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Le fou, le primitif, l'enfant, que nous apprennent-ils de l'homme?

Publié le 13/04/2005

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fou
II- Nous apprennent-ils que l'homme est un être libre et moralement bien conformé ? L'enfant et le fou sont déterminés par leurs désirs et leurs pulsions, de même que le primitif. Ils sont donc déterminés par des causes extérieures, des contraintes. L'hétéronomie des phénomènes fait d'eux des choses parmi les choses. Par opposition l'homme serait l'être qui est déterminé par une cause interne à savoir la liberté. Pour Kant, être homme c'est être moral. (§83 Critique de la faculté de juger). L'homme est celui qui s'est libéré des désirs et du monde des phénomènes. Sa volonté seule est la cause de ses actions. Il n'en reste pas moins soumis à la causalité des phénomènes.

Lorsque l'on dit de quelqu'un « il est fou «, ou encore « c'est un enfant « ou enfin « c'est un primitif « on semble avoir tout dit. On a, semble-t-il, expliqué son caractère anormal. C'est donc un jugement porté par celui qui se considère normal. Si effectivement ils apparaissent comme des figures de l'autre, ils semblent être en- deçà de l'humanité : l'enfant est un homme en puissance à réaliser par l'éducation, le fou est celui dont l'éducation à échouer et le primitif appartient à un peuple proche de l'origine de l'humanité.

Que nous apprennent de l'homme l'enfant, le fou et le primitif ? En tant que figure du naturel par rapport à l'homme social nous apprennent-ils que l'homme est un être socialement conformé ? Mais ce ne sont pas que des figures du naturel ils sont également déterminés par des contraintes extérieures. L'homme serait-il au contraire une figure de l'autodétermination et un être critique ? Cependant, leur différence est-elle le fruit d'une évaluation sociale ? Dès lors ils ne nous apprendraient rien sur l'homme, mais bien sur la normativité des critères de différenciation.

 

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