l'esclavage, en effet, sinon l'état de celui qui, rendu étranger à lui-même, est démis du soin de diriger sa vie pour devenir l'instrument de puissances supérieures, hommes, choses ou système? Si le développement technique n'engendre pas que des méfaits, s'ils ne sont pas tous sensibles et que d'aucuns s'en accommodent fort bien compte tenu des avantages qu'ils procurent, il reste insensé que ce dont la fonction est de libérer l'homme puisse l'asservir. Comment la technique peut-elle échapper à celui qui en est l'auteur, telle une Galatée révoltée des mains de Pygmalion? Comment l'homme peut-il subir à ses dépens une puissance qu'il a suscitée pour son bien? Comment, enfin, ce qui n'est qu'un moyen peut-il s'arroger le statut de fin et mettre l'homme à sa merci ?


technique

« 2) Un esclavage consenti ? L'aliénation n'est plus réductible aux structures économiques ; plus profondément, elle porte sur le langage, sur lacommunication interhumaine.

L'homme est asservi à ses outils de communication : Internet, téléphonie mobile.

Il doitreformater son discours pour l'adapter à l'objet de communication, et il ne peut plus procéder autrement.

Par latechnique de communication, l'homme est provoqué à découvrir et créer plus radicalement son existence sociale.

Deplus, la valeur de l'espace et du temps ont changé quand la commande à distance annule l'éloignement et quandl'origine et l'ultime sont l'un dans l'autre.

Cela ne va pas évidemment sans que l'homme soit modifié.

La techniqueinformationnelle qui implique communications, échanges et langage, manifeste encore plus clairement que tout autretechnique combien ce phénomène est lié à l'existence sociale et à la pensée.

Mais la pensée n'est « humaine » quesi elle est créatrice et non pas asservie ou répétitive, que si elle est poétique L'homme ne vit pas seulement depain, une société technocratique peut devenir étouffante, mais aussi libérer des énergies pour l'art.

Le progrèstechnique peut engendrer du positif et libérer véritablement l'homme. 3) le développement technique au contraire libère l'homme. Condorcet dans Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain en 1795 décrit l'histoire humaine en 10 étapes.

Les trois premières époques retracent les débuts conjecturaux des sociétés humaines, simples familles ou peuplades isolées qui, passant de la pratique de la chasse et de la pêche à une économie pastorale puisà la sédentarisation agricole, s'acheminent lentement, à travers le développement des arts et des langues et lesformes successives d'organisation sociale et morale, vers un état de civilisation toujours plus complexe.

Mais c'estsurtout, explique Condorcet dans la huitième époque, à l'imprimerie qu'il faut attribuer, pour avoir « répandu unelumière indépendante et pure », le recul décisif des superstitions et des préjugés désormais soumis à l'examencritique de la raison qui génère toutes les sciences, – mathématiques, astronomiques et naturelles aussi bienqu'économiques, juridiques et morales.

Sur l'héritage que laissent Bacon, Galilée et Descartes, s'ouvre l'avant-dernière période dédiée à la recherche de la nature de la vérité et des droits naturels de l'individu, et qui estmarquée par l'influence des Lumières dont la Révolution française couronna en politique les idées de liberté depenser, de tolérance, de justice et de perfectibilité indéfinie.

Le progrès de l'humanité n'est garanti que par l'inépuisable travail des scientifiques, la connaissance mathématique et des sciences de la nature ne connaîtrontpas d'achèvement.

Le progrès n'est de l'ordre de l'accumulation, c'est véritablement l'esprit humain qui progresse.Du progrès technique découlera le progrès moral.

Au centre du progrès humain se trouve une technique :l'imprimerie dont presque tout a découlé.

Par là, le développement technique a apporté du progrès à l'homme.

Leprogrès technique a engendré un progrès moral, ici par exemple avec la diffusion des connaissances. Conclusion. Parler d'esclavage semble difficile quand on le relie au progrès technique, le terme d'aliénation serait plus justepour qualifier la dépendance qu'il existe entre l'homme et les appareils de la technique moderne.

Le développementtechnique n'est pas à condamner en bloc, il peut aussi apporter des progrès de civilisation et moraux.

L'esclavagemoderne existe, mais c'est plutôt une conception du travail indigne de l'être humain, qu'une conséquence desprogrès technique. Second corrigé de ce devoir (un second et dernier code PassUp vous est nécessaire). »

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