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Le droit préserve-t-il la liberté de chacun ?

Publié le 27/02/2008

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droit

L'exercice du droit suppose une règle acceptée, au moins en théorie, par tous les membres d'une communauté. Comment cela est-il possible si l'on songe à la multiplicité des intérêts individuels et des conceptions morales ? Peut-on trouver une formule qui préserve la liberté de chacun ?

  • LE DROIT NATUREL
  • LE « LÉVIATHAN «
  • LE CONTRAT SOCIAL
  • UN FONDEMENT DÉMOCRATIQUE DU DROIT

DROIT ET LIBERTÉ  

droit

« droits respectifs.

L'ensemble des volontés particulières qui contractent forment une volonté unique que Rousseaunomme la volonté générale. UN FONDEMENT DÉMOCRATIQUE DU DROIT Les conséquences de ce point de vue sont considérables.

Tout d'abord, le souverain, identifié au corps social est,par nature, démocratique puisqu'il ne peut être composé que de l'unité issue de toutes les volontés individuelles.Cette idée est essentielle, elle fonde dans l'histoire la théorie de la souveraineté du peuple qui est, aujourd'hui, à labase de nos institutions.

D'après cette conception, seul un pouvoir qui est l'émanation de la volonté générale estlégitime et fonder à établir les règles de droit.Par ailleurs, il garantit à chacun le respect de sa liberté.

En effet, la volonté générale est identique en son essenceà celle de chaque citoyen, en raison de ses conditions d'élaboration.

Pour qu'elle puisse être dite générale, lavolonté doit être distinguée des intérêts particuliers, cela suppose qu'elle ne traite que de questions relatives aubien commun, et surtout, qu'elle soit élaborée en faisant abstraction des intérêts privés.

En d'autres termes, lecitoyen, lorsqu'il s'exprime en vue de former la volonté générale ne recherche aucun avantage individuel.

Sa décisionrencontre alors, « dans le silence des passions », celle des autres, parce que chacun fait usage avant tout de saraison.Dans ce cas, il n'y a plus de différence entre la volonté générale et la volonté individuelle, le citoyen n'obéit doncqu'à lui-même en respectant la volonté générale, puisque toutes deux s'identifient.

A l'opposé du système deHobbes, le souverain n'est autre que le citoyen lui-même en tant qu'il est l'auteur pour son propre compte de lavolonté générale.

Il est donc libre puisqu'il ne fait que se prescrire ses propres lois.

Le citoyen est à la foislégislateur et sujet de la loi, il réalise ainsi un idéal d'autonomie. DROIT ET LIBERTÉ Le concept de volonté générale est en étroite relation avec celui de liberté.

En effet, pour que la décisioncommunautaire soit la plus conforme possible au bien commun, il faut que chaque citoyen soit libre de toutepression quelle qu'en soit l'origine.

Il doit pouvoir délibérer en ne consultant que sa raison.

Il faut admettre parconséquent l'égalité et l'indépendance des citoyens : égalité parce que chacun est jugé apte à délibérer,indépendance parce que personne ne doit se prononcer sous la pression.

En contrepartie, ne consulter que sa raisonsuppose aussi une responsabilité du citoyen, qui découle de son autonomie.

La liberté donne des droits et confèredes devoirs, en particulier celui de respecter la liberté d'autrui.

La volonté générale aboutit à la reconnaissance de lapersonne d'autrui, elle oblige chacun à édicter des lois qui puissent être aussi acceptées par les autres, elle exigedonc une réciprocité universelle.Kant, dans sa philosophie du droit précise ce point.

La règle qui fait coexister ma liberté avec celle d'autrui estuniverselle, faute de quoi elle n'est qu'un privilège, c'est-à-dire la négation de la liberté.

La liberté de chacun trouvesa propre limite dans celle d'autrui, situation qui crée l'exigence d'une règle commune respectée de tous.. »

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