Le droit peut-il être violent ?
Publié le 09/02/2004
Extrait du document

Nous pouvons
l'aborder sous trois axes :
- le problème moral : punir, c'est répondre à la violence - crime,
délinquance - par une autre violence ;
- le problème des déterminismes sociaux et affectifs : le milieu social,
familial, l'éducation, l'hérédité, sont autant de critères extérieurs à
l'individu qui peuvent favoriser la criminalité. Ils seront comptés
comme circonstances atténuantes par un tribunal ;
- le problème technique : la violence d'un châtiment- la peine de mort -
fait-elle peur au criminel en puissance ? En d'autres termes, y a-t-il
une va-leur exemplaire du châtiment ?
* On peut répondre que si le châtiment extrême qu'est la peine de mort
avait une quelconque valeur d'exemple, la criminalité n'existerait plus.
Or tel n'est pas le cas. Les États américains qui ont réinstauré la
peine de mort, n'ont pas vu baisser le taux de crimes. La peine de mort
ne devrait jamais être inscrite comme un droit : comme l'écrit
l'économiste et criminaliste italien Beccaria au XVIIIe siècle, « la
peine de mort n'est pas un droit mais une guerre de la nation contre un
citoyen qu'elle juge nécessaire ou utile de supprimer ».
► C. La violence de l'État
* Il ne faut pas oublier qu'un État peut être injuste et nommer droit
son instinct de puissance, sa volonté d'ordre à tout prix. « Mieux vaut
une injustice qu'un désordre », disait Goethe.
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