Le doute s'oppose-t-il À LA VÉRITÉ ?

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Le doute comme condition de l'accès à la vérité •Dans la Logique, Kant distingue très nettement le scepticisme, qui •Ill 1'- consiste à «traiter les connaissances de façon à les rendre incertaines 0:: et à montrer l'impossibilité d'atteindre à la certitude», et la •Ill méthode sceptique, qui consiste à mener une chose «au plus haut > degré de l'incertitude dans l'espoir de trouver sur son chemin la et trace de la vérité».

Le doute apparaît ainsi comme ayant une utilité .J méthodologique certaine dans la quête du vrai.

Il peut servir comme un instrument pour progresser dans la connaissance.

•Descartes en fait même la condition absolue de la découverte de la vérité.

Parce que «nous avons tous été enfants avant que d'être hommes» (Discours de la méthode), nous avons en effet l'esprit rempli d'idées reçues dont nous n'avons jamais pris la peine d'examiner le bien-fondé.

Afin de rebâtir l'édifice des connaissances sur un fondement indubitable, l'esprit doit donc faire table rase de tous ces préjugés.

• Descartes utilise l'image du panier de pommes.

Lorsqu'on veut s'assurer qu'un panier ne contient bien que des pommes saines, il faut commencer par vider tout le panier.

Après les avoir examinées une à une et sous tous les angles, on peut remettre les pommes dans le panier, ou bien les en écarter.

Si l'on remet une seule pomme pourrie, elle contaminera tous les autres fruits.

Il arrivera bien sûr ·qu'on remette des pommes identiques dans le panier.

Mais on sera cette fois certain qu'elles sont bien saines.

• Le doute n'est donc pas seulement une aide dans la quête de la vérité.

Il en est la condition absolue.

C'est pourquoi Alain le qualifie de «sel de l'esprit» : il donne leur goût aux connaissances et empêche les vérités de pourrir.

Mais Alain précise bien qu'il s'agit des connaissances théoriques.

Car douter de tout est impossible dans la pratique : autant s'arrêter de vivre! •Si on l'envisage uniquement en lui-même, le doute semble davan­ tage s'opposer à la vérité que la favoriser.

Mais à moins d'opter pour le scepticisme radical, le doute n'est souvent qu'une étape pour l'esprit.

À l'homme de savoir ensuite l'utiliser à bon escient pour en faire l'instrument fécond de la découverte du vrai, loin du dogma­ tisme qui, sous couvert d'avoir toujours raison, présente comme indubitable (ce dont on ne peut pas douter) ce qui résulte en réalité de ses illusions.

Il- >Flash bac p.

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