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Le doute doit-il être généralisé ?

Publié le 10/11/2009

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Une deuxième forme de doute s’oppose à celle-ci, le doute méthodique qui se base sur le fait que la connaissance à la forme des maillons d’une chaine, l’un découlant de l’autre engendrant un suivant. Descartes a voulu trouver le premier maillon pour pouvoir reformer toute la chaine de connaissances. Pour se faire, il va utiliser le doute hyperbolique c'est-à-dire qu’il va tout soumettre au doute et exagérer ce doute : dès qu’un élément est suspect il est admis comme faux. De la sorte, il a pu « reconstruire « une chaine de connaissance. Le doute méthodique est donc un outil pour assainir ses connaissances basées sur une vérité qui va en engendrer un autre. On va donc pouvoir remonter jusqu’à notre thèse et la juger vraie ou fausse. Tout peut-être soumis à un doute méthodique puisque tout va avoir une réponse. C’est une étape transitoire qui va nous orienter et non pas nous laisser dans le flou.

« d'impulsion n'auraient pas posé de problème particulier.

Mais lorsque le doute intervient, plusieurs questions seposent et nous montent certains aspects que nous n'avions pas envisagés.

Ainsi, dans certains cas le doute vaêtre bénéfique et il va nous empêcher de faire des erreurs, puisqu'il va nous permettre de prendre en compte descôtés que nous n'avions pas perçus auparavant ou pas de la même façon.

Cependant le doute peut aussi rendredifficile les choses puisque contrairement à une attitude impulsive, il nous dissuade ou nous fait accomplir l'actionavec plus d'hésitation et d'appréhension.

Il nous conduit à douter de nous même, à nous emprisonner dans unstress, ce qui va nous conduire à accomplir les choses moins naturellement, quelques fois moins habilementpuisque l'on est moins sûr de soi-même.

C'est par exemple au doute qu'est dû le phénomène du trac.

II) Néanmoins le doute nous évite de persévérer dans l'erreur et l'ignorance 1) On se libère des préjugés Néanmoins le doute nous permet de ne pas persévérer dans l'erreur et l'ignorance.

Le doute comme nous avons pu le voir auparavant remet en cause des connaissances et des acquis surlesquels on se base depuis que nous sommes enfants et des connaissances que l'on croyait suffisantes en elles-mêmes mais qu'il faut en fait démontrer, ce qui est parfois périlleux étant donné qu'elles sont fausses.

Cespréjugés et ces fausses évidences sont acquis pendant l'enfance car nous n'avons pas encore l'esprit critique etdonc nous sommes crédules.

Les opinions de notre entourage nous influencent énormément, puisque l'on n'a pasles éléments pour juger ces objets comme faux, on les assimile donc en tant que vérité.

Jusqu'au jour où unenouvelle connaissance et le doute viennent remettre ce préjugé en question et le définir comme vrai ou faux.

Parexemple nous pouvons prendre le préjugé acquis par une majorité d'enfant l'existence du Père Noël.

Le doute nouslibère également de fausses évidences comme celles dont découlent le racisme celle de l'existence de racehumaines et du fait que certaines soient supérieures à d'autres.

Le doute nous incite à étudier à nous pencher surles fondements de notre connaissance personnelle et à épurer notre esprit de ces fausses évidences et de cespréjugés.

2) Le doute est une impasse Le fait d'être incertain est en fait une sorte de protection face à l'erreur.

Car si on ne doutait pas, si onn'était jamais partagé entre telle ou telle thèse, on admettrait une chose et une autre comme une vérité sans laprouver et on construirait ainsi chacun sa pyramide de connaissances, plus fausses les unes que les autrespuisque chacune est ici bâtie sur une bas défaillante.

Le doute évite également le phénomène le phénomène dudogmatisme, c'est-à-dire le fait d'avoir une opinion incontestable en toute circonstance.

Le personnage dePangloss dans l'ouvrage de Voltaire Candide ou l'optimiste en est le parfait exemple.

Tout au long du roman il assure que « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » bien qu'il soit témoin de scèneseffroyables comme l'autodafé ou le tremblement de terre de Lisbonne, il continue de penser ceci.

3) Dans le domaine de l'action Le fait de douter implique de se poser des questions sur l'objet de notre doute, ce qui implique que nousportons notre propre regard sur la chose, la soumettant à nos valeurs, notre expérience…Douter, c'est avant toutpenser, réfléchir sur une chose.

Or lorsque l'on réfléchit malgré nos préjugés et nos fausses évidences on soumetcet objet à notre jugement personnel.

Malgré le fait que nous subissons tous des influences, cette pensée estpersonnelle, propre à nous-mêmes.

Le doute de chacun est donc unique, même s'il va dans le même sens que celuide quelqu'un d'autre, le raisonnement adopté lorsqu'il doute lui est propre.

Lorsque l'on doute de quelque chose lamanipulation n'est plus possible.

Hitler par exemple a inculqué un dogme à sa patrie, dont il fait part notammentdans Mein Kampf.

Il assure l'existence de race et de la supériorité de l'un d'elles et de l'infériorité d'autres commeles juifs et les tziganes.

Il va donc inculquer la nécessité de leur exclusion puis de leur extermination.

Cettenécessité n'a en aucun cas été prouvée mais personne n'en a douté dans l'opinion publique et ne réfléchissant pasà ce dogme imposé.

Si le doute avait envahi la population du Reich, Hitler aurait eu plus de mal à parvenir à sesfins.. »

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